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D.R.
Zoom par Philippe Escalier
Le Paradis Latin

Nous sommes là face à une institution dont l'origine remonte aux ordres donnés par Napoléon Bonaparte en 1802. Après une vie tourmentée, le théâtre fut détruit en 1870 par un incendie puis restauré quelques années plus tard en vue de l'Exposition universelle par un certain Gustave Eiffel avant de tomber dans l'oubli et de se voir transformé en atelier géant lorsque la rive droite et Pigalle attirent tous les regards à partir des Années folles. Le purgatoire sera long pour le Paradis qui doit attendre 1973 pour que le lieu, découvert et restauré par Jean Kriegel, reprenne son envol sous la direction de Jean-Marie Rivière qui triomphe en 1977 avec la revue Paris Paradis. Depuis, une nouvelle équipe a pris les rênes en 1995 et huit revues se sont succédé pour arriver à celle qui est à l'affiche aujourd'hui, Paradis à la folie.

Ayant fait appel aux meilleurs, dont Christian Dura pour la mise en scène (un habitué du théâtre et du cinéma), Ingrid Israël et Roberto Rosello pour les quelque deux cents costumes, Molly Molloy pour la chorégraphie, la troupe menée par Dana Moore nous fait voyager dans le temps et l'espace, nous menant du Versailles de la Pompadour à un tableau de science-fiction futuriste et dénudé. L'extravagance et la folie, les plumes et les paillettes sont bien au rendez-vous. Le côté spectaculaire est encore accentué par la prestation aérienne de Christopher qui enchaîne les figures dans des voilages au-dessus des spectateurs et par la remarquable prestation d'acrobate jongleur de Sampion Bouglione. Avec une troupe de danseurs et de danseuses sexy, des décors incroyables et une musique signée Jean-Daniel Mercier, un final endiablé avec le traditionnel french cancan, cette belle revue présentée par Jean-Louis Pello affirme clairement que le paradis, autrefois perdu, a été enfin retrouvé !







Paru le 04/08/2009