Je ne me suis pas vraiment senti transformé.

Passant du noir au blanc, de l'ombre à la lumière, avec en fond de scène, ces magistraux décors en relief qui défilaient, nous nous sommes installés dans une rêverie contemplative que d'extraordinaires hommes "toupie" venaient parfois suspendre. Un spectacle d'atmosphère où j'aurais juste souhaité un peu plus d'audace musicale.

Spectacle d'une grande poésie ou le spectateur se laisse porter par son âme d'enfant
L'acteur évolue dans des décors magnifiques qui se succèdent comme une bande dessinée. C'est une plongée dans le royaume du rêve et du fantastique

J'ai été séduite par les 2 marionnettes. Je n'avais pas vu le précédent spectacle donc pour moi c'était tout neuf. Ne pas hésiter à lire le programme donné avant le spectacle, qui peut donner des clés de lecture sur ce qui est montré. Si les parties avec des humains m'ont semblé un peu longues par moments, j'ai trouvé l'œuvre très intéressante à découvrir.

Et si les métamorphoses n'avaient pas lieu ?
J'attendais de ce spectacle un souffle de magie, de poésie et d'audace visuelle. J'en ressort pourtant avec le sentiment d'avoir assisté à une partie d'Angry Birds géante, sans véritable fil conducteur. Les promesses d'émerveillement s'évanouissent vite, noyées dans le noir total et des longueurs qui rompent le rythme.
Quelques instants de grâce, fragiles, percent parfois — mais s'effacent aussitôt, comme balayés par une mise en scène hésitante. Même la grande marionnette, sûrement inspirée de l'univers de Miyazaki, semble ici perdue, sans âme ni direction.
Non, décidément, la métamorphose n'a pas eu lieu. Je ressors déçue, un peu frustrée, en me demandant quels rêves ont bien pu habiter les nuits ( suivantes) des enfants présents ce soir-là.
Heureusement, le Théâtre du Rond-Point saura sans doute, une prochaine fois, rallumer mon enthousiasme .