Interview par Philippe Escalier
"Secret(s) médical" mis en scène par Philippe Lelièvre
Théâtre Saint-Georges
Pour cette rentrée, les projecteurs seront braqués sur « Secret (s) médical », une comédie qui verra Michel Cymes faire ses débuts au théâtre sous la direction de Philippe Lelièvre qui a bien voulu nous faire quelques confidences.
Philippe, comment ce spectacle est-il venu à vous ?
Nous sommes amis avec Michel Cymes depuis vingt ans, nos enfants ont été à l'école ensemble. Nous avons rarement parlé de nos boulots respectifs mais un jour il m'a confié vouloir écrire une pièce et la jouer. Après être partis trois semaines avec Christophe Brun et Patrice Romedenne pour l'écrire, il m'a proposé d'en faire la mise en scène. À ce moment là, j'avais conscience qu'il fallait peaufiner le texte. C'était il y a six ans. Michel s'est pris au jeu et chacun à notre niveau, avec ma complice Rachel Arditi, nous avons tous beaucoup travaillé.
Diriez-vous qu'il s'agit d'un travail d'équipe ?
Absolument ! L'écriture s'est faite à trois, ensuite les comédiens ont apporté des propositions. L'arrivée de Nicolas Lumbreras a aussi beaucoup fait avancer les choses. Cette absence d'ego et ce climat de confiance ont permis d'aboutir à un vrai moment de théâtre.
Michel Cymes sur scène vous a-t-il surpris ?
Je ne l'ai pas cajolé, j'ai traité tout le monde de la même façon et il s'est aperçu que le spectacle vivant était foncièrement différent de tout ce qu'il a fait. Il est très heureux, inquiet aussi, ce qui est normal, mais à fond et très en demande. Michel Cymes est quelqu'un d'intelligent, très à l'écoute et qui se laisse guider. Il a parfaitement compris que l'on ne dirige pas un acteur par rapport à ce qui est écrit mais en lien avec le contexte.
Comment percevez-vous votre évolution de metteur en scène ?
Vous savez, c'est comme tout, on apprend à être metteur en scène et j'ai beaucoup appris par mon métier d'acteur et de formateur. J'aime avoir des idées, un cahier des charges et faire grandir ce que j'ai dans la tête avec une scénographie, des comédiens. Cette technique s'affine naturellement au fil des projets.
Quand on regarde votre CV, on se demande s'il y a quelque chose que vous n'avez pas fait dans le domaine du spectacle vivant ?
Et encore tout n'y est pas ! J'ai 60 ans et je suis un enfant... à la maison, on ne manque pas de me le faire remarquer ! Je prends un plaisir inouï, comme quand j'ai commencé. Ce n'est pas une posture, c'est sincère, je suis dans le même état d'esprit que lorsque j'ai créé ma troupe à 16 ans. Cette passion pour mon métier me donne un élan énorme qui me pousse vers des choses différentes. Pour ma dernière mise en scène, « Le Manteau de Janis », j'ai été tellement inspiré à la lecture du script que j'ai pris les droits tout de suite. J'aime la poésie et l'absurde, ce qui ne m'empêche pas de monter une comédie réaliste comme « Secret (s) médical ».
Cette rentrée sera chargée pour vous j'imagine ?
Comment faire autrement ? J'écris, je joue, je peux aussi produire et accompagner des spectacles. Début octobre, commence le tournage de la saison 11 de « La Stagiaire ». J'aimerai aussi reprendre « Adieu pour jamais, adieu !», lettres de condamnés à mort qui ont eu beaucoup de succès lors du dernier festival de la correspondance de Grignan, dans la mise en scène de Panchika Velez. Plus quelques projets surprises !
Nous sommes amis avec Michel Cymes depuis vingt ans, nos enfants ont été à l'école ensemble. Nous avons rarement parlé de nos boulots respectifs mais un jour il m'a confié vouloir écrire une pièce et la jouer. Après être partis trois semaines avec Christophe Brun et Patrice Romedenne pour l'écrire, il m'a proposé d'en faire la mise en scène. À ce moment là, j'avais conscience qu'il fallait peaufiner le texte. C'était il y a six ans. Michel s'est pris au jeu et chacun à notre niveau, avec ma complice Rachel Arditi, nous avons tous beaucoup travaillé.
Diriez-vous qu'il s'agit d'un travail d'équipe ?
Absolument ! L'écriture s'est faite à trois, ensuite les comédiens ont apporté des propositions. L'arrivée de Nicolas Lumbreras a aussi beaucoup fait avancer les choses. Cette absence d'ego et ce climat de confiance ont permis d'aboutir à un vrai moment de théâtre.
Michel Cymes sur scène vous a-t-il surpris ?
Je ne l'ai pas cajolé, j'ai traité tout le monde de la même façon et il s'est aperçu que le spectacle vivant était foncièrement différent de tout ce qu'il a fait. Il est très heureux, inquiet aussi, ce qui est normal, mais à fond et très en demande. Michel Cymes est quelqu'un d'intelligent, très à l'écoute et qui se laisse guider. Il a parfaitement compris que l'on ne dirige pas un acteur par rapport à ce qui est écrit mais en lien avec le contexte.
Comment percevez-vous votre évolution de metteur en scène ?
Vous savez, c'est comme tout, on apprend à être metteur en scène et j'ai beaucoup appris par mon métier d'acteur et de formateur. J'aime avoir des idées, un cahier des charges et faire grandir ce que j'ai dans la tête avec une scénographie, des comédiens. Cette technique s'affine naturellement au fil des projets.
Quand on regarde votre CV, on se demande s'il y a quelque chose que vous n'avez pas fait dans le domaine du spectacle vivant ?
Et encore tout n'y est pas ! J'ai 60 ans et je suis un enfant... à la maison, on ne manque pas de me le faire remarquer ! Je prends un plaisir inouï, comme quand j'ai commencé. Ce n'est pas une posture, c'est sincère, je suis dans le même état d'esprit que lorsque j'ai créé ma troupe à 16 ans. Cette passion pour mon métier me donne un élan énorme qui me pousse vers des choses différentes. Pour ma dernière mise en scène, « Le Manteau de Janis », j'ai été tellement inspiré à la lecture du script que j'ai pris les droits tout de suite. J'aime la poésie et l'absurde, ce qui ne m'empêche pas de monter une comédie réaliste comme « Secret (s) médical ».
Cette rentrée sera chargée pour vous j'imagine ?
Comment faire autrement ? J'écris, je joue, je peux aussi produire et accompagner des spectacles. Début octobre, commence le tournage de la saison 11 de « La Stagiaire ». J'aimerai aussi reprendre « Adieu pour jamais, adieu !», lettres de condamnés à mort qui ont eu beaucoup de succès lors du dernier festival de la correspondance de Grignan, dans la mise en scène de Panchika Velez. Plus quelques projets surprises !
Paru le 01/10/2025






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