Zoom par Patrick Adler
Belle et Barbara - Récital
Au Théâtre de Passy
Initials B.B. Il y a comme une sororité chez ces deux femmes-piano qui donnent à la chanson française ses lettres de noblesse. Toutes deux partagent ces belles qualités : l'élégance, l'humour et surtout la passion. Il était donc attendu qu'après avoir "chanté Barbara" il y a quelques années au Théâtre de Dix-Heures, Marie-Paule Belle veuille cette fois nous offrir un récital mêlant ses propres partitions à celle de la longue dame brune. Un régal !
Elle est, avec son museau pointu, cette petite souris grise de notre enfance, celle qu'on attendait après avoir perdu une dent de lait. On s'endormait en pensant à elle, puisqu'on nous avait promis qu'elle allait passer dans la nuit pour déposer une pièce ou tout autre cadeau sous l'oreiller. Elle était magique. Mutine, discrète, elle émerveillait notre enfance, nous la rêvions sans vraiment la connaître. En grandissant, elle prit forme. Et voix. De partout, on chantait "La Parisienne", "Les petits patelins", "Wolfgang et moi"... Une drôle de souris venait de faire irruption dans les charts et les chats que nous étions devenus, s'ils couraient après elle, n'entendaient pas la croquer mais... l'écouter.
Et c'est ainsi que chats et souris purent vivre en "Belle" harmonie. Depuis cinquante ans, on ne se lasse pas de voir, d'écouter Marie-Paule Belle tant son répertoire, puisé chez Françoise Mallet-Jorris, Michel Grisolia, Isabelle Mayereau et... Barbara, est dense. Car, non contente d'être une interprète exceptionnelle, elle est aussi et surtout une comédienne. Elle joue ses personnages comme elle joue du piano. Avec virtuosité. Elle est à la fois cette Parisienne, cette biaiseuse de chez Paquin, cette sœur de Mozart. Elle les incarne toutes. Quand elle chante Barbara, elle devient Barba-Belle, on entend les deux. Aux mots, à la mélodie de l'une viennent se greffer le souffle, la voix, l'intention de l'autre. Le mix est magique. Alors, dans cette pochette surprise qu'elle nous offre chaque soir au Passy, où les chansons affluent, on découvre pêle-mêle les standards, les incontournables comme de merveilleux inédits ("Beau temps à St Germain", "Pays natal") et les titres-phares de sa grande sœur de cœur : "Göttingen", "Une petite cantate", magnifiquement revisités, magnifiés. Loin de toute imitation. Avec respect. Et que dire des lumières douces du Maître Jacques Rouveyrollis, qui habillent cette intimité, faisant du plateau un cocon, un havre de paix !
Le public a conscience de vivre un moment suspendu, très chic, très agréable car Marie-Paule aime son public et il le lui rend bien. Il y a entre elle et lui une connivence de tous les instants et cet écrin qu'est le Théâtre de Passy l'aide à se sentir comme chez elle. Taquine, elle lance : "J'ai l'impression de vous recevoir ici comme dans mon salon". Ajoutant, facétieuse "le mien est beaucoup moins grand".
Alors, comme on ne saurait la quitter après ces standing-ovations répétées, reprenons avec elle, comme chaque soir, ce "Dis, quand reviendras-tu ?" qui les unit, Barbara, elle et le public.
Mais oui, au fait, quand reviendras-tu ?
Et c'est ainsi que chats et souris purent vivre en "Belle" harmonie. Depuis cinquante ans, on ne se lasse pas de voir, d'écouter Marie-Paule Belle tant son répertoire, puisé chez Françoise Mallet-Jorris, Michel Grisolia, Isabelle Mayereau et... Barbara, est dense. Car, non contente d'être une interprète exceptionnelle, elle est aussi et surtout une comédienne. Elle joue ses personnages comme elle joue du piano. Avec virtuosité. Elle est à la fois cette Parisienne, cette biaiseuse de chez Paquin, cette sœur de Mozart. Elle les incarne toutes. Quand elle chante Barbara, elle devient Barba-Belle, on entend les deux. Aux mots, à la mélodie de l'une viennent se greffer le souffle, la voix, l'intention de l'autre. Le mix est magique. Alors, dans cette pochette surprise qu'elle nous offre chaque soir au Passy, où les chansons affluent, on découvre pêle-mêle les standards, les incontournables comme de merveilleux inédits ("Beau temps à St Germain", "Pays natal") et les titres-phares de sa grande sœur de cœur : "Göttingen", "Une petite cantate", magnifiquement revisités, magnifiés. Loin de toute imitation. Avec respect. Et que dire des lumières douces du Maître Jacques Rouveyrollis, qui habillent cette intimité, faisant du plateau un cocon, un havre de paix !
Le public a conscience de vivre un moment suspendu, très chic, très agréable car Marie-Paule aime son public et il le lui rend bien. Il y a entre elle et lui une connivence de tous les instants et cet écrin qu'est le Théâtre de Passy l'aide à se sentir comme chez elle. Taquine, elle lance : "J'ai l'impression de vous recevoir ici comme dans mon salon". Ajoutant, facétieuse "le mien est beaucoup moins grand".
Alors, comme on ne saurait la quitter après ces standing-ovations répétées, reprenons avec elle, comme chaque soir, ce "Dis, quand reviendras-tu ?" qui les unit, Barbara, elle et le public.
Mais oui, au fait, quand reviendras-tu ?
Paru le 10/06/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (13 notes) Théâtre de Passy Jusqu'au dimanche 15 juin
MUSIQUE / CHANSONS. Pionnière en son genre, Marie Paule Belle a été la première à offrir une nouvelle vie aux chansons de Barbara, un spectacle qui a rencontré un succès unanime à travers les pays francophones, mais aussi en Allemagne, en Pologne et au Japon. C’est avec un désir profond qu’elle rouvre cette parenthès...
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