D'après le roman foisonnant de Boualem Sansal, la pièce conte l'histoire de deux frères, Malrich et Rachel, d'origine algérienne et vivant en France. Hans Schiller, leur père, était un ancien SS impliqué dans les crimes d'Auschwitz avant de combattre pour l'indépendance de l'Algérie et, à travers leurs journaux, le spectacle explore la mémoire : la culpabilité des horreurs du nazisme comme du terrorisme islamiste, mais aussi la décennie noire et leurs répercussions sur les jeunes des banlieues.
La mise en scène nerveuse de Luca Franceschi, l'enchaînement rapide des évènements grâce à l'énergie des interprètes endossant divers personnages, et la prestation remarquable de Nicolas Moisy (Rachel) et Valérian Moutawe (Malrich) dans les rôles des deux frères, un spectacle exigeant à voir aussi pour l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal toujours dans les geôles de Tebboune !

Très bon moment de théâtre.
L'adaptation du livre de Boualem Sansal est très bien.La mise en scène et le jeu d'acteurs excellents.
En espérant qu'un jour, Boualem Sansal toujours en prison en Algerie, puisse voir cette pièce et en espérant qu'il va bien

Excellent ; tres belle pièce, parmi mes coups de cœur ; cette dramaturgie a une mise en scène innovant, beaucoup de rythme et texte inspirant et acteurs très bons

Magnifique spectacle que je recommande chaudement
Le texte de Boualem Sansal toujours emprisonné en Algérie est mis en valeur par des comédien nes excellent e s.

"Qui trop embrasse, mal étreint" tel fut mon sentiment au sortir de cette pièce.
Les thèmes se succèdent, se chevauchent, se croisent. En nombre :
- Le destin de l'homme, une suite de circonstances?
Hans bourreau, puis héros, puis victime.
- la responsabilité et la culpabilité :
Est-on comptable des crimes de ses parents?
- La quête de vérité et le devoir de mémoire qui transcendent la souffrance :
Le journal de Rachel, la démarche de son frère
- la situation des jeunes émigrés de banlieux entre isolement et violence :
Les réactions des 4 jeunes aux propos de Malech sur la dangerosité de l'imam.
Quant au parallèle entre les idéologies extrémistes et leurs conséquences - nazisme et shoah, islamisme et massacres il ne convainc pas spontanément en dépit de ressorts communs.
S'il est impossible de se prononcer, sans avoir lu le livre de Boualem Sansal, sur la pertinence de cette comparaison et l'enchevêtrement des thèmes, son adaptation théâtrale n'est pas convaincante.
La multiplicité des saynettes, qui s'enchaînent à vive allure, dans un contexte sonore souvent élevé, brouille le message et ne permet pas au spectateur de s'immerger dans une atmosphère. Et si la force des questions posées est incontestable, l'impact n'est pas à la hauteur.
Pourtant la troupe est de qualité et l'interprétation, réussie, d'autant de personnages par seulement six comédiens, remarquable.

Parallèle saisissant entre le discours radical islamiste et le nazisme.
Un spectacle, très émouvant, sur la quête des ses origines, de son identité, sur le fantasme qu'on se construit quand les parents sont absents, sur la cité, sur la culpabilité transmise.
A voir absolument.

Il faut aller voir cette pièce parce que c'est Boualem Sansal arbitrairement emprisonné par une dictature qui ne veut pas dire son nom.Est-ce que c'est à la hauteur du livre ? personnellement je ne le pense pas même si c'était difficile de traiter de tous les sujets décris dans celui ci.
il n'y a rien à dire sur le jeu des acteurs surtout Rachel .. portant la majorité de l intensité de la pièce. Une scène peut-être un peu grande et une mise en scène un peu trop agitée a mon sens pour ce sujet qui se veut malgré tout de l intime.

Adaptation et mise en scène très réussies du livre de Boualem Sansal, retenu arbitrairement en prison, qui permet d'avoir une pensée à son égard. Excellente interprétation des comédiens jouant les deux frères Schiller ainsi que ceux qui interprètent plusieurs rôles et passent de l'un à l'autre avec facilité. De nombreuses questions se posent : l'entretien de la mémoire, comment réagir lorsqu'on est confronté à un lourd passé de ses parents et aux extrémismes de ce temps.
Spectacle à aller voir.

Les liens qui unissent les 2 frères et les non- dits associés sont très bien joués par les 2 acteurs . La mise en scène minimaliste laisse place aux sentiments même si j'ai trouvé quelques scènes trop bruyantes.
Pièce à voir absolument pour s'interroger sur le fait de se sentir ou non responsable de notre héritage familial

La réflexion violente et sensible tourne autour d'une question majeure : sommes-nous comptables des crimes de nos parents?
Le sujet est touchant, les six comédiens interprètent avec beaucoup d'énergie ces saynètes... On ressort ému et on ne manque pas d'avoir une pensée pour Boualem Samsal toujours emprisonné...

Cette adaptation tirée d'une oeuvre de Boualem Sansal, est une véritable réussite !
La troupe, la mise en scène minimaliste apportent au thème de cette pièce une résonnance terriblement actuelle.
Notre souhait et notre espoir sont que Boualem Sansal puisse, un jour, voir cette bouleversante représentation sur scène.
A inscrire sur votre agenda !!!

Quand le devoir de mémoire et l'héritage familial télescopent nos vies et nos destins.
Comment réagir ? Sommes-nous responsables ?
Finissons-nous par comprendre ou restons-nous anéantis. À chacun son histoire et sa sensibilité
C'est profond. C'est magistralement bien joué par ces comédiens qui interprètent plusieurs personnages avec une grande justesse.
Je recommande vivement cette pépite du festival d'Avignon 2025.