Un texte exigeant et somptueux de Gaëlle Bien-Aimé dont l'écriture poétique mêle les langues, français et créole, soutenue par la musique envoûtante du Kompa et, au cœur de la ville de Port-au-Prince, la nuit, un simple lit, le huis clos d'une chambre où, à la lumière d'une bougie, un couple vibre, danse, s'aime et fait l'amour, se souvient et se déchire.
S'aimer dans une ville qui s'effondre, rester pour sauver ce qui peut l'être, ou partir et se séparer ?
Zily(sublime Sonia Bonny) et Ferah (magnétique Lawrence Davis) font entendre un chant d'amour et de sensualité au milieu du chaos !
Tout ce qui fait la magie du spectacle vivant est ici réuni pour un magnifique moment hommage fort à la tragédie d'Haïti ! Inoubliable ! 👏👏👏👏👏

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En restant dans la sphère du couple,
ce texte dépeint la situation politique
compliquée, avec en toile de fond, la
corruption, les violences qui rendent
le quotidien difficile, l'avenir incertain
et la sérénité impossible... L'écriture
va jusqu'au bout du contraste qui lie,
avec une sensualité à fleur de peau,
les deux personnages.
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j2f.
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Un très beau texte de Gaëlle Bien-aimé, original qui tient de la poésie. L'on se projète immédiatement à Port-au-Prince auprès de ces amants déchirés entre leur amour et le manque d'avenir. Ils s'aiment à la folie, l'exil pour une vie meilleure, oui mais cela veut dire se séparer, accepter un ou une autre, ou pas ...

Les comédiens jouent avec sincérité ce chant d'amour à Haïti même s'ils restent encore un peu à distance l'un de l'autre. Les sentiments contradictoires qui animent ce couple se vivent tout au long de la pièce même quand ils font l'amour dans cette chorégraphie allusive et originale.
Rester ou partir, le questionnement, la déchirure de beaucoup d'exilés bien qu'ils emportent, avec eux, leur langue, leurs danses, leurs chants et leurs berceuses.