Portrait par Philippe Escalier
Pierre Guillois
« Josiane » à La Pépinière
Après le succès retentissant et durable de « Bigre » et « Les Gros patinent bien », la nouvelle farce de Pierre Guillois est très attendue. Son auteur nous a fait quelques confidences sur les conditions assez particulières d'une création qui va nous transporter (au propre comme au figuré) en Camargue.
La production de ce nouveau spectacle s'est lancée très vite avec, début 2024, une proposition de créneau de La Pépinière pour monter une production. Une création dans un tel laps de temps, ayant obligé à enjamber ou accélérer certaines étapes, a pu se faire parce que Pierre Guillois avait commencé à écrire « Josiane » suite à une commande de Johanny Bert, alors directeur du CDN de Montluçon qui voulait faire un « cadavre exquis » autour de trois auteurs (Emmanuel Darley, Sabine Révillet et PG). Une ébauche de texte présentée aussi à l'Association Beaumarchais qui lui décerne une bourse. Caroline Verdu (directrice de La Pépinière) avait pu la lire à cette occasion. Pierre Guillois a mis son été à profit pour finaliser son spectacle.
Demander à l'auteur de raconter sa pièce n'est guère utile puisqu'il assume de ne pas raconter d'histoires à proprement parler. Le contexte, lui, est assez simple : une vieille dame de 71 ans fait une fugue de chez ses parents, nonagénaires, pour se retrouver dans une caravane en pleine Camargue. Alors que ses parents l'assaillent de textos pour la faire revenir à Montluçon, des gens bizarres errent autour de son refuge. Sur ce scenario improbable, comme Pierre Guillois les affectionne et qu'il sait si bien transformer en comédie délirante, l'auteur pose la question de la vérité de ce que l'on voit et de ce que l'on entend. Et de donner l'exemple de son dernier succès (co-créé avec Olivier Martin-Salvan), qui tourne en France depuis des années, « Les Gros patinent bien », une immense folie bâtie autour de la vérité des rapports entre les deux personnages qui permet de produire des rires puissants venant interroger des choses violentes ou problématiques chez le spectateur, au-delà de la blague.
« Josiane » lui permet de retrouver les deux fidèles que sont Jean-Paul Muel et Agathe L'Huillier avec laquelle il a travaillé pour la première fois dans « Le Drame des biches » de Marion Aubert au Théâtre du Peuple de Bussang, puis ne disant pas un mot dans « Bigre » qu'elle a coécrit avec Olivier Martin-Salvan et lui. Il précise par ailleurs : « Je voulais travailler depuis longtemps avec Thomas Blanchard, Romain Cottard et Vincent Debost. J'ai découvert Martin Karman lors d'une audition. Je ne serai pas acteur dans « Josiane » parce qu'il est juste impossible de tout faire. J'ai « mangé du carton » avec « Les Gros patinent bien » pendant trois ans (ce n'était pas prévu au départ, il a fallu gérer le succès). Il me faut aussi du temps pour monter un autre texte que j'ai écrit. Du reste, pour l'heure, je m'assume en tant qu'acteur dans les spectacles sans texte ! ».
Cette pièce, et c'est une première pour Pierre Guillois, va voir le jour dans un théâtre privé : « Toute la création s'y est faite de la même manière, liberté totale de ton, distribution sans contrainte...etc. La seule différence est la création à Paris ; habituellement elle se fait en régions, chez nos partenaires, et l'on tourne plusieurs mois avant de venir dans la capitale. »
Demander à l'auteur de raconter sa pièce n'est guère utile puisqu'il assume de ne pas raconter d'histoires à proprement parler. Le contexte, lui, est assez simple : une vieille dame de 71 ans fait une fugue de chez ses parents, nonagénaires, pour se retrouver dans une caravane en pleine Camargue. Alors que ses parents l'assaillent de textos pour la faire revenir à Montluçon, des gens bizarres errent autour de son refuge. Sur ce scenario improbable, comme Pierre Guillois les affectionne et qu'il sait si bien transformer en comédie délirante, l'auteur pose la question de la vérité de ce que l'on voit et de ce que l'on entend. Et de donner l'exemple de son dernier succès (co-créé avec Olivier Martin-Salvan), qui tourne en France depuis des années, « Les Gros patinent bien », une immense folie bâtie autour de la vérité des rapports entre les deux personnages qui permet de produire des rires puissants venant interroger des choses violentes ou problématiques chez le spectateur, au-delà de la blague.
« Josiane » lui permet de retrouver les deux fidèles que sont Jean-Paul Muel et Agathe L'Huillier avec laquelle il a travaillé pour la première fois dans « Le Drame des biches » de Marion Aubert au Théâtre du Peuple de Bussang, puis ne disant pas un mot dans « Bigre » qu'elle a coécrit avec Olivier Martin-Salvan et lui. Il précise par ailleurs : « Je voulais travailler depuis longtemps avec Thomas Blanchard, Romain Cottard et Vincent Debost. J'ai découvert Martin Karman lors d'une audition. Je ne serai pas acteur dans « Josiane » parce qu'il est juste impossible de tout faire. J'ai « mangé du carton » avec « Les Gros patinent bien » pendant trois ans (ce n'était pas prévu au départ, il a fallu gérer le succès). Il me faut aussi du temps pour monter un autre texte que j'ai écrit. Du reste, pour l'heure, je m'assume en tant qu'acteur dans les spectacles sans texte ! ».
Cette pièce, et c'est une première pour Pierre Guillois, va voir le jour dans un théâtre privé : « Toute la création s'y est faite de la même manière, liberté totale de ton, distribution sans contrainte...etc. La seule différence est la création à Paris ; habituellement elle se fait en régions, chez nos partenaires, et l'on tourne plusieurs mois avant de venir dans la capitale. »
Paru le 24/11/2024
(27 notes) PÉPINIÈRE THÉÂTRE (LA) Jusqu'au samedi 8 mars 2025
COMÉDIE à partir de 14 ans. La fugue d'une vieille dame en pleine Camargue qui vire au polar métaphysique. Sur un coup de tête, Josiane, 71 ans, s'est retirée dans une caravane en pleine Camargue, loin de son Auvergne natale. Ses parents très vieux et très inquiets la harcèlent de textos infiniment longs depuis leur petite m...
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