Petit retour historique du festival : cette deuxième édition aurait dû être la troisième ?
C'est la « deuxième et demi » précisément. Le Phénix Festival a été créé durant le tout premier confinement, au moment où nous nous doutions bien que le festival d'Avignon ne pourrait avoir lieu. J'ai souhaité créer une alternative parisienne à ce moment là en proposant un tout autre schéma entre compagnies, théâtres et spectateurs. Le Studio Hébertot m'a alors permis d'organiser un festival de 3 jours en septembre 2020 pour planter cette toute nouvelle philosophie. La vraie première édition a ensuite eu lieu en juin 2021, 10 jours à peine après la réouverture des lieux culturels. Un véritable pari pour nous tous. C'est maintenant au tour de la deuxième édition : levé de rideau le 27 mai avec « Le jour où mon père m'a tué » au Lavoir Moderne Parisien.

Comment s'est faite la sélection des 19 spectacles officiels au programme cette année ?
Nous avons voulu nous inscrire dans une démarche très déontologique, nous avons donc constitué un comité de sélection pour éviter toute forme de copinage. Il est composé de 20 sièges occupés par des auteurs, des metteurs en scène, des journalistes, des directeurs de salle, des producteurs, des comédiens, avec autant de femmes que d'hommes, jeunes comme moins jeunes.

Combien de représentations par spectacles et où ?
C'est trois représentations maximum par spectacle en fonction des possibilités des compagnies. Sept théâtres participent au festival : Le Studio Hébertot, La Nouvelle Scène, le Théâtre La Bruyère, Le Bouffon Théâtre et nous ont rejoints cette année Le Théâtre de l'Opprimé, Le Lavoir Moderne Parisien et La Reine Blanche.

Quelles sont les nouveautés de cette deuxième édition ?
Les concerts aux couleurs du monde, pour marquer le fait que la musique fait partie du spectacle vivant - trois sont organisés cette année - et les lectures à la bougie pour mettre en lumière les projets artistiques en devenir 2023. Cette idée m'est venue quand je me suis aperçue que certains spectacles étaient contraints de repousser leur festival d'Avignon à l'année suivante. Ce concept permet aux compagnies d'inviter des producteurs comme des programmateurs bien en amont afin d'être toujours mieux accompagnées pour lancer leur projet.

Pour finir, un mot sur les tarifs ?
Détail essentiel : pour rester dans l'esprit du festival, j'ai négocié avec les théâtres le fait de ne pas louer les salles, mais au contraire, de partager les bénéfices, ce qui revient aussi à partager les risques. Pour le spectateur, je voulais quelque chose de simple et transparent, à savoir un billet à prix plancher et unique de 16 euros, avec une place achetée une place offerte pour les enfants dans le cadre des spectacles familiaux. Avec, cerise sur le gâteau cette année, un jeu concours permettant de gagner un aller-retour à Avignon durant les 4 premiers jours du Festival, accompagné d'une sélection de plus de 20 places offertes. Pour y participer, il suffit de déposer son adresse e-mail sur la page dédiée au jeu du site internet du Phénix Festival : phénixfestival.com.