Les « Chouchou », béatement amoureux, reçoivent à dîner un vieux copain de fac du monsieur, pas vu depuis dix ans, lequel est accompagné de Patricia qui ne desserre pas les dents. Chouchou et chouchou, finissent par la prendre pour une étrangère et font tout pour l'aider à s'intégrer. Finalement amusée, Patricia, poussée par une imagination débordante joue le jeu à fond. S'en suivent délire, quiproquos et revirements imprévisibles. Gilles Dyrek a le sourire, en seconde partie de soirée suit La touche étoile, un autre de ses succès, et les droits de Venise sous la neige viennent d'être achetés pour le cinéma par Véra Belmont. Inspiration, intentions... sans dévoiler les intrigues : «J'ai voulu rendre hommage au théâtre du XIXº siècle que j'adore, Labiche, Feydeau, pour leurs constructions géniales. Je n'ai pas hésité à utiliser des ficelles, mais le plus gros du travail a été de faire en sorte que les revirements soient les plus surprenants et drôles jusqu'à la fin. C'est aussi une satire sociale autour de l'idée que le bien que l'on pense faire n'est jamais innocent, ce qui est à la fois risible et très humain.

Ça n'est pas facile de trouver un moteur que l'on met en marche et qui roule tout seul après, de trouver des bascules successives pour arriver au final, mais je me suis beaucoup amusé tout en suivant mon exigence d'apporter une véritable originalité. J'ajoute que le magnifique rapport scène/salle du Daunou permet d'apprécier la subtilité de jeu des comédiens !»