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© Laura Gilli
Portrait par Patrick Adler
Maxime d’Aboville

Doit-on chercher dans sa parentèle avec le célèbre navigateur ce goût de l'aventure et de l'effort ? Maxime n'aura, en tout cas, pas eu besoin de traverser l'Atlantique à la rame pour arriver à bon port. Après des études de droit, il se risque avec le théâtre à prendre des chemins de traverse. À dessein car son engagement auprès de maîtres incontestés comme Jean-Laurent Cochet et Michel Bouquet lui donnera raison. Avec eux, il va baigner dans le flot des grands textes du répertoire, en garder la rigueur, le sens de la prosodie, la métrique. Il a acquis aujourd'hui une diction reconnaissable entre toutes et un don pour l'incarnation.

Ce surdoué eût pu faire une carrière solo, il a l'autorité du verbe et du ton, le savoir-faire, sait occuper l'espace comme personne, passant en un tournemain du petit plateau du Poche-Montparnasse au Grand Hébertot pour nous conter sa « Révolution Française ». Mais il excelle aussi en troupe dans « Pauvre Bitos » ou « Berlin, Berlin », ce qui lui vaudra un second Molière après « The servant » et, consécration suprême pour un jeune quadra, le Prix du Brigadier en 2024.

En quelques années, il est devenu un incontournable dans le Théâtre Français, une véritable pépite. Bien que volubile et amateur de bons mots dans le privé, il reste discret et a même un regard distancié sur toutes ces récompenses, tous ces titres. Lui, il avance d'un pas décidé vers d'autres projets, d'autres victoires, comme le Napoléon qu'il incarne dans la série « La Guerre des trônes ». Décidément, il est en tout... Impérial !
Paru le 20/06/2025