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D.R.
Zoom par Philippe Escalier
Charlotte Corday
au Petit Hébertot

Sur la base du procès de l'arrière-petite-fille de Corneille, Daniel Colas aborde les thèmes de la liberté, de la peine de mort, du fanatisme et de la condition féminine dans une pièce passionnée.
Abandonnant son Calvados natal, Charlotte Corday arrive pour la première (et dernière) fois à Paris durant l'été 1793 en pleine tourmente révolutionnaire. La veille du 14 juillet, elle se rend chez Marat, qu'elle juge responsable de la Terreur et le poignarde dans son bain. Quatre jours plus tard, la jeune femme est guillotinée en place publique. Charlotte Corday que l'imagerie révolutionnaire de l'époque fait passer pour une enragée royaliste, s'est sacrifiée pour son idéal républicain.
Le texte de Daniel Colas décrit avec beaucoup de sensibilité cette toute jeune femme ne connaissant encore rien de la vie, supportant mal de voir la République transformée en dictature sanglante. Face au député Roche tombé sous le charme, désireux de tout mettre en œuvre pour la sauver, elle refuse de plaider la démence et, digne héritière de son illustre aïeul, marche vers la mort avec une superbe assurance.
En retraçant les derniers jours de Charlotte Corday, Daniel Colas théâtralise un débat d'idées en lui donnant de fougueux accents romantiques. On oublie les petits défauts pour se laisser emporter par le rythme, séduits que nous sommes par ce personnage principal qu'incarne Coralie Audret. À ses côtés, Claude Giraud, Yvan Varco, Georges Teran, Thomas Deshays et Xavier Lafitte contribuent à rendre cette leçon d'histoire particulièrement vivante.
Paru le 15/09/2005