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© Max Rossereau
Zoom par Jeanne Hoffstetter
Les Oranges
au Lucernaire

C'est un conte... Un très beau conte contemporain que nous livre ce jeune homme installé sur son balcon. Une orange hante son esprit qui fut un jour, atteinte d'une balle en plein cœur.
Sous ses yeux, la mer, les bistrots, le coiffeur, les jolies filles... Derrière le quotidien et ses petits potins anodins se cache pourtant la grande Histoire mâtinée de violence et de sang. Aziz Chouaki nous livre à travers Les Oranges son premier texte écrit en France, où il vit depuis 1991, et en français ; un chant d'amour à son pays : l'Algérie. Universitaire, écrivain, l'auteur pose sur sa terre et son peuple, un regard tendre, amusé, distancié, mais aussi plein de révolte sans qu'à aucun moment, la foi en l'humanité ne disparaisse. Un regard venu se fondre dans le corps et la voix d'Azeddine Benamara, le narrateur, bouillonnant, passionné et sensible, à fleur de peau, accompagné par les doux chants de la gracieuse Mounya Boudiaf... Tous deux jeunes comédiens algériens au joli palmarès. La mise en espace de Laurent Hatat est parfaite et sied magnifiquement à la petite salle "Paradis" du Lucernaire. "Si l'on parle du passé, c'est pour parler d'aujourd'hui et ce qui nous intéresse, c'est demain. Il y a un maître mot ici : c'est le vivant", dit-il. "Ce qui compte, ce sont les voix, les corps et l'émotion qui en ressort." De l'humour ou de la poésie, de la tendresse ou de la cruauté, un grand coup de pied dans notre oubli... Ce qui compte c'est que cette histoire nous concerne tous, et que bien que nous la connaissions, racontée de la sorte, elle prend d'autres couleurs.
Paru le 26/05/2010

(38 notes)
ORANGES (LES)
THÉÂTRE DU LUCERNAIRE
Du mercredi 7 avril au samedi 21 août 2010

COMÉDIE DRAMATIQUE. Matin de beau soleil à Alger, un homme est à son balcon, face à la mer. Il va nous raconter une histoire d’amour, entre lui et une orange. Une tendre idylle que viendra déchirer le destin sous la forme d’une balle, qu’il porte autour de son cou, justement. Avant de s’éteindre, l’orange lui demande...

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