Zoom par Patrick Adler
Le Gros qui fume comme une cheminée en hiver
Aux Béliers Parisiens.
Elodie Menant, vous connaissez ? Forcément. La toute petite quarantaine et trois Molières en poche (Révélation théâtrale pour « Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ? » en 2020, meilleure comédienne dans un second rôle et meilleure autrice pour « Je ne cours pas, je vole ! » en 2023), elle a la carte, Elodie. Et rien ne l'arrête. Elle revient aujourd'hui avec une comédie inspirée cette fois d'un fait réel : « Le Gros qui fume comme une cheminée en hiver ».
Attachez vos ceintures, apprêtez-vous à décoller, comme le décor amovible de la pièce qui permet, en un tournemain, de figurer une voiture, une chambre d'hôpital, un bureau, un studio de radio... Apprêtez-vous à voir tout se disloquer, vous êtes à la fois dans le réel et... au théâtre.
Il faut dire que dans les tribulations de Juan, parieur malchanceux, tout va se précipiter. Risque de turbulences. Mais revenons à l'essentiel : le thème. "Croyez-vous au hasard, à la synchronicité ?" demande Juan, l'animateur, au public. Quelle que soit la réponse du spectateur pointé du doigt, il va tout de suite annoncer la couleur. Que vous le croyiez ou non, les faits sont avérés. Illustration par la pièce.
Et là, votre ceinture bouclée, attendez-vous à du périlleux, du renversant, du drolatique, du loufoque. Vous en avez la berlue : une telle histoire ne peut être qu'inventée ! Et pourtant non. Bien sûr, les dialogues savoureux d'Elodie et de son co-auteur Gaston Ré vont apporter piquant, humour et rythme endiablé à cette aventure rocambolesque qui va changer le destin de deux couples. Mais on ne le dira jamais assez, tout est vrai dans l'histoire. Juan fume comme un pompier. Ajoutez à cela un fort surpoids et un pari raté et l'infarctus n'est pas loin. Comme le hasard fait parfois bien les choses (c'est tout le sens de la pièce qui est une ode à l'espoir), il renait de ses cendres, ce qui est ironique pour un gros fumeur, va connaître l'amour en même temps qu'un couple charmant (qui voit sa vie basculer à l'identique) et le patron d'Airbnb.
L'aventure est menée tambour battant grâce à une scénographie modulable mais aussi à une bande-son léchée et des effets de lumières incroyables qui nous font flirter entre fantastique et poésie. Mais on s'amuse surtout, comme les comédiens qui semblent s'en donner à coeur joie. Après « Numéro deux », Pierre Bénézit confirme sa « vis comica » et ses partenaires (Lauriane Escaffre, Marc Pistolesi et Floriane Vincent) dirigés de main de maître par l'autrice, sont tous aussi convaincants. L'ensemble donne une B.D. animée sous tension, très enlevée qui, au bout du compte, interroge. Et si l'on savait arrêter le temps, regarder autour de soi les éléments ? Le hasard existe-t-il vraiment ?
L'amour, lui, n'est pas absent du jeu et quand la fille de Juan délivre un message via les ondes sur son propre canal, le public fond. Croyons aux bouleversements de la vie, ils sont parfois signes de renouveau et de bonheur ! En attendant, bon voyage !
Il faut dire que dans les tribulations de Juan, parieur malchanceux, tout va se précipiter. Risque de turbulences. Mais revenons à l'essentiel : le thème. "Croyez-vous au hasard, à la synchronicité ?" demande Juan, l'animateur, au public. Quelle que soit la réponse du spectateur pointé du doigt, il va tout de suite annoncer la couleur. Que vous le croyiez ou non, les faits sont avérés. Illustration par la pièce.
Et là, votre ceinture bouclée, attendez-vous à du périlleux, du renversant, du drolatique, du loufoque. Vous en avez la berlue : une telle histoire ne peut être qu'inventée ! Et pourtant non. Bien sûr, les dialogues savoureux d'Elodie et de son co-auteur Gaston Ré vont apporter piquant, humour et rythme endiablé à cette aventure rocambolesque qui va changer le destin de deux couples. Mais on ne le dira jamais assez, tout est vrai dans l'histoire. Juan fume comme un pompier. Ajoutez à cela un fort surpoids et un pari raté et l'infarctus n'est pas loin. Comme le hasard fait parfois bien les choses (c'est tout le sens de la pièce qui est une ode à l'espoir), il renait de ses cendres, ce qui est ironique pour un gros fumeur, va connaître l'amour en même temps qu'un couple charmant (qui voit sa vie basculer à l'identique) et le patron d'Airbnb.
L'aventure est menée tambour battant grâce à une scénographie modulable mais aussi à une bande-son léchée et des effets de lumières incroyables qui nous font flirter entre fantastique et poésie. Mais on s'amuse surtout, comme les comédiens qui semblent s'en donner à coeur joie. Après « Numéro deux », Pierre Bénézit confirme sa « vis comica » et ses partenaires (Lauriane Escaffre, Marc Pistolesi et Floriane Vincent) dirigés de main de maître par l'autrice, sont tous aussi convaincants. L'ensemble donne une B.D. animée sous tension, très enlevée qui, au bout du compte, interroge. Et si l'on savait arrêter le temps, regarder autour de soi les éléments ? Le hasard existe-t-il vraiment ?
L'amour, lui, n'est pas absent du jeu et quand la fille de Juan délivre un message via les ondes sur son propre canal, le public fond. Croyons aux bouleversements de la vie, ils sont parfois signes de renouveau et de bonheur ! En attendant, bon voyage !
Paru le 07/10/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (32 notes) THÉÂTRE DES BÊLIERS PARISIENS Jusqu'au dimanche 4 janvier 2026
THÉÂTRE CONTEMPORAIN à partir de 10 ans. Croyez-vous au hasard dans la vie ? Inspiré d’une histoire vraie, ce voyage rocambolesque raconte le destin de deux couples qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais la vie en a décidé autrement. Juan, animateur radio, auteur à succès, papa bientôt célibataire, gros fumeur en surpoids et fan de...
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