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Jean-Philippe Bêche
© Cédric Vasnier
Zoom par Philippe Escalier
La Valse du hasard
Avignon - Les Corps Saints

La pièce de Victor Haïm permettra les retrouvailles de Marianne Giraud et Jean-Philippe Bêche dans une mise en scène de Jean Martinez.
Pour Marianne Giraud qui l'a déjà jouée, « La Valse du hasard » est une pièce très particulière avec un univers indéfini laissant place à l'imagination personnelle. « Nous ne sommes pas dans une comédie et pourtant les gens rient beaucoup. La pièce joue sur le non-dit tenant le spectateur en haleine, avec des tensions dramatiques mais aussi avec des bulles de légèreté pendant lesquels le public s'amuse vraiment ».
Cette amoureuse du théâtre ayant joué dans des registres très divers dit sa prédilection pour Guitry dont elle a donné 180 représentations de « Désiré » avec Robin Renucci. Elle était aussi à l'affiche d'« Une Folie », en 2016, dans la mise en scène de son ancien professeur, Francis Huster. Son dernier Guitry, « Toâ», a été monté récemment avec une belle distribution, dirigée par Anne Bourgeois, mais arrêtée trop vite par le Covid. Marianne Giraud a aussi joué, il y a peu, dans « Le Sommelier » de Patrick Sébastien, avec Philippe Chevallier et Didier Gustin, comédie dans laquelle elle interprétait, sous la direction d'Olivier Lejeune, un personnage jubilatoire qu'elle qualifie « d'affreusement méchant ».

Marianne Giraud est aussi investie avec Jean Martinez dans la production théâtrale, une aventure humaine, enrichissante lui permettant de voir les autres œuvrer dans des univers différents. « J'ai beaucoup de chance de faire ma vie au théâtre comme je l'ai toujours souhaité. De jouer mais aussi de pouvoir poser un regard fraternel sur les spectacles et les acteurs que nous accompagnons ».

Jean-Philippe Bêche

La création en septembre 2018 de son spectacle « Le Roi Arthur », qu'il a écrit et mis en scène à la Cartoucherie au théâtre de L' Épée de Bois chez Antonio Díaz-Florián, puis joué en tournée, est à marquer d'une pierre blanche. Mordu des légendes arthuriennes, c'est un bébé qu'il portait depuis longtemps. Sa première pièce « Tony et Marilyn », centrée sur la courte idylle des deux stars (Curtis et Monroe) huit ans avant leur rencontre sur « Certains l'aiment chaud », a été créée au festival d'Avignon en 2016. Dans la continuité de sa passion pour les icônes qui le fascinent, il publie chez L'Harmattan « Je serai un géant » sur les dernières années de James Dean. La pièce verra le jour en 2023.

De ses prestations récentes liées à son riche parcours de comédien, Jean-Philippe Bêche retient la chance d'avoir joué, en janvier 2019, à Hébertot la création de « Sept morts sur ordonnance » sous la direction d'Anne Bourgeois. Un peu avant, il a passé quatre ans de sa vie avec «Les 39 marches» d'Eric Metayer, ce spectacle si important pour lui de doux-dingues déjantés, couronné par un Molière en 2010, comme le fut son inénarrable « Gros diamant du Prince Ludwig » en 2018. En image, il tourne en 2014 la série « Anarchy » pour France 4. Un concept novateur où il découvre un rôle magnifique au fur et à mesure de l'écriture des épisodes. Une période si excitante dans son métier d'aventurier !

Pour Jean-Philippe Bêche, « La Valse du hasard», créée avec Andréa Ferréol et Fabrice Luchini, est la pièce phare de Victor Haïm, offrant une joute verbale d'une grande intensité. Mais en attendant, les spectateurs aimant le théâtre intimiste ont la chance de le voir dans « Mon fils », un autre duo émouvant joué avec l'auteur de la pièce, Erwan Szejnok Zamor, au théâtre de la Contrescarpe et ce, jusqu'au 25 juin 2022.
Paru le 08/07/2022