Zoom par Patrick Adler
Gagnant, Gagnant
On ne compte plus les pièces à succès de ce presque jeune homme lunaire, aux allures de Buster Keaton : « Venise sous la neige », « Noël au balcon », « Le retour de Richard III par le train de 9h23 », nommé aux Molières (2023) comme « Je m'appelle Georges » (2024)
Avec « Gagnant, gagnant » (qui n'est pas une pièce pour les bègues, même si ça cafouille, ça se bouscule, ça se répète à tous niveaux), Gilles Dyrek s'attaque au monde de l'entreprise devenu, par son génie, un festival de ratés avec des personnages croquignolets, tous plus affreux, sales et méchants. Du régisseur-plateau farfelu qui essaie un micro sans son, pose un lutrin trop fragile pour soutenir un dossier épais, aux cadres qui se succèdent pour parler, souvent dans le vide car ou les notes manquent ou l'impétrant désigné est absent (ils sont donc juste là pour « meubler »), ils sont tous clownesques. Les gags s'enchaînent : l'un tend le verre d'eau, accessoire de la rhétorique. Bousculé, il lui échappe et mouille la chemise de l'autre.
On ne compte plus les crocs-en-jambe, les petites trahisons au sein de l'équipe où le dirigeant, un quinqua bellâtre, se voit pris la main dans le pot de confiture entre falsification des comptes et infidélités conjugales...
Le public assiste, médusé et hilare, à cette comédie rythmée, bien ficelée, d'une efficacité redoutable. Avec ces rafales de rires dans des salles bondées dès le premier jour du festival, il n'en fallait pas plus pour que la Comédie Bastille s'offre au génial Gilles Dyrek et sa troupe. A mon avis, pour longtemps.
On ne compte plus les crocs-en-jambe, les petites trahisons au sein de l'équipe où le dirigeant, un quinqua bellâtre, se voit pris la main dans le pot de confiture entre falsification des comptes et infidélités conjugales...
Le public assiste, médusé et hilare, à cette comédie rythmée, bien ficelée, d'une efficacité redoutable. Avec ces rafales de rires dans des salles bondées dès le premier jour du festival, il n'en fallait pas plus pour que la Comédie Bastille s'offre au génial Gilles Dyrek et sa troupe. A mon avis, pour longtemps.
Paru le 11/10/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (38 notes) THÉÂTRE DE LA COMÉDIE BASTILLE Jusqu'au samedi 3 janvier 2026
COMÉDIE. Bienvenue à la convention de Symbiosis ! L’occasion annuelle de « fêter les victoires » et remettre le Symbio d’or devant toute l’entreprise réunie. Ce serait du moins le programme si l’on avait pu compter sur le sérieux et la compétence des intervenants. Mais avec un PDG pris entre contrôle fisca...
|