© Giovanni Cittadini Cesi
Interview par Jeanne Hoffstetter
Amine Khaled
Comité de lecture du Théâtre du Rond-point
Dirigé par Stéphane Ricordel et Laurence de Magalhaes, le théâtre du Rond-Point, s'il continue à être ce « lieu de vie et d'envies » qu'avait durant 20 ans développé Jean-Michel Ribes, n'en n'est pas pour autant figé. Témoin le Comité de lecture dirigé par Amine Khaled.
Quel est le rôle du Comité de lecture ainsi que le vôtre, et comment fonctionne-t-il ?
C'est un outil de travail collectif intégré à la mécanique du théâtre et consacré à la découverte de ce que l'on appelle des projets d'auteurs destinés à la scène. J'en ai en tant que conseiller littéraire la responsabilité, celle du lien avec les auteurs, les institutions de soutien aux écritures, ainsi que la proposition d'évènements, des moments forts, en lien avec les écritures et ancrés des thématiques contemporaines. Nous recevons chaque saison plusieurs centaines de manuscrits, ce qui est énorme et tient à la particularité de ce théâtre dont tous les battants sont ouverts aux esthétiques d'aujourd'hui... Nous dégageons une première sélection, puis une seconde où chaque texte est soumis à l'appréciation de quatre lecteurs. Au final, un petit nombre de propositions est retenu. Nous tâchons alors de les soutenir de diverses façons.
D'où proviennent les manuscrits que vous recevez ? Combien de personnes composent ce Comité de lecture, et à quel univers appartiennent-elles ?
Il est composé d'une dizaine de lecteurs et lectrices dont on peut trouver la liste sur le site du théâtre : auteurs, metteurs en scène, comédiens connus et reconnus qui interviennent avec des perspectives propres à leurs métiers et sensibilités, et ça c'est passionnant. Nous cultivons ces différences pour mieux enrichir le regard collectif sur les œuvres. Les manuscrits que nous recevons proviennent d'envois spontanés d'auteurs ou de compagnies, d'institutions de soutien aux écritures (ARTCENA, Maison Antoine Vitez, SACD, etc.) et d'éditeurs de théâtre. Les éditeurs de littérature générale nous sollicitent également avec des œuvres potentiellement adaptables au théâtre. A côté des plumes établies que l'on connait et avec lesquels nous avons des échanges réguliers, une attention toute particulière est portée vers les nouvelles générations d'auteurs.
Les textes retenus à la lecture ont ensuite un long parcours devant eux sans assurance de parvenir au but final, la scène. Pouvez-vous brièvement nous le décrire ?
Notre regard sur un texte n'est en rien sentencieux, nous partageons des découvertes, des enthousiasmes. D'autres facteurs entrent en jeu dans le cheminement d'une œuvre, comme le projet artistique, l'équipe qui le porte, sa production...
Pour tous ces autres aspects, nous avons la chance d'avoir des directeurs qui sont aussi de grands programmateurs, très attentifs à la scène contemporaine sous toutes ses nuances.
Et pour conclure...
Notre premier capital est la liberté que le théâtre offre et protège. Vient ensuite la passion d'être au service des écritures contemporaines.
Sans même devoir le crier très fort, le Théâtre du Rond-Point peut se targuer d'un répertoire incroyable qui permet l'émergence d'auteurs et d'artistes exceptionnels !
C'est un outil de travail collectif intégré à la mécanique du théâtre et consacré à la découverte de ce que l'on appelle des projets d'auteurs destinés à la scène. J'en ai en tant que conseiller littéraire la responsabilité, celle du lien avec les auteurs, les institutions de soutien aux écritures, ainsi que la proposition d'évènements, des moments forts, en lien avec les écritures et ancrés des thématiques contemporaines. Nous recevons chaque saison plusieurs centaines de manuscrits, ce qui est énorme et tient à la particularité de ce théâtre dont tous les battants sont ouverts aux esthétiques d'aujourd'hui... Nous dégageons une première sélection, puis une seconde où chaque texte est soumis à l'appréciation de quatre lecteurs. Au final, un petit nombre de propositions est retenu. Nous tâchons alors de les soutenir de diverses façons.
D'où proviennent les manuscrits que vous recevez ? Combien de personnes composent ce Comité de lecture, et à quel univers appartiennent-elles ?
Il est composé d'une dizaine de lecteurs et lectrices dont on peut trouver la liste sur le site du théâtre : auteurs, metteurs en scène, comédiens connus et reconnus qui interviennent avec des perspectives propres à leurs métiers et sensibilités, et ça c'est passionnant. Nous cultivons ces différences pour mieux enrichir le regard collectif sur les œuvres. Les manuscrits que nous recevons proviennent d'envois spontanés d'auteurs ou de compagnies, d'institutions de soutien aux écritures (ARTCENA, Maison Antoine Vitez, SACD, etc.) et d'éditeurs de théâtre. Les éditeurs de littérature générale nous sollicitent également avec des œuvres potentiellement adaptables au théâtre. A côté des plumes établies que l'on connait et avec lesquels nous avons des échanges réguliers, une attention toute particulière est portée vers les nouvelles générations d'auteurs.
Les textes retenus à la lecture ont ensuite un long parcours devant eux sans assurance de parvenir au but final, la scène. Pouvez-vous brièvement nous le décrire ?
Notre regard sur un texte n'est en rien sentencieux, nous partageons des découvertes, des enthousiasmes. D'autres facteurs entrent en jeu dans le cheminement d'une œuvre, comme le projet artistique, l'équipe qui le porte, sa production...
Pour tous ces autres aspects, nous avons la chance d'avoir des directeurs qui sont aussi de grands programmateurs, très attentifs à la scène contemporaine sous toutes ses nuances.
Et pour conclure...
Notre premier capital est la liberté que le théâtre offre et protège. Vient ensuite la passion d'être au service des écritures contemporaines.
Sans même devoir le crier très fort, le Théâtre du Rond-Point peut se targuer d'un répertoire incroyable qui permet l'émergence d'auteurs et d'artistes exceptionnels !
Paru le 06/06/2025
