Zoom par Philippe Escalier
Shakespeare : le défi
à la Comédie de Paris
Le gang des gags à gogo !
Résumer en 90 minutes l'œuvre du grand William relève indéniablement du gag. C'est sans doute pourquoi ils se succèdent sans discontinuer dans cette présentation un peu spéciale du plus illustre représentant du théâtre élisabéthain.
L'acte d'accusation pourrait être long à l'encontre d'Éric Métayer, Arnaud Gidoin et Gil Galliot : squatt d'un monument historique, détournement d'auteurs, falsifications de documents. Les trois sauvageons présents à la Comédie de Paris ont en effet choisi de s'attaquer à l'œuvre de Shakespeare. Vivement déconseillé aux professeurs de littérature comparée comme aux inconditionnels du théâtre classique, ce spectacle est issu d'un travail d'adaptation « déjanté » signé Daniel Singer, Jess Borgeson et Adam Long.
Certains ne manqueront pas d'y trouver quelques faiblesses : les idées font parfois défaut, ce qui se ressent d'autant plus que la durée de la représentation est non négligeable. Faire sensiblement plus court pour être plus performant aurait pu faire partie du défi. Cela dit, le travail des comédiens se trouve, lui, à l'abri des critiques. Le trio est assez enthousiaste et convaincant pour occuper l'attention des spectateurs, d'ailleurs largement mobilisés par une interactivité efficace. Les sketches profitent de la vitalité et de l'énergie de ces trois grands enfants, pour qui les plus beaux textes de Shakespeare sont avant tout prétexte aux parodies les plus délirantes.
L'acte d'accusation pourrait être long à l'encontre d'Éric Métayer, Arnaud Gidoin et Gil Galliot : squatt d'un monument historique, détournement d'auteurs, falsifications de documents. Les trois sauvageons présents à la Comédie de Paris ont en effet choisi de s'attaquer à l'œuvre de Shakespeare. Vivement déconseillé aux professeurs de littérature comparée comme aux inconditionnels du théâtre classique, ce spectacle est issu d'un travail d'adaptation « déjanté » signé Daniel Singer, Jess Borgeson et Adam Long.
Certains ne manqueront pas d'y trouver quelques faiblesses : les idées font parfois défaut, ce qui se ressent d'autant plus que la durée de la représentation est non négligeable. Faire sensiblement plus court pour être plus performant aurait pu faire partie du défi. Cela dit, le travail des comédiens se trouve, lui, à l'abri des critiques. Le trio est assez enthousiaste et convaincant pour occuper l'attention des spectateurs, d'ailleurs largement mobilisés par une interactivité efficace. Les sketches profitent de la vitalité et de l'énergie de ces trois grands enfants, pour qui les plus beaux textes de Shakespeare sont avant tout prétexte aux parodies les plus délirantes.
Paru le 05/12/2001





