Ce seul en scène est écrit et interprété par Lionel Cecillio, qui épouse là de manière magistrale tous les personnages d'une histoire peu connue mais vécue et évoquée par une grand-mère qui la raconte à son petit-fils franco-portugais. Jean-Philippe Daguerre, déjà récompensé par quatre Molière, en signe la mise en scène et la production via le Grenier de Babouchka et laisse éclater son enthousiasme. « En 1974, la révolution des œillets mettait fin de manière pacifique, sans le tir d'une seule balle, à 48 ans d'humiliation et de dictature imposées au Portugal par le général Salazar. Nous avons beaucoup travaillé tous les deux dans le plaisir de nous voir, de raconter cette histoire en partant sans rien. Le décor se résume à une chaise et c'est le comédien, sans le soutien de la technique ou de l'esthétique, mais par la force de son imaginaire, qui fait vivre le décor en nous faisant voyager une heure et quart dans sa propre histoire, à la fois bouleversante et comique. Une histoire vraie peu connue mais vécue par tous ces immigrés portugais installés en France qui, plutôt que d'en parler, voulaient guérir leurs plaies. Il faut dire que ce spectacle n'est pas destiné aux seuls portugais, mais à nous tous car il nous ramène aux problématiques de nos sociétés en explorant le cœur de l'être humain. Je connais Lionel depuis longtemps et il est là absolument prodigieux. »