Rudy Milstein

Le théâtre fait partie de sa vie et d'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours aimé raconter des histoires. « C'est pas facile d'être heureux quand on va mal » est sa troisième pièce. Comme quand il s'est agi de réaliser son premier film touchant et drôle, « Je ne suis pas un héros » qui lui tient à cœur, lui qui a été élevé dans un milieu très cinéphile, il a pris son temps pour l'écrire en privilégiant les comédiens qu'il aime : « J'aime dire les choses, je ne les garde pas pour moi, tout en restant un peu diplomate. On résume parfois ma pièce en disant que mes personnages sont un peu bruts de décoffrage, mais je trouve quand même que l'on vit dans des environnements bien plus violents où les gens n'ont pas de filtre ».

Il y a chez lui cette envie de s'emparer des codes de la comédie romantique mais en les tordant dans un sens un peu hard. « En société il faut bien se comporter mais mon but, quand j'écris, c'est d'extraire le côté sombre que nous avons en nous ».

Bien sûr, Rudy Milstein s'est interrogé avant la première au sujet des réactions du public. Les rires des spectateurs l'ont très vite rassuré sans compter les nombreux messages lui disant combien il était bon de pouvoir rire de ces sujets parfois peu orthodoxes. Sa façon à lui de nous rendre heureux !


Nicolas Lumbreras

Nous l'avions applaudi dans « La Course des Géants » de Mélody Mourey qui lui a apporté, en 2022, le Molière du comédien dans un second rôle. « On m'a toujours confié de beaux seconds rôles où il y a beaucoup à défendre et à raconter ». Lui et Rudy Milstein se connaissent depuis La Troupe à Palmade. Plus tard, Nicolas a mis Rudy en scène au Splendid dans « Cousins comme cochons ». Pour « C'est pas facile d'être heureux quand on va mal », Rudy Milstein l'a contacté pour la mise en scène, alors que la distribution n'était pas encore arrêtée. En faisant le travail à la table, Nicolas Lumbreras a un coup de cœur pour un personnage. À part une scène, les deux comédiens ne jouant jamais ensemble, il a pu assumer son rôle et organiser une co-mise en scène. À propos du spectacle, il constate que, malgré l'acidité du texte, le public s'identifie facilement avec les personnages et le manifeste par des réactions assez différentes, qui prouvent que ce qu'ils voient et entendent résonnent en chacun d'eux. Cette pièce marque le fort engagement pour le théâtre qui le caractérise. Ses rôles sont toujours la réponse à un vrai coup de cœur. Il en va de même à l'écran où nous avons pu le voir dans deux épisodes inédits des « Petits meurtres d'Agatha Christie » venus clôturer la série, mais aussi dans « La Vie rêvée des autres », film de Didier Le Pêcheur et Jérôme Cornuau sur France 2. Nicolas Lumbreras vient aussi de tourner dans « Extra », série sur le handicap programmée par OCS à la rentrée.