Connexion : Adhérent - Invité - Partenaire

D.R.
Dossier par Philippe Escalier
Boris Soulages
Le métier de producteur

Depuis 2012, Boris Soulages a mis sa carrière de comédien en sommeil pour se consacrer à Prométhée Productions, sa société spécialisée dans la production et la diffusion de spectacles.
Comment définiriez-vous votre travail de diffuseur ?
Il s'agit d'organiser des tournées et de vendre des spectacles à des théâtres, des mairies ou à d'autres producteurs indépendants. Par conséquent, outre les spectateurs, nous devons faire venir les directeurs de théâtre, les élus responsables de la culture de toute la France, pour leur proposer un spectacle à programmer. C'est toujours un gros travail compte tenu de la richesse de l'offre, de la distance...etc.

Une mission qui contribue à irriguer le territoire français !
Absolument. La région parisienne, l'ensemble des territoires et le festival d'Avignon. Dans les premières années de création de Prométhée Productions, nous étions spécialisés dans les comédies populaires et de boulevard, répertoire auquel je suis très attaché. Je suis vraiment sensible à la culture populaire sous toutes ses formes. C'est important d'apporter du plaisir aux gens et de faire vivre les spectacles sur tout le territoire. Depuis 3 ans, nous nous sommes ouverts à un théâtre plus contemporain et maintenant nous abordons la danse. Enfin, depuis cette année, nous créons des festivals de théâtre un peu partout, dont un « Rires en Bretagne » itinérant dans sept villes différentes, lancé cet été. On a même ouvert une antenne de Prométhée Productions en Bretagne pour se rapprocher de nos correspondants.

Quelles sont les qualités principales à mettre en œuvre pour réussir votre mission ?
Il faut de l'imagination, de l'énergie et savoir s'entourer des bonnes personnes. Ce métier est déjà très compliqué, ma ligne de conduite est de privilégier les gens bienveillants, passionnés dont je me sens proche.

Qu'est ce qui vous a le plus marqué depuis la création de votre société ?
D'abord la rencontre avec Michel Jeffrault, comédien et producteur, qui m'a mis le pied à l'étrier, m'a formé et appris le métier pour que je puisse reprendre sa société quand il est parti à la retraite. C'est un grand monsieur à qui je dois tout. Ensuite, « À gauche en sortant de l'ascenseur » mis en scène par Arthur Jugnot : c'est moi qui ait amené, après des années de discussions, Stéphane Plaza au théâtre.

Combien de spectacles produisez-vous actuellement sur Paris et quels sont vos projets à venir ?
Sont à l'affiche deux pièces en co-production avec Coq Héron Productions : « Les Pâtes à l'ail» une comédie sur la vie et l'amitié avec Bruno Gaccio et Philippe Giangreco au Café de la Gare et « En ce temps là, l'amour » un texte très émouvant avec David Brécourt au Théâtre du Gymnase, avec lequel nous avons gagné le prix du meilleur spectacle du festival d'Avignon Off 2021. Une reconnaissance dont nous sommes heureux et fiers.
L'année prochaine, nous avons 14 spectacles en production sur toute la saison et je suis très heureux d'ouvrir sur la danse néo-classique, contemporaine et modern jazz, avec, pour commencer, quatre spectacles dans toute la France. Le public est très demandeur, c'est une vraie satisfaction d'avoir pu mettre sur pied, avec toute mon équipe et ma co-productrice Isabelle Chenais, des partenariats avec des compagnies françaises.
Paru le 20/03/2022