Une adaptation intéressante du texte de Platon.

Un spectacle intéressant sur la vie d'une maman même si je ne m'y suis pas retrouvée.

Un quatuor prometteur que j'ai eu beaucoup de plaisir à écouter.

Laetitia Ayrès et ses musiciennes sont bien talentueuses. Les réflexions pertinentes entre chaque morceau nous démontrent l'évolution positive de la société. Beaucoup de délicatesse, d'humour et une participation intelligente du public.

Après ma première surprise passée de voir l'oncle tel un jeune homme je tombe sous le charme de cette mise en scène. En effet ils se déplacent sur des pas de danse mais en marchant et sans musique. Les costumes sont raffinés ainsi que les panneaux qui servent au décor.
Cette jeune troupe est talentueuse et met en valeur le texte de Musset.

Le Munstrum Théâtre nous offre un spectacle grandiose dans une démesure totale. Des effets spéciaux incluants tous les arts et c'est beau. Le Macbeth de Shakespeare sert de support à leur imagination débordante sans aucune limite et interdit. C'est ce que l'on va chercher en allant les voir et là ils ont fait fort.

Une comédie musicale à l'image du Théâtre Antoine. Une belle mise en scène et surtout des voix dont celle de Bastien Jacquemart sublime en Fantôme.

Suzanne Legrand franco-brésilienne s'empare de l'histoire de ses parents. C'est chaleureux, délicat et exotique. Telle une liane elle chante en portugais, danse, tout en nous contant en francais leurs amours fusion se confrontants aux deux cultures. Un joli moment qui nous fait voyager au rythme du samba.

Geneviève de Kermabon nous décrit Colette parmi son entourage. C'est donc plus distancié que ce dont on a l'habitude mais tout aussi intéressant.

Une oeuvre désuète et pourtant intemporelle où Flaubert s'amuse à caricaturer les humains et leur bêtise. Jean-Paul Farré est impayable en trublion tandis que Marc Chauppart inventif de mille et une idées toujours plus folles les unes que les autres dérident notre cerveau et cela fait du bien.

Excellente pièce qui rend avec justesse la vie de ces deux amants si dissemblables et pourtant si épris. Boris Terral est incarné en Jean Cocteau à s'y méprendre. Le contexte de l'occupation est particulièrement intéressant et l'on assiste à leurs déchirements et réconciliations. Les propos et scènes peuvent paraître crus tout en étant très bien venus ce qui donne toute la force de ce texte. Les décors et lumières sont bien étudiés.

Les Moutons Noirs joyeux iconoclastes du théâtre bourrés de talent. Là c'est à Cyrano qu'ils s'en prennent. Bien sûrs les vers prononcés à leur façon mais c'est surtout leurs pitreries, la manière de nous surprendre, le détournement d'objets qui nous amuse, tant c'est improbable. Finalement une autre contextualisation avec au passage oser digresser entre chaque acte apporte un souffle neuf bien à eux. Et pourquoi pas de temps en temps laisser libre cours à un moment de délire.

Une pièce passionnante où l'on découvre Walt Disney meneur et manipulateur d'homme. Pour cette pièce c'est à un tournant de son empire, la création du film Blanche Neige. Il a une vision de ce qu'il veut faire et ne reculera devant rien. Il fera venir des créateurs du monde entier, les fera travailler le jour, la nuit et les week-end, obtiendra des banques un crédit colossal.
Clément Vieu mime tous les personnages du film tout en prenant celui de Walt Disney et de son frère avec justesse, les nains sont impayables. Les décors soignés, un beau jeu de lumières et de musiques parfont cet excellent spectacle.

Le talent d'Etienne Saglio est toujours là, mais tout ce noir dans le noir m'a gêné.

Une mise en scène dynamique où l'on rit beaucoup, surtout au début. L'absurde est là, bien rendu. Oui bien sûr il va mourir, ce n'est qu'un homme, mais aussi les éléments. Valérie Alane semble mener ce petit monde de main de maître.

