D.R.
Zoom par Philippe Escalier
« Road Movie » au Sudden théâtre
On s’excuse de vous demander Pradon !
Le théâtre nous réserve parfois des moments de grâce. C'est bien à une rencontre magique entre un texte superbement émouvant et un grand comédien, Jérôme Pradon, que nous conduit Road Movie. Plus qu'un beau moment de théâtre, c'est l'un des événements de la rentrée !
Dramaturge américain contemporain, Godfrey Hamilton a déjà été largement récompensé pour son œuvre, marqué par un combat obstiné contre le racisme et l'homophobie. On lui doit, notamment, Sleeping With You (1993), Kissing Marianne (1994). Distingué au Festival d'Edimbourg en 1995, Road Movie traduit les angoisses et les drames provoqués par l'épidémie du sida. L'ambition est ici de faire un travail de mémoire, de rendre hommage à ceux qui sont partis mais aussi à ceux qui restent et se battent. Mêlant le pathétique et l'humour, Godfrey Hamilton donne vie à des personnages d'une formidable humanité, capables de trouver en eux les forces pour affronter les affres de la vie. Avec un ton d'une justesse absolue.
Joël est un new-yorkais de trente-cinq ans qui cherche, de son propre aveu, le bonheur dans des lieux bien étranges. Lors d'une soirée où il a bu plus que de raison, il croise Scott qui le prend en charge et le ramène chez lui. Mais Scott vit à San Francisco, et si le téléphone permet de pallier l'éloignement, il ne remplace pas une vie commune. Lorsque Joël comprend qu'il a besoin de son ami, il saute dans sa voiture pour aller le rejoindre. Durant son périple, il rencontre trois femmes ayant toutes en commun d'avoir perdu un proche atteint de la maladie.
Un homme seul interprète ces différents personnages avec toute l'authenticité que Godfrey Hamilton leur a donnée, sachant faire passer tour à tour l'émotion, le rire et une formidable tendresse. Jérôme Pradon s'impose avec une force et une finesse surprenantes. Celui qui a joué pour le cinéma, qui s'est affirmé dans les plus grandes comédies musicales anglo-saxonnes (Chris dans Miss Saigon, Marius dans Les Misérables et Jésus-Christ Superstar) a choisi d'adapter et de monter Road Movie sur un coup de cœur. À propos de ses motivations, il confie : « Je voulais être seul sur scène pour montrer ce que je pouvais faire. J'ai choisi cette pièce car elle aborde des sujets qui me touchent, avec un langage universel qui est celui de l'Art ! »
Avec une modestie qui l'honore, il avoue que, le spectacle reposant entièrement sur ses épaules, l'idée d'échouer le terrorise. Nous savons cette éventualité farfelue : les instants de bonheur sont trop rares pour nous priver de ceux que nous offrent Godfrey Hamilton et Jérôme Pradon !
Joël est un new-yorkais de trente-cinq ans qui cherche, de son propre aveu, le bonheur dans des lieux bien étranges. Lors d'une soirée où il a bu plus que de raison, il croise Scott qui le prend en charge et le ramène chez lui. Mais Scott vit à San Francisco, et si le téléphone permet de pallier l'éloignement, il ne remplace pas une vie commune. Lorsque Joël comprend qu'il a besoin de son ami, il saute dans sa voiture pour aller le rejoindre. Durant son périple, il rencontre trois femmes ayant toutes en commun d'avoir perdu un proche atteint de la maladie.
Un homme seul interprète ces différents personnages avec toute l'authenticité que Godfrey Hamilton leur a donnée, sachant faire passer tour à tour l'émotion, le rire et une formidable tendresse. Jérôme Pradon s'impose avec une force et une finesse surprenantes. Celui qui a joué pour le cinéma, qui s'est affirmé dans les plus grandes comédies musicales anglo-saxonnes (Chris dans Miss Saigon, Marius dans Les Misérables et Jésus-Christ Superstar) a choisi d'adapter et de monter Road Movie sur un coup de cœur. À propos de ses motivations, il confie : « Je voulais être seul sur scène pour montrer ce que je pouvais faire. J'ai choisi cette pièce car elle aborde des sujets qui me touchent, avec un langage universel qui est celui de l'Art ! »
Avec une modestie qui l'honore, il avoue que, le spectacle reposant entièrement sur ses épaules, l'idée d'échouer le terrorise. Nous savons cette éventualité farfelue : les instants de bonheur sont trop rares pour nous priver de ceux que nous offrent Godfrey Hamilton et Jérôme Pradon !
Paru le 19/10/2001
