Interview par Philippe Escalier
Charle Mollet pour "Jules Verne, le voyage extraordinaire"
Grand Hôtel des Rêves
Le Grand Hôtel des Rêves a ouvert en septembre 2024 et a su séduire grâce à la beauté de son cadre, la richesse des décors et de ses spectacles immersifs. Les deux premiers ont connu un succès fulgurant. Charles Mollet qui préside aux destinées du lieu nous présente le prochain événement consacré, à partir du 21 mai 2025, à Jules Verne.
Aménager cet ancien hôtel particulier situé dans le Vème a-t-il été difficile ?
Pas vraiment, le lieu étant en parfait état, sa préparation nous a demandé quelques mois. Nous étions impatients de présenter « La Belle et la Bête » et « La Véritable histoire du Père Noël » qui ont rassemblés en quelques mois pas loin de 100 000 visiteurs. Nous gardons une certaine souplesse puisque le lieu doit être réaménagé avant chaque nouveau spectacle.
Quel a été votre angle d'attaque pour aborder cet auteur mythique ?
La question de départ était : faut-il présenter un roman de Jules Verne ou bien racontons-nous sa vie ? Avec lui, rien de plus naturel que de vouloir faire voyager les gens, par conséquent, se limiter à une seule œuvre était un peu frustrant. Nous avons choisi de présenter Jules Verne en quatre livres, en nous intéressant aux personnages qui ont nourri son inspiration comme Nadar, George Sand ou l'astronome Camille Flammarion.
Donc une place prépondérante donnée aux scientifiques ?
Oui, car nous sommes au cœur d'une époque fascinée par la science. « Je suis né entre deux génies, Stephenson (la machine à vapeur) et Edison » disait Jules Verne qui s'est posé la question de savoir jusqu'où irait l'homme dans la découverte du monde et sa possible destruction par ce qu'il aura construit et mal contrôlé. Avec Nemo, on touche à l'exploitation de la planète par l'homme avec ce discours qui nous dit que l'océan reste le seul lieu encore paisible avant que l'homme ne vienne y faire des ravages. On notera qu'au départ Jules Verne avait pensé faire du capitaine un polonais dont la famille aurait été tuée par les Russes et son éditeur l'en a dissuadé, il ne fallait pas froisser ce public-là !
De fait, il avait une clairvoyance assez surprenante !
C'est assez troublant et nous parlons dans le spectacle de sa capacité à prévoir l'avenir. Il anticipe et il tombe juste ! Pour « De la terre à la lune », il fait des recherches et des calculs afin de déterminer l'endroit d'où pourrait décoller la fusée et au final ils sont à 350 kms de Cap Canaveral. Et quand il faut choisir la nationalité des astronautes, son choix se porte sur des américains, alors que nous sommes au sortir de la guerre de Sécession dans un État en formation. Dans le roman, ils sont trois comme dans la réalité et pour la durée du voyage, il ne se trompe que d'une heure vingt minutes.
Combien de personnes travaillent dans vos spectacles dont le côté théâtral est toujours très apprécié ?
Il y a 75 comédiens répartis en trois équipes. Le cadre est tellement dingue qu'il séduit les comédiens, ils sont à fond et dans une excellente ambiance. Dans ce troisième spectacle, j'ai voulu créer plus d'interactions encore avec les spectateurs, ils vont participer à des ventes aux enchères, imprimer des livres, faire du vélo. Nous avons trouvé un équilibre permettant d'inclure davantage les visiteurs sans que cela ne soit trop intrusif et sans retarder l'action. Cela reste une expérience théâtrale très maîtrisée.
Pas vraiment, le lieu étant en parfait état, sa préparation nous a demandé quelques mois. Nous étions impatients de présenter « La Belle et la Bête » et « La Véritable histoire du Père Noël » qui ont rassemblés en quelques mois pas loin de 100 000 visiteurs. Nous gardons une certaine souplesse puisque le lieu doit être réaménagé avant chaque nouveau spectacle.
Quel a été votre angle d'attaque pour aborder cet auteur mythique ?
La question de départ était : faut-il présenter un roman de Jules Verne ou bien racontons-nous sa vie ? Avec lui, rien de plus naturel que de vouloir faire voyager les gens, par conséquent, se limiter à une seule œuvre était un peu frustrant. Nous avons choisi de présenter Jules Verne en quatre livres, en nous intéressant aux personnages qui ont nourri son inspiration comme Nadar, George Sand ou l'astronome Camille Flammarion.
Donc une place prépondérante donnée aux scientifiques ?
Oui, car nous sommes au cœur d'une époque fascinée par la science. « Je suis né entre deux génies, Stephenson (la machine à vapeur) et Edison » disait Jules Verne qui s'est posé la question de savoir jusqu'où irait l'homme dans la découverte du monde et sa possible destruction par ce qu'il aura construit et mal contrôlé. Avec Nemo, on touche à l'exploitation de la planète par l'homme avec ce discours qui nous dit que l'océan reste le seul lieu encore paisible avant que l'homme ne vienne y faire des ravages. On notera qu'au départ Jules Verne avait pensé faire du capitaine un polonais dont la famille aurait été tuée par les Russes et son éditeur l'en a dissuadé, il ne fallait pas froisser ce public-là !
De fait, il avait une clairvoyance assez surprenante !
C'est assez troublant et nous parlons dans le spectacle de sa capacité à prévoir l'avenir. Il anticipe et il tombe juste ! Pour « De la terre à la lune », il fait des recherches et des calculs afin de déterminer l'endroit d'où pourrait décoller la fusée et au final ils sont à 350 kms de Cap Canaveral. Et quand il faut choisir la nationalité des astronautes, son choix se porte sur des américains, alors que nous sommes au sortir de la guerre de Sécession dans un État en formation. Dans le roman, ils sont trois comme dans la réalité et pour la durée du voyage, il ne se trompe que d'une heure vingt minutes.
Combien de personnes travaillent dans vos spectacles dont le côté théâtral est toujours très apprécié ?
Il y a 75 comédiens répartis en trois équipes. Le cadre est tellement dingue qu'il séduit les comédiens, ils sont à fond et dans une excellente ambiance. Dans ce troisième spectacle, j'ai voulu créer plus d'interactions encore avec les spectateurs, ils vont participer à des ventes aux enchères, imprimer des livres, faire du vélo. Nous avons trouvé un équilibre permettant d'inclure davantage les visiteurs sans que cela ne soit trop intrusif et sans retarder l'action. Cela reste une expérience théâtrale très maîtrisée.
Paru le 01/07/2025





