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(11 notes)
CIMETIÈRE DES VOITURES (LE)
Cartoucherie - L'Epée de bois
Du jeudi 4 avril au dimanche 21 avril 2024

THÉÂTRE CONTEMPORAIN. C'est le récit de la journée d'un hôtel, dont les chambres seraient remplacées par des carcasses de voitures rouillées... Où les personnages seraient chargés d'incarner les serviteurs, les puissants, les servis, les soumis, les artistes. Dans un monde où les femmes auraient presque toutes disparue...

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Notes des adhérents
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Stéphane G. a écrit le 17/04/2024 à 10h41

  Note =
"Le cimetière des voitures" est une création dystopique aux multiples interprétations possibles, selon le regard du spectateur. Les comédiens campent leurs personnages avec justesse, dans un décor de casse de voitures plus vrai que nature, mais les symboles peuvent nous dépasser.
jpierre a écrit le 16/04/2024 à 15h39

  Note =
Nous sommes plongés dans le récit traditionnel d'Arrabal, avec cette thématique de culpabilité et de récit messianique. La mise en scène, anxiogène, et les excellents comédiens nous font vivre cette montée vers la croix. C'est un spectacle de grande qualité, avec un récit complexe et captivant.
Alain A. a écrit le 14/04/2024 à 23h03

Note =
Rien à ajouter aux commentaires pointus précédents mais je me sens très humble en tant que spectateur face à cette superbe création/interprétation .
Je suis encore sous le choc.
Eric C. a écrit le 13/04/2024 à 16h33

  Note =
Dès l'arrivée dans la salle, nous sommes happés par le décor à la Mad Max qui annonce qu'il va se passer quelque chose de différent, ce qui est confirmé lorsque les comédiens entrent en scène. Cette mise en scène accompagne parfaitement le texte de Fernando Arrabal et nous entraine dans un monde postapocalyptique croisé avec un monde trente-trois ans après l'An zéro, habité par des descendants des Mummenschanz. Ici les références sont égrenées tout au long de la pièce, parfois grossières, parfois avec subtilité. On est accroché dès le début et on est balloté entre bien et mal, révolte et répression, ombre et lumière, fatalisme et espoir. L'actrice et les cinq acteurs endossent plusieurs rôles, ce qui les oblige à des prouesses lors des changements de costumes, prouesses garantissant la fluidité du jeu ! Bravo à cette troupe pour son engagement si physique !
vv a écrit le 12/04/2024 à 18h35

Note =
L'Oléa compagnie Méditerranéenne nous entraîne dans une danse macabre où l'amour et la joie agonisent. Même la musique que ce grand échalas de Emanou propose au peuple opprimé doit être éradiquée. La mise en scène colle parfaitement à cette atmosphère délètere avec ses décors et sa musique à l'image de cette violence d'État. Les suites de tableaux ne s'enchaînent pas toujours avec harmonie mais le texte de F. Arrabal saisit toujours tant il reste d'actualité.
Jean-François Fouque (j2f.) a écrit le 12/04/2024 à 00h36

  Note =
.
Le texte original de 1958 écrit en pleine
domination franquiste, se trouve enrichi
par des ajouts, majoritairement issus du
film éponyme que Fernando Arrabal lui-
même a réalisé en 1983. Le décor ainsi
que les options de cette mise en scène,
plongent les spectateurs dans une sorte
de fascination du désespoir...
.
j2f.
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Oana C. a écrit le 06/04/2024 à 23h19

Note =
Dans le royaume lointain, anéanti et sombre de Fernando Arrabal, les relents de l'Espagne franquiste sont omniprésents autant que l'intention d'humaniser une fiction du temps. Le Transcendant Satrape du Collège de Pataphysique a la sensibilité apocalyptique de Beckett et son pessimisme bruyant, ses personnages luttent pour maintenir une existence pleine de sens face à des souffrances inéluctables et à un espoir décroissant. Visages empêchés, un collant sur la tête, et pensées atrophiées, ils portent tous en eux des maux qui les gangrènent. Corps empêchés et esprits fragmentés : mais toujours à combattre leur devenir certain de fantoches fatalement prédestinées à l'anéantissement. Déroutée par le texte hétéroclite et décousu, je salue une mise en scène intéressante et une troupe investie.
cc a écrit le 06/04/2024 à 14h21

  Note =
C'est tout de suite une "atmosphère" qui saute aux yeux des spectateurs installés dans la salle du Théâtre de l'Épée de bois.
Ce "Cimetière des voitures" de Fernando Arrabal annonce une dystopie espagnole...mais pas seulement.
Chacun pourra y trouver différents niveaux de compréhension, entre un "avant l'apocalypse", la fable écologiste, une bible revisitée ou encore l'allégorie de l'histoire des hommes...
C'est finalement ce qui est séduisant dans cette forme de théâtre : la possibilité offerte aux spectateurs de plonger dans leur propre imaginaire. Certaines scénettes seront évocatrices, quand d'autres seront totalement surréalistes. Certains personnages seront "reconnus" quand d'autres resteront dans l'anonymat.
Et puis il y a cette troupe d'acteurs dont on ressent les liens et la bienveillance qu'ils tissent les uns envers les autres.
Vous ne serez pas étonnés de les voir masqués, le travail du corps est, ici, mis en valeur.
Arrabal a eu ce parcours artistique hors normes et enrichi de rencontres avec des surréalistes. C'est ce qui lui permet ...de tout se permettre !
Sa poésie frappe souvent au bon endroit : à l'âme, à l'esprit ou au cœur, c'est selon !
Allez suivre le chemin d'Emanou, homme bon qui souhaite partager sa musique pour soulager les peines de ses contemporains.
Allez rencontrer ces humains terrés dans une sombre casse automobile, cherchant le sommeil et profitant de petits déjeuners à la carte.
Ce théâtre exigeant séduira par sa mise en scène, ses lumières, et ses personnages sortis de nulle part.
J'en retiendrai que nous ne sommes que des "péquenauds" dont la terre ne peut pas s'enorgueillir...
Annie C. a écrit le 06/04/2024 à 12h15

  Note =
Fernando Arrabal était parti bien loin au fond de ma mémoire et m'a obligé à replancher le sujet.😄 Ce spectacle rend bien son état d'esprit d'autant qu'il y ait ajouté des extraits d'autres de ses textes. C'est à coup sûr à voir. L'idée première que l'on croit voire est très vite dérangée par une autre, puis l'on y revient pour mieux repartir. La mise en scène est belle, ludique et inventive. Les comédiens sont bons alors ne boudons pas notre plaisir.
Pierre S. a écrit le 06/04/2024 à 10h30

  Note =
Dépaysement garanti avec cette œuvre d'Arrabal ! Un cimetière de voitures où les carcasses serviraient de chambres à une bande de « punks »qui en cachette d'une pseudo milice essaieraient de s'exprimer par la musique. En parallèle nous suivons en fait l'histoire d'Emanou (Jesus) au milieu de ses disciples jusqu'à sa mort (avec une variante de la crucifixion). A voir pour le jeu des comédiens et aussi pour l'originalité de ce spectacle unique !!