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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (18 notes) À LA FOLIE THÉÂTRE Jusqu'au samedi 29 novembre
THÉÂTRE CONTEMPORAIN. Un bouquiniste suscite l’admiration de la Vienne du début du XXème siècle par l’immensité de son savoir. La guerre de 14-18 va bouleverser son destin. Vienne du début du siècle, il n’est pas un bibliophile qui ne connaisse Jakob Mendel, catalogue vivant de l’ensemble du savoir imprimé. Monomaniaqu...
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Notes des adhérents
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Laurence M. a écrit le 12/10/2025 à 09h41
Note =





Excellente pièce avec 2 comédiens formidables.
Beaucoup d'émotion.
Jean-Luc Giorno passe d'un personnage à l'autre avec une simplicité étonnante.
Je recommande vivement cette pièce.
Beaucoup d'émotion.
Jean-Luc Giorno passe d'un personnage à l'autre avec une simplicité étonnante.
Je recommande vivement cette pièce.
Marie-Hélène C. a écrit le 11/10/2025 à 20h59






Très beau spectacle bravo
Monique F. a écrit le 10/10/2025 à 21h06






Le magnifique texte de zweig nous transporte dans un autre temps..que nous n aimerions pas voir revenir..émouvant et puissant bravo aux comédiens
Frédérique a écrit le 09/10/2025 à 15h55
Note =





