Zoom par Patrick Adler
Zize dans "Irré-Zize-Tible"
À la Comédie Bastille
Neuf années durant, Zize a promené sur toutes les scènes de France et de Navarre - et même à l'étranger - sa "Famille Mamma Mia". Neuf ans de succès qui eussent pu l'épuiser, mais c'est oublier que la Marseillaise est inoxydable et qu'elle en a plus que jamais sous le pied ! Aujourd'hui, elle annonce à grand renfort de publicité qu'elle est de retour. Qu'on se le dise ! Muée en Calamity Jane, Dame Tartine et autres viragos bien connues, elle entend régler ses comptes. Attendez-vous à ce que tout le monde en prenne pour son grade : son mari, son fils, sa belle-fille, les voisins... le public ! Effets collatéraux du mimosa en fleurs (comprenez la ménopause) ? Zize, la Grande Zize, est de retour à la Comédie Bastille. Et ça dépote, croyez-moi !
Après cinq pleines minutes d'une standing-ovation endiablée ou le public scande son nom, le spectacle continue dans la rue où les gens, hilares, se remémorent les moments-phares du spectacle - et ils sont nombreux - : de la parenthèse "Gisèle Pélicot" aux crises hémorroïdaires de son mari, de la pharmacienne promue "par pénétration" au comprimé de viagra coincé entre deux dents qui développe une érection de la langue, ils rient à gorge déployée des bons mots de la blonde péroxydée. Le rythme est déchaîné, pas le moindre temps mort, la dame a des comptes à rendre, son mari aussi, qui l'a - selon elle - trahi après quarante années de mariage. Quand elle fait le bilan, on prend peur : elle va connaître d'un coup les méfaits du temps qui passe, le manque d'appétence à la chair, la fin du désir, le démon de midi de son mari et tous les dégâts collatéraux dans le voisinage, les ragots, les quolibets et, puisque la liste s'allonge... les affres d'une grand-maternité refusée quand on se sent aussi jeune et fraîche.
Les tribulations de Zize, arrivée à la soixantaine, si elles font rire par la truculence des propos, la déformation des mots (l'i-pad et l'Ehpad, le blue-tooth et la blue-touffe...) et la folle énergie déployée ne sauraient faire oublier les problèmes existentiels de l'âge et la profonde mélancolie du clown qui se cache en elle. Zize, c'est Annie Cordy dans "La bonne du curé", mâtinée de Kakou, autre élément emblématique de Marseille. Zize, c'est la faconde, la gouaille, le bon sens populaire et une proximité inouïe qu'elle a su développer avec son public. Ses années de cabaret chez "Michou" comme ses presque dix ans de scène avec ce personnage ne sont pas pour rien dans cette formidable aisance qu'elle développe quand elle demande au régisseur d'allumer la salle, qu'elle descend de scène et nous offre dix à quinze minutes d'une interactivité maîtrisée drôlissime. Il faut croire que le public aime ce spectacle "feel-good", tendre et drôle, qui parle sans ambages du quotidien, qui s'adresse à tous.
Elle n'est pas dupe, Zize, elle sait qu'elle ne les aura pas ses 3T à Télérama. Peu lui chaut. Kakou a bien mis dix ans avant d'arriver sur les écrans. A l'époque, le découvreur était un certain... Guy Lux. Être un artiste populaire au sens plein du terme n'est pas donné à tout le monde. Zize l'a vite compris, qui remplit partout les salles en province et même à l'étranger. Paris est une étape obligée pour ce nouvel Opus, qu'elle va - forcément - gagner. Alors, venez à la Comédie Bastille, écouter une heure durant les tribulations de Zize qui nous coiffe sur le poteau à la fin en s'apercevant que les soupçons d'adultère de son mari étaient... infondés ! Entre punch-lines, rythme effréné et coups de théâtre, vous avez la recette d'une comédie légère diablement "Irré-Zize-tible" !
Les tribulations de Zize, arrivée à la soixantaine, si elles font rire par la truculence des propos, la déformation des mots (l'i-pad et l'Ehpad, le blue-tooth et la blue-touffe...) et la folle énergie déployée ne sauraient faire oublier les problèmes existentiels de l'âge et la profonde mélancolie du clown qui se cache en elle. Zize, c'est Annie Cordy dans "La bonne du curé", mâtinée de Kakou, autre élément emblématique de Marseille. Zize, c'est la faconde, la gouaille, le bon sens populaire et une proximité inouïe qu'elle a su développer avec son public. Ses années de cabaret chez "Michou" comme ses presque dix ans de scène avec ce personnage ne sont pas pour rien dans cette formidable aisance qu'elle développe quand elle demande au régisseur d'allumer la salle, qu'elle descend de scène et nous offre dix à quinze minutes d'une interactivité maîtrisée drôlissime. Il faut croire que le public aime ce spectacle "feel-good", tendre et drôle, qui parle sans ambages du quotidien, qui s'adresse à tous.
Elle n'est pas dupe, Zize, elle sait qu'elle ne les aura pas ses 3T à Télérama. Peu lui chaut. Kakou a bien mis dix ans avant d'arriver sur les écrans. A l'époque, le découvreur était un certain... Guy Lux. Être un artiste populaire au sens plein du terme n'est pas donné à tout le monde. Zize l'a vite compris, qui remplit partout les salles en province et même à l'étranger. Paris est une étape obligée pour ce nouvel Opus, qu'elle va - forcément - gagner. Alors, venez à la Comédie Bastille, écouter une heure durant les tribulations de Zize qui nous coiffe sur le poteau à la fin en s'apercevant que les soupçons d'adultère de son mari étaient... infondés ! Entre punch-lines, rythme effréné et coups de théâtre, vous avez la recette d'une comédie légère diablement "Irré-Zize-tible" !
Paru le 23/09/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (13 notes) THÉÂTRE DE LA COMÉDIE BASTILLE Jusqu'au dimanche 4 janvier 2026
SEUL-E EN SCÈNE à partir de 12 ans. À plus de cinquante ans, Zize découvre les joies et les "petits" désagréments de la ménopause ! Ce personnage haut en couleur ne cache rien de ses tribulations hormonales, qu’elle partage avec un humour piquant et sans filtre. Mais attention ! Pas question pour elle de "faire la vieille branche qu...
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