© Bruno Perroud
Interview par Philippe Escalier
Jeoffrey Bourdenet
Comédien et metteur en scène, Jeoffrey Bourdenet a été nommé directeur délégué du Théâtre Antoine le 5 janvier 2023. Il aborde avec nous ce tournant professionnel majeur avec son sérieux et son enthousiasme habituels.
Comment cette proposition est-elle arrivée ?
J'ai rencontré Jean-Marc Dumontet pour lui proposer un projet de tournée. On a alors beaucoup parlé de ce que je faisais depuis trois ans au Théâtre Hébertot. À la fin de cette discussion, il m'a proposé de venir travailler à la production où il avait besoin d'un renfort. Quelques semaines plus tard, nouvelle entrevue et sa proposition s'est transformée en poste de directeur délégué.
Quelle est la marque que vous souhaitez imprimer au Théâtre Antoine ?
Je récupère une maison qui a du caractère. Nous mettons en place les projets en cours. Je voudrais renouer avec une tradition de spectacles de divertissement de qualité à côté de tout ce que nous faisons déjà. Il importe de garder une programmation éclectique, exigeante, pour un lieu où toutes les formes sont les bienvenues, comme par exemple les pièces qui se sont jouées dans le cadre du festival Paroles Citoyennes à 19 h. Il est important que le théâtre serve aussi à cela.
De quelle manière seront opérés vos choix ?
Ils vont se faire à trois avec Jean-Marc Dumontet et Sébastien Levy - directeur du développement artistique. Je lis trois à quatre pièces par semaine. Quand j'ai un coup de cœur, je le leur soumets et nous avisons.
Votre nouvelle fonction va exiger quelques sacrifices professionnels !
Mon travail d'acteur va naturellement être un peu réduit, surtout dans les premiers temps. Pour ce qui est de la mise en scène, c'est différent. Je viens de travailler à la Tête d'Or, « La Présidente » de Maurice Hennequin et Pierre Veber : j'ai pu mener les deux de front. Dans le cadre de ma fonction de directeur, une chose est importante à mes yeux : être présent le soir afin que les acteurs aient un interlocuteur en permanence.
Vous venez de mentionner le Théâtre de la Tête d'Or, c'est un lieu avec lequel vous avez créé des liens !
Oui, pour une raison assez simple, Pascal Héritier a été avec Pascal Guillaume le premier à me faire confiance pour la mise en scène. J'en profite pour dire à quel point je suis reconnaissant envers ceux qui ont cru en moi et m'ont donné ma chance, qu'il s'agisse de Pascal Héritier, Pascal Guillaume, Raymond Acquaviva, Ladislas Chollat, Didier Long, Francis Lombrail et Jean-Marc Dumontet.
De quand date votre première mise en scène ?
La toute première a été faite en 2017 pour Raymond Acquaviva et ses élèves dans son théâtre où nous avons monté « Grande École » de Jean-Marie Besset. J'ai ensuite travaillé sur « Paprika » avec Victoria Abril et Jean-Baptiste Maunier puis sur « 2+2 » de Cyril Gely et Éric Rouquette avant que Pascal Héritier (avec qui j'ai créé cinq spectacles en trois saisons) me demande de monter en 2019, une pièce de Robert Lamoureux « Si je peux me permettre ».
Pour finir, un mot sur ce que nous pourrons voir au Théâtre Antoine en cette fin de saison ?
Edouard Baer revient jouer « Les Élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce ». Par ailleurs, nous poursuivons le projet « Conversation intime » avec Catherine Ceylac (la première soirée avec Valérie Lemercier le 16 janvier dernier a été un succès). C'est un moment assez unique qui prévoit des interactions avec le public. Nous aurons aussi la reprise de « Inconnu à cette adresse », une pièce de Sébastien Thiery et les spectacles Paroles Citoyennes - notamment « Courageuses» avec Franck Ferrand.
J'ai rencontré Jean-Marc Dumontet pour lui proposer un projet de tournée. On a alors beaucoup parlé de ce que je faisais depuis trois ans au Théâtre Hébertot. À la fin de cette discussion, il m'a proposé de venir travailler à la production où il avait besoin d'un renfort. Quelques semaines plus tard, nouvelle entrevue et sa proposition s'est transformée en poste de directeur délégué.
Quelle est la marque que vous souhaitez imprimer au Théâtre Antoine ?
Je récupère une maison qui a du caractère. Nous mettons en place les projets en cours. Je voudrais renouer avec une tradition de spectacles de divertissement de qualité à côté de tout ce que nous faisons déjà. Il importe de garder une programmation éclectique, exigeante, pour un lieu où toutes les formes sont les bienvenues, comme par exemple les pièces qui se sont jouées dans le cadre du festival Paroles Citoyennes à 19 h. Il est important que le théâtre serve aussi à cela.
De quelle manière seront opérés vos choix ?
Ils vont se faire à trois avec Jean-Marc Dumontet et Sébastien Levy - directeur du développement artistique. Je lis trois à quatre pièces par semaine. Quand j'ai un coup de cœur, je le leur soumets et nous avisons.
Votre nouvelle fonction va exiger quelques sacrifices professionnels !
Mon travail d'acteur va naturellement être un peu réduit, surtout dans les premiers temps. Pour ce qui est de la mise en scène, c'est différent. Je viens de travailler à la Tête d'Or, « La Présidente » de Maurice Hennequin et Pierre Veber : j'ai pu mener les deux de front. Dans le cadre de ma fonction de directeur, une chose est importante à mes yeux : être présent le soir afin que les acteurs aient un interlocuteur en permanence.
Vous venez de mentionner le Théâtre de la Tête d'Or, c'est un lieu avec lequel vous avez créé des liens !
Oui, pour une raison assez simple, Pascal Héritier a été avec Pascal Guillaume le premier à me faire confiance pour la mise en scène. J'en profite pour dire à quel point je suis reconnaissant envers ceux qui ont cru en moi et m'ont donné ma chance, qu'il s'agisse de Pascal Héritier, Pascal Guillaume, Raymond Acquaviva, Ladislas Chollat, Didier Long, Francis Lombrail et Jean-Marc Dumontet.
De quand date votre première mise en scène ?
La toute première a été faite en 2017 pour Raymond Acquaviva et ses élèves dans son théâtre où nous avons monté « Grande École » de Jean-Marie Besset. J'ai ensuite travaillé sur « Paprika » avec Victoria Abril et Jean-Baptiste Maunier puis sur « 2+2 » de Cyril Gely et Éric Rouquette avant que Pascal Héritier (avec qui j'ai créé cinq spectacles en trois saisons) me demande de monter en 2019, une pièce de Robert Lamoureux « Si je peux me permettre ».
Pour finir, un mot sur ce que nous pourrons voir au Théâtre Antoine en cette fin de saison ?
Edouard Baer revient jouer « Les Élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce ». Par ailleurs, nous poursuivons le projet « Conversation intime » avec Catherine Ceylac (la première soirée avec Valérie Lemercier le 16 janvier dernier a été un succès). C'est un moment assez unique qui prévoit des interactions avec le public. Nous aurons aussi la reprise de « Inconnu à cette adresse », une pièce de Sébastien Thiery et les spectacles Paroles Citoyennes - notamment « Courageuses» avec Franck Ferrand.
Paru le 20/05/2023
