Portrait par Antoine Fernandez
Étienne Saglio
"Vers les Métamorphoses" à la MC93
Un masque peint de toutes les couleurs, un géant aux longs bras dans la brume, un homme qui veut s'envoler, des corps qui courent, des corps qui sautent. Et la sensation d'être aux portes d'un voyage... C'est ainsi qu'Étienne Saglio vous entraîne vers les métamorphoses.
Quand on demande à son équipe de quoi parle le spectacle, personne ne dit rien. Non par souci de confidentialité, c'est simplement inexplicable... Étienne Saglio est un créateur de points de suspension : partout où il passe, il métamorphose les certitudes en vapeur. Ruse de magicien, me direz-vous ? Plutôt une grande sensibilité.
La genèse de ses créations a quelque chose de biblique : au commencement, il n'y a que néant. Alors, il s'y jette (Big Bang !) et collecte les éléments avec lesquels son inconscient a rempli ce vide. « Je ne comprends qu'au fur et à mesure de la création ce qu'il avait besoin d'exprimer à ce moment-là de ma vie. »
Étienne est né jumeau ; le hasard de sa naissance crée de force un lien avec un autre être. Et puis, à 18 ans, c'est l'amour qui le lie à une autre, nouvelle alter ego, pendant 17 ans. « J'ai donc découvert la solitude à plus de 35 ans, et ce fut compliqué à appréhender. » Le spectacle met sous nos yeux et nos sens, comme l'a vécu Étienne, « un personnage qui ne sait plus qui il est et qui cherche à se définir. »
Le voyage commence et, s'il est possible de décrire formellement la beauté des tableaux qui se succèdent, le ressenti est, lui, impartageable. Il est intime à chaque nouveau voyageur qui viendra participer à cet odyssée. « Les images sont suffisamment ouvertes pour être cathartiques, pour que les spectateurs puissent y projeter leurs propres émotions. Je cherche à désarçonner le spectateur et la magie est un bon outil pour quitter le réel et la raison. »
Dans le jonglage, auquel il s'est formé en premier, puis dans la marionnette, il découvre l'expérience féconde d'une dissociation, rare dans les arts du cirque, entre l'objet qu'on met en mouvement et soi-même. « J'ai tendance à prêter une âme aux choses depuis toujours, quoi que je manipule (sac plastique, balle ou marionnette...). »
De la mousse, du bois, un peu de plastique et, avec quelques fils, une baguette, tout prend vie avec la légèreté de la dentelle et de l'équilibriste. Ce spectacle est l'achèvement d'un travail prodigieux mené par une équipe d'inventeur à l'âme de poètes, des femmes et des hommes qui cherchent, inlassablement cherchent, de quelle manière mettre en vie ce qui vient du fond du coeur d'Étienne Saglio : la possible et vitale métamorphose vers un nouveau soi.
« J'ai découvert que dans beaucoup de cultures, on considère que les jumeaux sont une seule âme dans deux corps et qu'ils ont l'habitude de voyager d'un corps à l'autre ! Tout vient peut-être de là ? »
La genèse de ses créations a quelque chose de biblique : au commencement, il n'y a que néant. Alors, il s'y jette (Big Bang !) et collecte les éléments avec lesquels son inconscient a rempli ce vide. « Je ne comprends qu'au fur et à mesure de la création ce qu'il avait besoin d'exprimer à ce moment-là de ma vie. »
Étienne est né jumeau ; le hasard de sa naissance crée de force un lien avec un autre être. Et puis, à 18 ans, c'est l'amour qui le lie à une autre, nouvelle alter ego, pendant 17 ans. « J'ai donc découvert la solitude à plus de 35 ans, et ce fut compliqué à appréhender. » Le spectacle met sous nos yeux et nos sens, comme l'a vécu Étienne, « un personnage qui ne sait plus qui il est et qui cherche à se définir. »
Le voyage commence et, s'il est possible de décrire formellement la beauté des tableaux qui se succèdent, le ressenti est, lui, impartageable. Il est intime à chaque nouveau voyageur qui viendra participer à cet odyssée. « Les images sont suffisamment ouvertes pour être cathartiques, pour que les spectateurs puissent y projeter leurs propres émotions. Je cherche à désarçonner le spectateur et la magie est un bon outil pour quitter le réel et la raison. »
Dans le jonglage, auquel il s'est formé en premier, puis dans la marionnette, il découvre l'expérience féconde d'une dissociation, rare dans les arts du cirque, entre l'objet qu'on met en mouvement et soi-même. « J'ai tendance à prêter une âme aux choses depuis toujours, quoi que je manipule (sac plastique, balle ou marionnette...). »
De la mousse, du bois, un peu de plastique et, avec quelques fils, une baguette, tout prend vie avec la légèreté de la dentelle et de l'équilibriste. Ce spectacle est l'achèvement d'un travail prodigieux mené par une équipe d'inventeur à l'âme de poètes, des femmes et des hommes qui cherchent, inlassablement cherchent, de quelle manière mettre en vie ce qui vient du fond du coeur d'Étienne Saglio : la possible et vitale métamorphose vers un nouveau soi.
« J'ai découvert que dans beaucoup de cultures, on considère que les jumeaux sont une seule âme dans deux corps et qu'ils ont l'habitude de voyager d'un corps à l'autre ! Tout vient peut-être de là ? »
Paru le 21/11/2025
(8 notes) MC 93 BOBIGNY A partir du jeudi 27 novembre
MARIONNETTES / MAGIE. Après son spectacle Le Bruit des loups, le magicien, jongleur et metteur en scène Étienne Saglio revient avec sa nouvelle création, dans laquelle s’exprime plus que jamais son art absolu de la métamorphose. Il y poursuit son dialogue avec nos amies les bêtes, se faisant tour à tour dresseur de fan...
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