Une comédie musicale américaine en français où l'on comprend parfaitement le texte chanté. Cela se passe aux États-Unis mais pourrait aussi bien se passer ici. De grands ados se laissent déborder par internet mais également par jeu, inconsciente, manque de maturité.
L'ensemble des comédiens/chanteurs est bon mais j'ai été sous le charme d'Antoine Le Provost qui irradie sur le plateau. Il est excellent aussi bien en tant que comédien que chanteur. Une belle surprise, n'étant pas habituellement fan de ce genre, j'ai là pris beaucoup de plaisir.

La double peine de certaines qui souffrent de maltraitances par un homme que la société fait mine d'ignorer et qui craquent parfois pour protéger des enfants. Oui elles ont tué ou été présentes lors d'un massacre plus par endoctrinement, souvent sous emprises. Bien sûr il y a de vraies meurtrières qu'il est juste de condamner mais se focaliser uniquement sur le fait que l'on ne doive pas se faire justice soit même et encore moins tuer est un peu léger.
Cette pièce met bien en exergue ce fait. Néanmoins j'aurais imaginé plus de hargne. L'image que j'aie de la prison par les documentaires et reportages est beaucoup plus violente mais bon, et heureusement pour moi, je ne connais pas.
J'ai particulièrement aimé le monologue de l'avocate tout en justesse.

Nicolas le Bricquir crée une fois encore un bouleversement dans la mise en scène de théâtre et je trouve cela très bien. Tous les outils disponibles actuellement sont mobilisés ce qui rend sa pièce vivante et captivante. Dans ce cas il s'agit d'altermondialistes qui montent une attaque naïve pour faire prendre conscience au monde des dangers de l'IA. Si je puis me permettre regardez bien les vidéos presque à la fin qui vous aideront à comprendre le message, s'il y en a un.

Beaucoup aimé cette mise en scène qui joue sur la lumière et son intensité et met en valeur chacun des gestes des comédiens ainsi que leurs costumes dessinés avec soin.
Les intermèdes dansés m'ont été une réelle belle surprise qui apporte une note de modernité et permet une pose au texte si juste de Racine.

Une très jolie voix, un touché délicat au piano et un excellent choix de morceaux chantés. Par contre les interventions parlées ont, pour moi et c'est très personnel, rompu le charme même si je la comprends très bien.

Un texte très intéressant qui permet de mieux comprendre les faits. J'avais des renseignements épars venant des médias et j'ai apprécié cette recontectualisation.

Un bordel idéal où la maquerelle et les prostituées seraient complices. Un peu trop "bon enfant" pour moi, même si dans le cas présent un cadavre les oblige à coopérer. Toutefois il est intéressant de voir comment étaient traitées les femmes qui avaient subi ce qu'on appelle maintenant un accident de la vie.

William Mesguich est le Richard III de Shakespeare.
Tour à tour machiavélique et cruel pour obtenir le pouvoir et venger sa difformité. Ses fêlures sont saillantes et donnent toute la puissance de cette interprétation. Rien n'est négligé, violence, meurtres, rabaissement, enfermement même sa voix semble venir d'outre-tombe.
Il est entouré de bons comédiens qui mettent en valeur ce texte. Les femmes notamment démontrent magistralement la place qui leur est réservée, à savoir servir et être détruite.
Les costumes, lumières, vidéos et créations sonores parfont cette mise en scène qui reste longtemps a l'esprit.

Julie Depardieu incarne une Juliette Drouet, certes amoureuse de Victor Hugo mais sait aussi par petites touches nous faire sentir qu'elle n'avait pas vraiment le choix car mauvaise comédienne, c'était la rue qui l'attendait.
Néanmoins Victor Hugo atteint de priapisme n'était pas vraiment maître de son corps et comme il avait nombre de femmes volontaires... mais la violence et la séquestration ne se justifient en rien.

Pierre Devaux qui sait si bien s'exprimer avec son corps, sa voix, allant jusqu'à la froideur nous livre un St Exupéry dynamique, volontaire qui va au-delà du possible alors que son mécanicien est plus dans le réalisme, lors de la chute de leur avion au Sahara. Un moment puissant pour parler de cet homme à la fois casse-cou et poète.

