Portrait par Jeanne Hoffstetter
Boris Terral
joue “Mur Mure”
Nous parlons, il hésite, à la recherche du mot juste, du reflet exact d'un souvenir, d'une sincérité dont il est si facile de s'éloigner lorsque l'on est comédien, lorsque l'on vous aime, lorsque l'on vous flatte... Il répète actuellement la pièce de Lilou Fogli mise en scène par Jérémie Lippmann, il cherche, cherche encore et recommence, un travail qui le rend heureux.
« C'est l'histoire de Machin et Machine qui s'aiment sans se voir à travers le mur mitoyen de leurs appartements. Moi, je suis concertiste et je prépare Machine pour un grand concours de piano. De l'autre côté du mur, Machin entend tout. Voilà, c'est une comédie romantique avec malentendus et quiproquos. On répète en ce moment et j'adore ce travail, chercher, me tromper, aller dans une direction que je n'avais pas choisie, mais qui est la bonne grâce à Jérémie Lippmann. »
Un retour au théâtre après dix années d'absence. Après Woyzeck au théâtre de la Tempête, le comédien délaisse les planches pour les écrans qui s'emparent de ce talent, de ce charme indéniable pour ne plus le lâcher. « J'étais parti vers d'autres chemins un peu underground, j'ai travaillé avec des plasticiens comme Tino Sehgal et ensuite, oui, pas mal de séries et de films. Mais... Mais... après "Mur Mure", j'espère retrouver un peu plus le théâtre... »
On n'oublie jamais le désir qui, un jour, vous a poussé à vouloir aussi monter sur les planches. « On n'avait pas la télévision à la maison mais j'avais la chance tout jeune, grâce à mon père qui travaillait à la brigade des Sapeurs-pompiers du 7ème arrondissement, de pouvoir aller au théâtre quand il y était de garde. Je ne vais pas vous dire qu'à l'époque j'ai eu de grands chocs, mais ça me plaisait. Plus tard, j'ai pris des cours dans les Conservatoires municipaux où j'ai eu une prof formidable, Danièle Ajoret. Puis, j'ai passé des concours et suivi la classe libre de Florent. J'ai aussi découvert le travail de Richard Fontana à la Comédie Française, j'adorais l'ambiance de troupe quand j'allais chez les Renaud-Barrault et j'ai voulu rencontrer Francis Huster que j'adore aussi, je le sentais si particulier... Son "Cid" était magnifique. Quand il a fait une audition pour "La Guerre de Troie n'aura pas lieu", j'ai été pris et j'ai continué le théâtre. »
La lecture en public, un art difficile et une autre façon de jouer : « Oui, je lis beaucoup et j'ai un rendez-vous annuel auquel je tiens énormément, le Marathon des mots à Toulouse et aux alentours où je lis depuis longtemps les auteurs qui sont à l'honneur. Je pars avec mon petit livre et lis dans des salles majestueuses ou plus intimes, dans des théâtres de verdure aussi. C'est vrai, c'est très, très difficile et mon maître en la matière, celui qui m'a donné envie de faire ça, c'est Sami Frey. Je ne le connais pas, mais j'ai des passions comme ça... J'aime aussi les lectures de Dominique Pinon. »
Profondément attaché à sa région d'origine, le Lot, à sa famille et à cette maison familiale qu'ils retapent tous ensemble, Boris Terral vient aussi d'achever son premier court-métrage, « L'Échange » auquel nous souhaitons, comme à lui au théâtre, bon vent !
Un retour au théâtre après dix années d'absence. Après Woyzeck au théâtre de la Tempête, le comédien délaisse les planches pour les écrans qui s'emparent de ce talent, de ce charme indéniable pour ne plus le lâcher. « J'étais parti vers d'autres chemins un peu underground, j'ai travaillé avec des plasticiens comme Tino Sehgal et ensuite, oui, pas mal de séries et de films. Mais... Mais... après "Mur Mure", j'espère retrouver un peu plus le théâtre... »
On n'oublie jamais le désir qui, un jour, vous a poussé à vouloir aussi monter sur les planches. « On n'avait pas la télévision à la maison mais j'avais la chance tout jeune, grâce à mon père qui travaillait à la brigade des Sapeurs-pompiers du 7ème arrondissement, de pouvoir aller au théâtre quand il y était de garde. Je ne vais pas vous dire qu'à l'époque j'ai eu de grands chocs, mais ça me plaisait. Plus tard, j'ai pris des cours dans les Conservatoires municipaux où j'ai eu une prof formidable, Danièle Ajoret. Puis, j'ai passé des concours et suivi la classe libre de Florent. J'ai aussi découvert le travail de Richard Fontana à la Comédie Française, j'adorais l'ambiance de troupe quand j'allais chez les Renaud-Barrault et j'ai voulu rencontrer Francis Huster que j'adore aussi, je le sentais si particulier... Son "Cid" était magnifique. Quand il a fait une audition pour "La Guerre de Troie n'aura pas lieu", j'ai été pris et j'ai continué le théâtre. »
La lecture en public, un art difficile et une autre façon de jouer : « Oui, je lis beaucoup et j'ai un rendez-vous annuel auquel je tiens énormément, le Marathon des mots à Toulouse et aux alentours où je lis depuis longtemps les auteurs qui sont à l'honneur. Je pars avec mon petit livre et lis dans des salles majestueuses ou plus intimes, dans des théâtres de verdure aussi. C'est vrai, c'est très, très difficile et mon maître en la matière, celui qui m'a donné envie de faire ça, c'est Sami Frey. Je ne le connais pas, mais j'ai des passions comme ça... J'aime aussi les lectures de Dominique Pinon. »
Profondément attaché à sa région d'origine, le Lot, à sa famille et à cette maison familiale qu'ils retapent tous ensemble, Boris Terral vient aussi d'achever son premier court-métrage, « L'Échange » auquel nous souhaitons, comme à lui au théâtre, bon vent !
Paru le 02/02/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (25 notes) THÉÂTRE DE LA MICHODIÈRE Jusqu'au vendredi 9 mai
COMÉDIE à partir de 12 ans. Comment deux personnes, que tout oppose, pourraient s’entendre, se rencontrer… sans se voir ? Machin, inventeur loufoque et misanthrope assumé, n’a besoin que d’une chose : le silence absolu. Grâce à ses inventions aussi ingénieuses que saugrenues, il a toujours réussi à faire fuir ses voisins. Ju...
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