Interview par Philippe Escalier
Jean-Luc Choplin produit "Les Demoiselles de Rochefort"
Théâtre du Lido
Jean-Luc Choplin fait renaître au Lido « Les Demoiselles de Rochefort » dans une production spectaculaire qui fait la part belle à la scène cabaret et aux prouesses vocales.
Fort de sa collaboration passée avec Michel Legrand, disparu en 2019, le directeur du Lido réalise un projet qu'ils avaient évoqué ensemble : porter sur scène cette comédie musicale mythique, véritable pont entre Broadway et l'opérette française.
Vous avez travaillé par deux fois avec Michel Legrand. Vous sentez-vous une responsabilité dans la transmission de son œuvre ?
J'adore Michel Legrand ! J'adore sa musique ! J'ai fait plusieurs concerts avec lui au Châtelet ainsi qu'une version des « Parapluies de Cherbourg » avec un grand orchestre, Natalie Dessay, Laurent Naouri, Marie Oppert, devenue depuis pensionnaire de la Comédie-Française. Je lui avais proposé de créer « Peau d'âne » quand je suis arrivé à Marigny, je pensais que c'était l'œuvre idéale pour réouvrir ce théâtre. Il nous a quitté au milieu de la production mais nous avions travaillé sur la structure de l'œuvre et la réorchestration de toute la musique. Nous avions évoqué la possibilité de créer « Les Demoiselles de Rochefort » qui, pour moi, est la seule vraie comédie française, un double hommage à la comédie musicale américaine et à l'opérette. Nous n'avons pas pu le faire à l'époque mais une fois arrivé au Lido, c'était l'un de mes projets. Nous n'avons pas ici les contraintes d'une salle de théâtre avec son proscenium et sa fosse d'orchestre. Je me retrouve dans une atmosphère cabaret qui me permet une liaison scène-salle parfaitement adéquate avec cette œuvre que je n'aurais pas montée ni au Châtelet ni au Marigny.
Comment se passe votre travail de producteur, directeur du Lido ?
Avec Gilles Rico, le metteur en scène, nous nous sommes mis d'accord sur l'esprit du spectacle, le respect de l'ADN du film, de ses couleurs, de ses personnages, sur la façon de travailler avec le scénographe Bruno de Lavenère, comme par exemple ces fameuses grandes lettres qui composent le nom de Rochefort et qui symbolisent si bien l'espace de la ville. Nous travaillons main dans la main avec le vidéaste, et j'ai souhaité que les chorégraphies aient cet esprit très Broadway avec des claquettes et des numéros spectaculaires. Tout cela est un travail d'équipe et je me définis comme « l'utilité » qui fait tourner la roue dans le bon sens.
Sur le plan vocal, vous avez dû gérer la difficulté vocale de l'œuvre, pour les jumelles notamment !
En effet, les airs de Michel Legrand exigent une technique vocale extraordinaire car l'amplitude entre le grave et l'aigu est tellement importante. Dès le départ, nous nous sommes mis d'accord avec Gilles Rico pour assurer une excellence musicale et avoir des chanteuses lyriques, seules capables de relever le challenge. Nous ne sommes pas dans le film où les voix étaient doublées.
Pour finir, vous attendiez-vous à ce succès ?
On travaille toujours pour le succès. Nous sommes des gens qui entreprenons. On ose, audace, audace, audace ! Le risque de ne pas rencontrer le public existe toujours. Mais, en l'occurrence, je suis très heureux que ce spectacle apporte du bonheur et de la joie !
Vous avez travaillé par deux fois avec Michel Legrand. Vous sentez-vous une responsabilité dans la transmission de son œuvre ?
J'adore Michel Legrand ! J'adore sa musique ! J'ai fait plusieurs concerts avec lui au Châtelet ainsi qu'une version des « Parapluies de Cherbourg » avec un grand orchestre, Natalie Dessay, Laurent Naouri, Marie Oppert, devenue depuis pensionnaire de la Comédie-Française. Je lui avais proposé de créer « Peau d'âne » quand je suis arrivé à Marigny, je pensais que c'était l'œuvre idéale pour réouvrir ce théâtre. Il nous a quitté au milieu de la production mais nous avions travaillé sur la structure de l'œuvre et la réorchestration de toute la musique. Nous avions évoqué la possibilité de créer « Les Demoiselles de Rochefort » qui, pour moi, est la seule vraie comédie française, un double hommage à la comédie musicale américaine et à l'opérette. Nous n'avons pas pu le faire à l'époque mais une fois arrivé au Lido, c'était l'un de mes projets. Nous n'avons pas ici les contraintes d'une salle de théâtre avec son proscenium et sa fosse d'orchestre. Je me retrouve dans une atmosphère cabaret qui me permet une liaison scène-salle parfaitement adéquate avec cette œuvre que je n'aurais pas montée ni au Châtelet ni au Marigny.
Comment se passe votre travail de producteur, directeur du Lido ?
Avec Gilles Rico, le metteur en scène, nous nous sommes mis d'accord sur l'esprit du spectacle, le respect de l'ADN du film, de ses couleurs, de ses personnages, sur la façon de travailler avec le scénographe Bruno de Lavenère, comme par exemple ces fameuses grandes lettres qui composent le nom de Rochefort et qui symbolisent si bien l'espace de la ville. Nous travaillons main dans la main avec le vidéaste, et j'ai souhaité que les chorégraphies aient cet esprit très Broadway avec des claquettes et des numéros spectaculaires. Tout cela est un travail d'équipe et je me définis comme « l'utilité » qui fait tourner la roue dans le bon sens.
Sur le plan vocal, vous avez dû gérer la difficulté vocale de l'œuvre, pour les jumelles notamment !
En effet, les airs de Michel Legrand exigent une technique vocale extraordinaire car l'amplitude entre le grave et l'aigu est tellement importante. Dès le départ, nous nous sommes mis d'accord avec Gilles Rico pour assurer une excellence musicale et avoir des chanteuses lyriques, seules capables de relever le challenge. Nous ne sommes pas dans le film où les voix étaient doublées.
Pour finir, vous attendiez-vous à ce succès ?
On travaille toujours pour le succès. Nous sommes des gens qui entreprenons. On ose, audace, audace, audace ! Le risque de ne pas rencontrer le public existe toujours. Mais, en l'occurrence, je suis très heureux que ce spectacle apporte du bonheur et de la joie !
Paru le 21/11/2025
(20 notes) LIDO Jusqu'au lundi 30 mars 2026
COMÉDIE MUSICALE. Nous sommes deux sœurs jumelles… Tout le monde se souvient de ces Demoiselles de Rochefort qui chantaient et dansaient dans des décors pastel et attendaient le grand amour. Après "Les Parapluies de Cherbourg" au Théâtre du Châtelet et "Peau d’Ane" au Théâtre Marigny, Jean-Luc Choplin présente une ...
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