Lors de la publication (1929) du « Bouquiniste Mendel », Vienne est à son apogée contrairement à Berlin qui est déjà frappé par une récession majeure (cf. Berlin, Alexander Platz d'Alfred Döblin, roman publié la même année que la nouvelle de Stefan Zweig). Répit de courte durée puisque dès 1930, l'Autriche est, à son tour, emportée par la crise mondiale. La situation politique est, quant à elle, tumultueuse. Les chrétiens-démocrates - qui ont instauré la 1ère République en 1929 - gouvernent péniblement depuis 9 ans. Une stabilité institutionnelle trompeuse car les SA se sont, en réalité, emparées de la rue. Ils y orchestrent ponctuellement des manifestations qui s'achèvent par des rixes sanglantes savamment orchestrées par eux. La récurrence des incidents organisés dans l'espace public aboutira, à leur prise du pouvoir lors de l'Anschluss de 1938.
Dans son journal intime comme dans la correspondance qu'il entretient au cours de cette période, Stefan Zweig exprime à plusieurs reprises son trouble : il lui semble revivre une suspicion, un malaise diffus qu'il connut dans les années 1910-1914. La confusion, l'instabilité, l'intolérance, la défiance lui semblent se propager, tel un poison, dans toute la société viennoise, et bien au-delà.
Pendant la 1ère guerre mondiale, bien que réformé, il fut mandaté par le Service de Propagande et des Archives militaires pour collecter, sur le front polonais, des documents. Profondément bouleversé, par ce qu'il découvre, il s'engage ouvertement en faveur du mouvement pacifique fondé par Romain Rolland. Le patriote engagé qu'il fut au début du conflit n'est plus. À parti de 1919, il parcourt sans relâche l'Europe aux côtés - notamment - de Romain Rolland, Émile Verhaeren, Klaus Mann, Arthur Schnitzler, etc. pour défendre les thèses pacifistes. En parallèle, il rédige pour la presse des articles au bénéfice de ce combat dont il devient l'une des figures de proue. Enfin, il mobilise son réseau autour de la montée du fascisme qu'il perçoit et qui l'inquiète.
Tel est le contexte dans lequel Stefan Zweig écrit le « Bouquiniste Mendel ». Sujet qui lui est familier autant que cher, puisqu'il fréquente assidûment les librairies en quête de livres rares ou d'autographes. Des témoignages concordants attestent de la qualité des œuvres qu'il a réunies dans sa bibliothèque comme de l'extraordinaire collection d'autographes qu'il possède. Ils connaîtront un destin funeste puisqu'ils seront pillés voir, plus simplement, détruit tandis qu'il est en exil à Petrópolis. La révélation de ce saccage le plongera dans une dépression dont il ne se remettra pas. De cette perte immense, naîtra « Le monde d'hier » roman qu'il rédigera treize ans plus tard et dans lequel on retrouve beaucoup de sujets esquissés dans « Le bouquiniste Mendel ».
« Le bouquiniste Mendel », c'est la Vienne que Stefan Zweig aime. Celle d'un cosmopolitisme érudit, créateur d'une émulation artistique, intellectuelle, industrielle, hors du temps, celle du savoir partagé qui forge l'homme dans ce qu'il a de meilleur. Les épreuves existent, mais elles le nourrissent. Elles le font mûrir avec intelligence et dignité. L'argent est un moyen : il n'est ni une finalité, ni un trophée, ni un label de notabilité.
Qui est Jacob Mendel ? L'auteur donne peu d'éléments. C'est un Juif ashkénaze de Galicie (Ukraine ? Pologne ?). Il a immigré à Vienne, il y a environ 30 ans pour étudier avant de s'y installer définitivement parce que la ville est accueillante et prospère. Doté d'une mémoire inouïe, il rend service aux bibliophiles, aux chercheurs comme aux militaires, bref, à toute personne en quête du livre remarquable, d'une référence précise, qui complète dûment ses recherches ou sa curiosité. Ce travail est rémunéré, ce qui lui offre une indépendance financière suffisante. Il lui apporte aussi la satisfaction morale de partager ses connaissances, de rendre service et d'être utile aux autres.
Les cafés viennois - à commencer par le café Gluck où il a élu domicile - sont chaleureux, accessibles, ouverts au monde : on y lit, on s'y informe, on échange en toute simplicité entre deux tasses d'Arabica et trois petits pains. Ainsi va la vie, jusqu'au jour où l'atmosphère change. Cela commence par l'étranger qui devient douteux puis l'érudition, suspecte. La rentabilité économique ? Elle est désormais un critère éminent de respectabilité, peu importe comment elle est acquise. Mendel est convoqué par la police au motif qu'il entretient une relation épistolaire avec l'étranger (en l'occurrence, l'éditeur d'un magazine auquel il est abonné). Il est sommé de justifier son identité. S'enclenche alors, la fabrique implacable du coupable, du pestiféré. Dans l'impossibilité de donner les papiers prouvant son état-civil, il est déporté. Après plusieurs années d'internement dans un camp de concentration, il est libéré et regagne Vienne. Plus exactement, sa banlieue, là où se situe le Café Gluck. Le monde a changé, tellement changé. Vienne est entrée dans ce que Schnitzler qualifie de crépuscule. Mendel survit plus qu'il ne vit, avant de mourir dans une pauvreté extrême et une solitude abyssale. Oublié de tous, ou presque.
