Exit la famille "Mamma Mia", Zize a dû se résigner à voir son fils marié à la Suédoise. Entre-temps, l'âge avance. Elle va connaître les travers de la ménopause, son manque d'appétence (qui forcément l'interroge) pour « la chose », qui trouve son pendant avec le démon de midi de son mari. Mais la cagole peroxydée en a sous le pied et, sur les conseils avisés de son producteur, elle va se muer en cougar imaginaire, vouloir s'offrir un Raoul fantasmé aussi jeune qu'excitant et viril.

Autant vous dire que les tribulations de notre Zize adorée sur fond d'accent chantant de Marseille, de cymbalisation des cigales et de bouillabaisse vont nous faire voyager pendant plus d'une heure dans un imaginaire...haut en couleurs. Ainsi Zize va-t-elle échapper à la fracture numérique en découvrant l'Ipad, deuxième cadeau de sa belle-fille après la naissance d'un enfant. Pour résumer : les joies de l'informatique mêlées à celles de la grand-maternité. C'est peut-être un détail pour vous mais pour elle ça veut dire beaucoup.

Faisons le calcul : une ménopause, une tromperie dans l'air, une maternité, une tablette... Elle a beau être solide, notre Zize, n'oublions jamais qu'elle est hyper-sensible et elle a beau scroller pour chasser le temps, la mauvaise humeur, les vapeurs et ... la rancœur contre son diable de mari, elle pourrait céder à la mélancolie. C'est sans compter sur les coups de théâtre et autres « happy-ends », savamment dosés dans ce nouvel Opus.


Zize, c'est, comme chez Pagnol, ce mélange merveilleux d'extravagance et de tendresse, d'humour bon-enfant, de chaleur et de colères passagères. On rit (beaucoup), on s'émeut, elle est vraiment Irré-Zize-tible !