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© Brigitte Enguerand
Dossier par Jeanne Hoffstetter
Le Théâtre de Poche
fait peau neuve

Renée Delmas et étienne Bierry en avaient porté haut les couleurs. Racheté par Philippe Tesson, qui en confie la direction à sa fille Stéphanie et à Charlotte Rondelez, le Poche a de beaux jours devant lui.
Auteur et metteur en scène, comédienne, chroniqueuse, Stéphanie Tesson fonde en 1997 Phénomène et Compagnie, dont les spectacles inventifs, nourris d'humour et de poésie, attirent un public nombreux. Comme son père, le théâtre, elle le connaît, l'aime et le respecte.

Pour quelles raisons avoir choisi le Théâtre de Poche?
Parce que c'est un lieu qui durant des décennies a compté dans l'histoire du théâtre en privilégiant les auteurs, en encourageant la création de textes forts, passés à la postérité. C'est un lieu attaché à la cause artistique et littéraire, avec lequel nous avons des liens d'esprit très forts.

Après un an de fermeture pour travaux, comment se présente-t-il aujourd'hui et quelle en sera l'identité?
Nous avons entièrement revu la structure du lieu et son fonctionnement, refait l'installation électrique, changé les fauteuils... Outre la salle du haut qui compte 124 places et celle du bas 90, la grande innovation est d'avoir remplacé les anciens bureaux par un foyer qui accueillera l'après-midi et en soirée le public et les artistes désireux de se rencontrer. Nous tenons à ce que le théâtre vive au rythme d'un grand foisonnement, en accueillant d'autres disciplines artistiques, comme la musique, dans une atmosphère chaleureuse et joyeuse. La liberté, l'exigence et le plaisir sont les mots les plus importants de cette entreprise à l'intérieur de laquelle aucune décision ne sera prise sans l'accord des deux autres. Car Charlotte, qui tient les rênes de l'administration et de la gestion, tout en apportant sa contribution artistique en tant que metteur en scène, est un rouage déterminant de la machine. L'identité sera celle des auteurs et artistes qui viendront s'exprimer, sans clivages ni sectarisme. Nous souhaitons être ouverts à la créativité en mettant toujours en avant le texte. L'art reste un terrain de liberté totale, il nous offre la possibilité de penser, de vivre le monde autrement, et de résister à la morosité ambiante. « Il faut rire avant d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri.?» Au fond, la phrase de La Bruyère illustre assez bien notre initiative...

Que verrons-nous en ce début d'année ?
Nous avons le plaisir d'accueillir à 19 heures, dans la même distribution que lors de sa création, un pur produit du théâtre public mis en scène par Robert Cantarella : Inventaires de Minyana avec Judith Magre, édith Scob et Florence Giorgetti. à 21 heures, ce sera Le mal court d'Audiberti, que l'on m'a demandé de mettre en scène, avec la merveilleuse présence de Marcel Maréchal. Dans la salle du bas, ce sera To be Hamlet or not, spectacle de Charlotte Rondelez présenté à Avignon, La Gloire de mon père de Pagnol et Une leçon d'histoire de France par Maxime d'Aboville. Pour plus de détails, il suffit d'aller sur notre site. Enfin, nous comptons dans un avenir proche créer le Collège du Poche : chaque lundi soir une personnalité du monde scientifique, artistique, écologique... viendra parler de ses travaux de manière ludique et théâtrale?!
Paru le 28/03/2013