Londres, 19ème siècle. D'un côté, Arthur Conan Doyle (Serge Requet-Barville le portrait avec finesse) pense à se débarrasser de Sherlock Holmes. « Il me détourne l'esprit de meilleures choses. », écrivit l'auteur à sa mère. Sherlock prend toute la lumière et toute la place dans sa vie, au détriment de sa femme Louisa, pétillante Delphine Husté !
De l'autre coté d'un miroir habilement figuré par la mise en scène de Renato Ribeiro, Holmes et Watson (« duo de choc ! », c'est leur running gag) s'inquiètent : quand vont-ils repartir à l'aventure ? François Hatt offre un raffinement bienvenu au célèbre détective qui, malgré les avertissements de son fidèle Watson (le truculent Maxime Bregowy) et poussé par son orgueil légendaire, veut persuader son créateur que, sans lui, sa vie n'a pas de sens.
N'en dévoilons pas plus, même si l'on connait le sort que Doyle réservera à son personnage, au pied des chutes de Reichenbach...

Sherlock Holmes et Arthur Conan Doyle, Harry Potter et J.K. Rowling, Le Seigneur des Anneaux et J.R.R. Tolkien... Quand un univers inventé prend une ampleur telle que ses adeptes en deviennent fanatiques, et rêvent qu'il soit réel, quelle place reste-t-il à son inventeur ?
Si la question est vaste, elle est ici abordée avec une poésie rafraichissante, parfaite pour embarquer petits et grands, et portée par une troupe qui s'amuse, et nous amuse, à explorer un mys