La mise en scène épurée d'Yves-Patrick Grima laisse toute la place au texte de Zweig habilement adapté en pièce de théâtre. Il est servi par deux acteurs (Jean-Luc Giorno & Nicole Giorno) complices qui savent avec justesse autant que sobriété faire revivre le bouquiniste Mendel. 1h15 intense.
Dans son journal intime comme dans la correspondance qu'il entretient au cours de cette période, Stefan Zweig exprime à plusieurs reprises son trouble : il lui semble revivre une suspicion, un malaise diffus qu'il connut dans les années 1910-1914. La confusion, l'instabilité, l'intolérance, la défiance lui semblent se propager, tel un poison, dans toute la société viennoise, et bien au-delà.
Pendant la 1ère guerre mondiale, bien que réformé, il fut mandaté par le Service de Propagande et des Archives militaires pour collecter, sur le front polonais, des documents. Profondément bouleversé, par ce qu'il découvre, il s'engage ouvertement en faveur du mouvement pacifique fondé par Romain Rolland. Le patriote engagé qu'il fut au début du conflit n'est plus. À parti de 1919, il parcourt sans relâche l'Europe aux côtés - notamment - de Romain Rolland, Émile Verhaeren, Klaus Mann, Arthur Schnitzler, etc. pour défendre les thèses pacifistes. En parallèle, il rédige pour la presse des articles au bénéfice de ce combat dont il devient l'une des figures de proue. Enfin, il mobilise son réseau autour de la montée du fascisme qu'il perçoit et qui l'inquiète.
Tel est le contexte dans lequel Stefan Zweig écrit le « Bouquiniste Mendel ». Sujet qui lui est familier autant que cher, puisqu'il fréquente assidûment les librairies en quête de livres rares ou d'autographes. Des témoignages concordants attestent de la qualité des œuvres qu'il a réunies dans sa bibliothèque comme de l'extraordinaire collection d'autographes qu'il possède. Ils connaîtront un destin funeste puisqu'ils seront pillés voir, plus simplement, détruit tandis qu'il est en exil à Petrópolis. La révélation de ce saccage le plongera dans une dépression dont il ne se remettra pas. De cette perte immense, naîtra « Le monde d'hier » roman qu'il rédigera treize ans plus tard et dans lequel on retrouve beaucoup de sujets esquissés dans « Le bouquiniste Mendel ».
« Le bouquiniste Mendel », c'est la Vienne que Stefan Zweig aime. Celle d'un cosmopolitisme érudit, créateur d'une émulation artistique, intellectuelle, industrielle, hors du temps, celle du savoir partagé qui forge l'homme dans ce qu'il a de meilleur. Les épreuves existent, mais elles le nourrissent. Elles le font mûrir avec intelligence et dignité. L'argent est un moyen : il n'est ni une finalité, ni un trophée, ni un label de notabilité.
Qui est Jacob Mendel ? L'auteur donne peu d'éléments. C'est un Juif ashkénaze de Galicie (Ukraine ? Pologne ?). Il a immigré à Vienne, il y a environ 30 ans pour étudier avant de s'y installer définitivement parce que la ville est accueillante et prospère. Doté d'une mémoire inouïe, il rend service aux bibliophiles, aux chercheurs comme aux militaires, bref, à toute personne en quête du livre remarquable, d'une référence précise, qui complète dûment ses recherches ou sa curiosité. Ce travail est rémunéré, ce qui lui offre une indépendance financière suffisante. Il lui apporte aussi la satisfaction morale de partager ses connaissances, de rendre service et d'être utile aux autres.
Les cafés viennois - à commencer par le café Gluck où il a élu domicile - sont chaleureux, accessibles, ouverts au monde : on y lit, on s'y informe, on échange en toute simplicité entre deux tasses d'Arabica et trois petits pains. Ainsi va la vie, jusqu'au jour où l'atmosphère change. Cela commence par l'étranger qui devient douteux puis l'érudition, suspecte. La rentabilité économique ? Elle est désormais un critère éminent de respectabilité, peu importe comment elle est acquise. Mendel est convoqué par la police au motif qu'il entretient une relation épistolaire avec l'étranger (en l'occurrence, l'éditeur d'un magazine auquel il est abonné). Il est sommé de justifier son identité. S'enclenche alors, la fabrique implacable du coupable, du pestiféré. Dans l'impossibilité de donner les papiers prouvant son état-civil, il est déporté. Après plusieurs années d'internement dans un camp de concentration, il est libéré et regagne Vienne. Plus exactement, sa banlieue, là où se situe le Café Gluck. Le monde a changé, tellement changé. Vienne est entrée dans ce que Schnitzler qualifie de crépuscule. Mendel survit plus qu'il ne vit, avant de mourir dans une pauvreté extrême et une solitude abyssale. Oublié de tous, ou presque.
La mise en scène épurée d'Yves-Patrick Grima laisse toute la place au texte de Zweig habilement adapté en pièce de théâtre. Il est servi par deux acteurs (Jean-Luc Giorno & Nicole Giorno) complices qui savent avec justesse autant que sobriété faire revivre le bouquiniste Mendel. 1h15 intense.
Gilbert P. a écrit le 08/10/2025 à 15h21
Note =





