Sur fond de tableau volé - une croute ! - dans un hôtel cheap quasi désert où vont débarquer un bellâtre et un ex-star de la chanson, sans moyens aucuns pour investiguer à part des remèdes de grand-mère, la directrice et son amie mènent l'enquête. Mais... n'est pas Miss Marple ou Hercule Poirot qui veut. Ça patine, ça patine et quand des événements étranges se produisent la nuit comme l'arrivée de fantômes et autres spectres, les esprits s'échauffent en mode "Qui a volé l'orange ?". C'est kitsch à souhait, drôlissime et surtout rythmé. Ça chante - juste, très juste, la plupart venant du lyrique ou du jazz - et le jeune pianiste - formidable Alexandre Laugier -, déjà aguerri et à l'écoute, suit voire précède ou meuble quand il faut. C'est rafraichissant à souhait, pétillant comme du mousseux mais amélioré, façon "Pin Sylvestre". La recette de ce cocktail est simple : pas de temps mort, un texte léger mais bien construit, du rythme, de la bonne humeur et... les prouesses vocales de Angelo Heck (beau et bon baryton-basse), Sarah Nardon, Hortense Venot, Nina Despres qui vont en surprendre plus d'un.
Que vous soyez apéro ou opéra, les deux se mélangent avec bonheur à L'Oriflamme. C'est... opéra-tif !