Très beau concert mais comme le petit garçon des finger (ancienne publicité) qui les voulait un peu plus grands j'aurais voulu un peu plus de Capuçon.

Un très bel hommage à Ravel. L'Orchestre de Lille sous la Direction de Joshua Weilerstein nous a charmé tant tant par son talent que par le choix judicieux des morceaux joués, Nicolaï Luganski et ses envolées, puis son bis et enfin ce récit d'Antar par Charles Berling. Une soirée véritablement exceptionnelle, un grand merci à tous.

De la poésie, mais pas que. De la musique sur plusieurs instruments, du chant, une mise en scène subtile où les poèmes sont commentés avec des Jeux de scène et une invitation au public à participer tout doucement dans la pénombre.
Un délicat moment qui fait du bien auprès de cette grande comédienne qu'est Véronique Vella et son tout aussi talentueux multi-instrumentiste Benoît Urban qui parle et chante également.

Deux personnes aux antipodes de la vie. Philippe Magnan en vieux bourru va retrouver un nouveau souffle au contact de Lou Chauvain qui prend la vie à pleins poumons. Les réparties sont tellement vraies qu'elles nous emportent et les rires fusent. L'on s'y retrouve, ou nos proches selon. Un moment jubilatoire qui fait du bien jusqu'au final qui nous laisse rêveur.

Tigran Mekhitarian a parfaitement adapté ce texte de Romain Gary. On le suit en savourant chaque phrase, d'autant plus si on le connaît, mais cela doit être magique si on le découvre. Il passe de l'enfant à l'adolescent puis à l'homme avec aisance et on y croit. Delphine Huste maîtrise avec une grande justesse le rôle de la mère qui demande un véritable savoir faire étant la structure de la pièce. Enfin avoir choisi une musique klezmer, au violon bien sûr, en la personne de Léonard Stefanica nous place dans le contexte de cette histoire inspirée des souvenirs de Romain Gary.

Beaucoup aimé l'interprétation de Serge Dupuy pour ce texte de Maupassant qui voyage entre folie et surnaturel.

Une interprétation délicate toute en finesse et poésie de Dom La Nena et Rosemary Standley aux très belles voix et au touché musical sensible dans un très beau décor magique d'Etienne Saglio.
Une soirée qui nous apaise et nous donne le sourire.

Un joli conte bien écrit et interprété qui prend pour thème le conflit israélo-palestinien au XXe siècle.

L'Orchestre de Picardie est excellent et j'ai beaucoup aimé l'interprétation Du Bœuf sur le Toit mais j'ai peiné pour Adèle Charvet qui n'avait pas la tessiture pour certaines des variétés au programme.

Une soirée plus intimiste qu'habituellement pendant laquelle nous avons bénéficié de la douceur parisienne sur la terrasse. Le buffet varié et copieux y a largement contribué.

Franck Desmedt s'empare de St-Ex et l'on a devant les yeux cet homme passionné aux multiples facettes. Le texte dense nous ramène au temps de l'Aéro Postale où voler était mettre en jeu sa vie et avoir l'impression de dominer les éléments et le matériel. Mais aussi ses amours, ses amis aviateurs, ses écrits, la fragilité des avions pas encore au point, la guerre si néfaste. Franck Desmedt, ce comédien complet sait nous faire rêver et Mathieu Rannou synthétiser une vie si remplie.

Un texte puissant sur le totalitarisme. Comment des hommes essaient d'imposer leurs vues à d'autres qui iront jusqu'au sacrifice dans l'espoir vint de faire vivre leurs idées. C'est très bien joué, les émotions rendues, pourtant j'ai trouvé l'ensemble trop statique.

Dominique Reymond incarne cette femme qui attend l'autre inexorablement tout en sachant qu'il ne viendra pas. Le monde glacial de Jon Fosse parfaitement rendu.