Un pur enchantement
Nathalie a écrit le 05/10/2025 à 10h15






Excellent !
Beaucoup texte, interprétation magistrale.
Un moment de théâtre a ne pas rater.
Beaucoup texte, interprétation magistrale.
Un moment de théâtre a ne pas rater.
Dominique R. a écrit le 04/10/2025 à 08h47






beau texte de Stefan Zweig, fort bien interprete par Jean-Luc Giorno (moins convaincu par l'interpretation de Nicole Giorno)Une histoire intéressante
Woolf a écrit le 03/10/2025 à 23h26






Je n'ai pas accroché à l'histoire, trop linéaire et sans grandes surprises.
Belle performance du comédien, sa partenaire en revanche a eu du mal avec le texte.
Belle performance du comédien, sa partenaire en revanche a eu du mal avec le texte.
Denis N. a écrit le 29/09/2025 à 14h33






Mise en scène ingénieuse et excellent jeu des comédiens par contre l'histoire ne m'a pas trop captivé...
Bernard B. a écrit le 29/09/2025 à 11h29
Note =





Un beau texte de Stefan Zweig plein d'humanité et qui fait réfléchir. Très bien interprété, notamment par Nicole Giorno qui est poignante dans son rôle.
Anne-Marie C. a écrit le 21/09/2025 à 18h57






Très beau texte , comme toujours chez Stefan Zweig , des mots simples qui nous poussent à la réflexion..Deux interprètes magnifiques , des voix magiques, des intonations subtiles , des expressions bouleversantes , bravo pour le talent ..et le travail !
Lucie P. a écrit le 21/09/2025 à 18h54






Une chaise. Un comédien subtil, inventif, qui interprete plusieurs personnages et nous voilà transportés à Vienne, la cosmopolite, chère à Zweig.
Emouvante, la découverte de ce passionné qui n 'existe que dans un monde de livres. Très belle adaptation.
Emouvante, la découverte de ce passionné qui n 'existe que dans un monde de livres. Très belle adaptation.
BY. C a écrit le 20/09/2025 à 14h35






Faire si bien avec si peu, c'est tout simplement admirable.
🙏💗🙏
🙏💗🙏
Yaël N. a écrit le 13/09/2025 à 20h59






Interprétation remarquable du « Bouquiniste Mendel », adaptée de l'œuvre de Stéphan Zweig, par Jean Luc Giorno. 2 très bons comédiens dans un décor sobre qui nous emportent avec eux. Petit théâtre intimiste je vous recommande ce magnifique texte !
Laurent G. a écrit le 07/09/2025 à 20h58
Note =





Une interprétation exceptionnelle. On est captivé par l'histoire de Jacob MENDEL et nous sommes tenus en haleine jusqu'au bout.
Cela donne envie d'aller au café Glück en espérant croiser ce personnage...
Cela donne envie d'aller au café Glück en espérant croiser ce personnage...
Brigitte S. a écrit le 07/09/2025 à 20h57






Les livres de sa vie
Grâce à la magnifique interprétation de Jean-Luc Giorno nous suivons avec intérêt et émotion l'évocation d'un érudit exceptionnel possédé par sa passion des ouvrages et des textes. Belle présence de Nicole Giono en discrète et attentionnée "collègue" du café refuge.
Grâce à la magnifique interprétation de Jean-Luc Giorno nous suivons avec intérêt et émotion l'évocation d'un érudit exceptionnel possédé par sa passion des ouvrages et des textes. Belle présence de Nicole Giono en discrète et attentionnée "collègue" du café refuge.
Corinne T. a écrit le 06/09/2025 à 19h33






Une pièce extraordinaire de Zweig, assez peu connue, mais jouée avec un brio exceptionnel par Jean-Luc Giorno ainsi que par Nicole Giorno.
Très émouvante histoire que Jean -Luc Giono nous fait vivre intensément dans un decor minimaliste (une chaise devant des rideaux noirs) et en jouant plusieurs personnages dont un Mendel que l'on voit vraiment s'incarner..
Un très grande réussite. Y aller absolument
Très émouvante histoire que Jean -Luc Giono nous fait vivre intensément dans un decor minimaliste (une chaise devant des rideaux noirs) et en jouant plusieurs personnages dont un Mendel que l'on voit vraiment s'incarner..
Un très grande réussite. Y aller absolument
Geneviève G. a écrit le 06/09/2025 à 09h50






Adapté d'une nouvelle de Stefan Zweig, un spectacle émouvant autour de la personnalité et du destin de ce bouquiniste qui paie cher sa bibliophilie exclusive.
Les deux comédiens sont remarquables.
Les deux comédiens sont remarquables.