Puisqu'on ne change pas une équipe qui... perd, le bras cassé Florimont rempile chez François pour une mission qui devrait l'amener à Constantinople et donc... à sortir de Paris ! Allusion appuyée à l'actuelle édile... Vous l'aurez compris, « Le Florimont nouveau » est arrivé. A l'instar de Carglass, ici, on répare, on remplace. Azzopardi a gardé l'essentiel (la trame, l'histoire, le style) mais les décors et costumes sont neufs et les « effets spéciaux » sont légion. L'écriture, elle, colle à l'actu avec, toujours, ce clin d'œil appuyé aux Monthy Python et autres Robins des Bois. C'est drôle, efficace, astucieux, on salue les anachronismes, les punchlines, c'est le théâtre immersif comme on aime, avec de l'interaction, du théâtre dans le théâtre, du décalé et même du salace... qui passe ! Le rythme est effréné, au point de s'y perdre parfois entre deux airs de comédies musicale, deux danses endiablées, une histoire d'amour improbable en langage wesh entre Florimont et l'espionne Castafiore ou encore l'irruption de cardinaux gays. Au diable l'intrigue puisqu'on rit de bout en bout car ils tiennent sacrément la rampe, ces cinq qui en campent... quinze ! Casting de haut vol. Pari tenu. Tout fonctionne. Le public sort... hilare ! Comme quoi... dans Florimont, y a que du bon !