Moult émotions me submergent.
Maëlis Adalle en Eva a la rage. Ballottée dans les services sociaux depuis sa naissance lorsque sa mère l'a abandonnée sans qu'elle ne sache rien de ses motivations, de sa vie. Elle se réfugie dans la colère et le rejet de la société en se demandant pourquoi.
Magali Genoux, la maman, est grand-reporter de guerre, c'est sa vie, sa passion. Elle décide d'enregistrer des cassettes pour expliquer son choix.
Le jour de ses 16 ans Eva apprend que sa mère est morte depuis 2 mois et se voit remettre les dites cassettes. Alors démarre un long processus qui est toute la saveur de cette pièce et lui permettra de trouver sa place sans pour autant avoir la réponse à sa question : et la guerre c'était mieux que moi ?

Anne Charrier interprète magistralement le rôle de Rose, une femme de nos jours qui prend la décision de ne plus être dominée par l'homme mais dont l'éducation et la sensibilité vont la faire dévier. Bien sûr tous les hommes ne sont pas des monstres et certaines femmes le sont, mais c'est là le propos de la pièce.
Le jeu est excellent. L'on voit la progression se mettre en place subtilement, les alertes mentales de Rose poindrent. Notre imagination travaille et le final ...

Philippe Soltermann plein de fougue nous fait pénétrer dans la passion irrationnelle d'un fan. C'est mené à toute allure et nous sommes emportés dans cette vie où rien d'autre n'a de place non sans une forme poétique.

Un très beau spectacle pour enfants dont l'enthousiasme couvre parfois les mots des comédiens.

Une approche originale actualisée de l'univers de Georges Brassens. Les chants nous replongent dans une autre époque. Bien sûr ce n'est pas lui mais si proche que ce n'est pas gênant et nous fait savourer une fois encore la poésie des mots. La partie parlée nous recontexte et je n'ai pu m'empêcher de penser que ce qui paraissait si banal ne passerait plus aujourd'hui à l'instar de sa maman (la mama italienne) qui trouvait qu'un si gentil garçon tenait des propos bien déplacés.

C'est avant tout l'amitié de deux garçons qui préparent un CAP de cuisine en bînomant. Tout les oppose, leurs goûts, le statut social. L'un est habitué à se battre, l'autre plus philosophe vit ses passions en marge du monde. On va les suivre pendant une quinzaine d'années. Leur évolution professionnelle bien sûr mais aussi les loisirs, le partage, les rancœurs, les joies. Tout ce qui fait la vie ici très bien interprété.

Une grande finesse et douceur se dégage de Vaslav de Folleterre. Olivier Normand a su trouver sa place d'homme doublé d'une grande sensibilité que certains cantonnent à la féminité. Son jeu de scène et sa voix si belle m'ont embarquée.

Quelle joute. Formidable✨😍

Le choix fait par la compagnie d'une raideur et intransigeante pour le cardinal habité par la rancœur et la frustration, imbu de son pouvoir et par opposition Célimène douce, humaine mais qui sait sortir "ses griffes" retourner la situation afin de ne pas subir l'anathème d'où l'excommunication source de confiscation des droits et biens apporte un contraste bienvenu.

Une pièce idéale pour un moment de détente sans prise de tête.

Un Mariage de Figaro mené "tambours battants" par des comédiens de haut vol. L'on s'y amuse beaucoup, l'accent marqué sur ce qui est plus particulièrement d'actualité donne toute sa saveur à ce texte de Beaumarchais et nous rappelle que les façons de vivre évoluent beaucoup plus vite que les humains.

L'histoire de deux sœurs de cœur plongées dans le quotidien de la seconde partie du XXe siècle. L'on y retrouve tout ce qui fait la vie des gens dits ordinaires, les espoirs de cette jeunesse et ce qu'ils deviennent. En toile de fond, très insidieusement la guerre d'Algérie dont personne ne parle que l'on nomme pudiquement "événements" mais marque profondément la vie au jour le jour. Fatima Soualhia Manet avec son talent de comédienne transmet l'émotion de son vécu.