Portrait par Jeanne Hoffstetter
Bertrand Marcos
signe et met en scène « Amis pour la vie » au Théâtre de l’Œuvre.
Pour sa dixième mise en scène, Bertrand Marcos choisit pour la première fois une pièce dont il est l'auteur et dont l'ambition est de s'adresser à tout public en commençant par le faire rire. Mais il serait trop simple d'en rester là...
Metteur en scène et auteur, à 18 ans, il arrête le tennis de haut niveau pour commencer des études de cinéma à la Sorbonne, réaliser un court-métrage, puis suivre des cours d'art dramatique. À 22 ans, le jeune homme consacre sa première mise en scène à l'adaptation d'un texte d'Éduardo Pavlovsky, célèbre auteur Argentin. Depuis, il adapte, met en scène, écrit et, passionné de pédagogie, créé son propre atelier théâtre. « J'ai écrit cinq pièces pour l'instant qui sont soit en train de se monter, soit en voie de montage et j'ai décidé de mettre entre parenthèse ce chemin qui me conduisait à adapter et mettre en scène les textes des autres qui m'ont mené à ce désir d'écrire moi-même. »
Au niveau de l'écriture ça a été un jeu extraordinaire et j'ai adoré faire ça
Une chose m'intrigue et m'intéresse qui suscite son enthousiasme : s'il adapte et monte des textes de Zweig, Kafka, Lagarce, Pavlosky, Duras, elle, revient à quatre reprises dans son travail auquel Fanny Ardant participe à deux occasions. De là à imaginer une influence... « Ah, je peux vous dire que j'ai eu une période de grande passion pour l'écriture de Duras, que j'ai eu la chance de partager avec Fanny Ardant. Maintenant, j'y vois plus clair et je pense qu'outre le caractère sublime de son écriture, je voulais traquer chez elle la violence des sentiments. Avec le recul, pour trouver un dénominateur commun aux pièces que j'écris, il y a de ça, oui, aller chercher la force des liens qu'ils soient familiaux, amicaux ou amoureux, quitte à en passer par leur violence. »
De là à imaginer que si l'intrigue commence de la manière la plus classique qui soit dans la gaité et l'insouciance, la complexité des rapports humains va jouer rapidement les trouble-fête. « Pour moi, ce qui comptait surtout, c'était de mettre en place une situation de départ à laquelle tout le monde peut s'identifier, comme ce dîner entre deux couples amis. Ensuite, guidé par mes personnages, est venu un thème qui me passionne, que j'aime questionner et qui tout en concernant surtout la génération des trente-quarante ans peut intéresser tout le monde. Enfin, est arrivée ce que j'appellerais pour schématiser : la révélation que je préfère taire, comme le thème. Au niveau de l'écriture, malgré la complexité de construction, ça a été un jeu extraordinaire et j'ai adoré ça ! Alors, ce qui m'intéresse à ce jour, c'est d'écrire un texte que je vais mettre en scène. Je découvre la fabuleuse liberté que cela me procure, ajoutée au bonheur que j'éprouve à travailler avec mes comédiens ! Mais cela n'empêche pas qu'à un moment donné je pourrais me prêter au jeu d'écrire une pièce qu'un autre mettra en scène... »
Camus et Molière sont aussi dans les tiroirs de ce jeune passionné applaudi par la critique et le public depuis le début, mais en attendant rendez-vous pour ce dîner entre amis qui promet.
Au niveau de l'écriture ça a été un jeu extraordinaire et j'ai adoré faire ça
Une chose m'intrigue et m'intéresse qui suscite son enthousiasme : s'il adapte et monte des textes de Zweig, Kafka, Lagarce, Pavlosky, Duras, elle, revient à quatre reprises dans son travail auquel Fanny Ardant participe à deux occasions. De là à imaginer une influence... « Ah, je peux vous dire que j'ai eu une période de grande passion pour l'écriture de Duras, que j'ai eu la chance de partager avec Fanny Ardant. Maintenant, j'y vois plus clair et je pense qu'outre le caractère sublime de son écriture, je voulais traquer chez elle la violence des sentiments. Avec le recul, pour trouver un dénominateur commun aux pièces que j'écris, il y a de ça, oui, aller chercher la force des liens qu'ils soient familiaux, amicaux ou amoureux, quitte à en passer par leur violence. »
De là à imaginer que si l'intrigue commence de la manière la plus classique qui soit dans la gaité et l'insouciance, la complexité des rapports humains va jouer rapidement les trouble-fête. « Pour moi, ce qui comptait surtout, c'était de mettre en place une situation de départ à laquelle tout le monde peut s'identifier, comme ce dîner entre deux couples amis. Ensuite, guidé par mes personnages, est venu un thème qui me passionne, que j'aime questionner et qui tout en concernant surtout la génération des trente-quarante ans peut intéresser tout le monde. Enfin, est arrivée ce que j'appellerais pour schématiser : la révélation que je préfère taire, comme le thème. Au niveau de l'écriture, malgré la complexité de construction, ça a été un jeu extraordinaire et j'ai adoré ça ! Alors, ce qui m'intéresse à ce jour, c'est d'écrire un texte que je vais mettre en scène. Je découvre la fabuleuse liberté que cela me procure, ajoutée au bonheur que j'éprouve à travailler avec mes comédiens ! Mais cela n'empêche pas qu'à un moment donné je pourrais me prêter au jeu d'écrire une pièce qu'un autre mettra en scène... »
Camus et Molière sont aussi dans les tiroirs de ce jeune passionné applaudi par la critique et le public depuis le début, mais en attendant rendez-vous pour ce dîner entre amis qui promet.
Paru le 18/06/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (43 notes) THÉÂTRE DE L'ŒUVRE Du jeudi 17 avril au dimanche 29 juin 2025
COMÉDIE. Claire et Richard reçoivent un couple d’amis de longue date, Mathilde et Christophe, à dîner. La soirée suit son cours, apparemment sans embûche, dans une certaine gaieté et bonne humeur, jusqu’au moment où une révélation inattendue vient tout bouleverser…
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