Les acteurs interprètent avec brio ce vaudeville mystique où l'amant est partout sauf dans l'armoire.
On en ressort avec plus de questions que de réponses.🤔

Texte contemporain et mise en scène sobre au service de ces trois excellents comediens.
La proximité du public (placé sur le plateau) apporte, à mon sens, de la force au dispositif.
Une réussite.

Un texte alambiqué qui nous permet de partir dans toutes les directions possibles et imaginables. Aussi bien l'histoire saugrenue de ces trois personnes dont les problèmes métaphysiques la rende encore moins compréhensible que d'y voir une vue d'ensemble de la situation actuelle. Juste un petit regrets sur l'absence de la vidéo qui justifie le final. Ivan Viripaev est un Grand Auteur russe contemporain que je considère comme un classique.

Ce titre sibyllin dont les occurrences rythment les dialogues un peu comme les portes qui claquent chez Feydeau, autant annonciateur de dérèglement climatique que de quête saugrenue de vérité, agite trois personnages autour d'un 4ème, absent d'un bout à l'autre. Ce qui démarre comme une histoire de mensonge dans le couple prend la forme d'une trépidante quête métaphysique. Dieu - ou ce qu'il en reste - et l'amour - ou ce qu'il en reste - sont convoqués, mensonge, perfidie et boue tout autour, nos choix et nos solitudes : on recherche les rudiments d'un point stable, d'un minuscule accord commun, en vain. Le gradient de vérité, tout un cheminement délirant, hilarant et invraisemblable, à la recherche d'une cause première in fine fédératrice : fut-elle guêpe, abeille, rivière ou pluie de trois jours. Des comédiens passionnants pour un texte superbe !