Zoom par Philippe Escalier
Erwan Creignou
est « Robinson » au Lucernaire
En une heure dix, seul en scène, Erwan Creignou nous transporte sur une île déserte, revisitant avec brio le mythe de « Robinson ».
« Je suis passionné par tous les récits de survie, en montagne ou en mer, et j'ai adoré le roman étant enfant. J'avais très envie d'amener ce passionnant récit au théâtre et j'y ai travaillé pendant trois ans ». Pour ce faire, le comédien part du roman mais fait de nombreux emprunts à Tournier, Chamoiseau et convoque la mémoire des naufragés revenus témoigner. « Je me suis aussi inspiré de nos rêves d'enfants aventuriers, de nos cabanes au bout du monde.»
Sa performance est un véritable tour de magie : avec trois bouts de ficelle, un décor simple mais très présent et une étonnante galerie de personnages, il fait vivre l'île sous nos yeux. « J'ai tout construit sur des voiles. Pour commencer, il n'y a aucun décor. Au fil du récit, profitant de l'espace qui m'est donné au Lucernaire, je hisse mes treillis de camouflages qui me permettent de créer une forêt. Il y a des lianes, je ne voulais pas d'un décor minimaliste. La riche partie sonore d'Adrien Hollocou m'accompagne très efficacement. » Au début, Robinson vit ce que la plupart des naufragés ont connu : la solitude étant insupportable, il flirte rapidement avec la folie, puis se reprend et repart dans ses constructions qui le maintiennent en vie. Jusqu'à la fameuse rencontre dont Erwan Creignou a fait une lecture résolument contemporaine, humaniste et égalitaire, loin du simple récit colonial traditionnel.
Avec sa performance bluffante, Erwan Creignou transforme les spectateurs en compagnons de naufrage, nous démontrant au passage que l'aventure a bien toute sa place au théâtre.
Sa performance est un véritable tour de magie : avec trois bouts de ficelle, un décor simple mais très présent et une étonnante galerie de personnages, il fait vivre l'île sous nos yeux. « J'ai tout construit sur des voiles. Pour commencer, il n'y a aucun décor. Au fil du récit, profitant de l'espace qui m'est donné au Lucernaire, je hisse mes treillis de camouflages qui me permettent de créer une forêt. Il y a des lianes, je ne voulais pas d'un décor minimaliste. La riche partie sonore d'Adrien Hollocou m'accompagne très efficacement. » Au début, Robinson vit ce que la plupart des naufragés ont connu : la solitude étant insupportable, il flirte rapidement avec la folie, puis se reprend et repart dans ses constructions qui le maintiennent en vie. Jusqu'à la fameuse rencontre dont Erwan Creignou a fait une lecture résolument contemporaine, humaniste et égalitaire, loin du simple récit colonial traditionnel.
Avec sa performance bluffante, Erwan Creignou transforme les spectateurs en compagnons de naufrage, nous démontrant au passage que l'aventure a bien toute sa place au théâtre.
Paru le 13/10/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (29 notes) THÉÂTRE DU LUCERNAIRE Jusqu'au dimanche 2 novembre
SEUL-E EN SCÈNE à partir de 9 ans. Dans la nuit du 25 septembre 1659. En plein océan Pacifique au large des côtes du Chili, la tempête fait rage et sur le navire en perdition, un jeune marin du nom de Robinson voit sa dernière heure arriver… Naufragé sur une île déserte, il lutte pour survivre. Il résiste à la solitude, à la folie ...
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