Ce spectacle total nous décortique l'évolution de la pensée d'Hitler dans ce chaudron qu'était Vienne. C'est talentueux et de grande qualité. A voir absolument.

Très belle pièce qui nous fait réfléchir sur la destinée. Est ce que tout est écrit ? Tout est tracé ou chacun est responsable de son destin ? Hitler est un bel exemple. La pièce est un bel exemple. Allez y. C'est génial. Mise en scène originale et acteurs très bons.

.
Une page d'histoire contemporaine et
éclairante sur les rouages des conflits
mondiaux. Passé le temps d'assimiler
la forme de la mise en scène, on entre
dans le décryptage très méticuleux du
germe indicible de l'inhumanité...
.
j2f.
.

Avec le recul, les prémisses certes mais seulement avec le recul.
Elles bouleversent l'ordre établi, dans le flou, la confusion.
"Ça" (celui de Freud?) vit, bourgeonne, bouscule.
"Ça" interpelle, les positions s'entrechoquent.
La psychanalyse c'est la mort de Dieu? Et le prêtre, que devient-il? Que dit-il?
Freud, psychanalyste juif, qui reçoit en thérapie Hugo Von Klast, antisémite notoire à l'image du milieu bourgeois de son époque. Que cherchent-ils, l'un et l'autre?
Et le jeune Adolph, peintre raté, refusé à l'entrée de l'école des Beaux Arts, qui dort sur un banc, comment deviendra-t-il Hitler?
Tout est esquissé, à peine en devenir. D'où l'intérêt de cette pièce, toute en nuances. Quelque chose en plus ou en moins et l'histoire du monde en eut été modifiée
L'adjonction de la musique apporte sa touche plus illustrative qu'il n'y parait.
Nous sommes ici en amont, avant que tout ne s'ordonne. Travail en profondeur, celui de l'inconscient d'une époque.

Une très belle mise en scène, et des comédien(ne)s impeccables pour incarner cette pièce intéressante sur la formation intellectuelle d'Adolf Hitler, peintre jeune et assez banal, dans le bouillonnement de la Vienne de 1910 à 1913, où l'aryennité, et l'antisémitisme sont deux idéologies de plus en plus à la mode. Avec notamment un William Mesguich très intense en Hugo Von Klast, et Magali Paliès et Estelle Andrea, fournissant un superbe accompagnement musical.

Vienne 1913 nous parle de la vie à Vienne depuis 1909 principalement avant la 1ère guerre mondiale. L'on y voit une fin de privilèges pour une certaine classe, les dégâts causés par les secrets de famille, l'antisémitisme rampant, Jung et Freud qui se confrontent et surtout ce jeune Hitler paumé et aigri qui va développer une xénophobie paranoïaque dont on connaît les conséquences.
Le jeu est magistral, ponctué de légers moments musicaux avec une scénographie et des lumières appropriées.
Une fois de plus un bon texte mis en valeur par une équipe talentueuse nous donne des clés de compréhension tout en nous sortant de notre quotidien et cela semble nous rendre plus fort en nous distrayant.

"Vienne 1913 les prémiSSes du pire" est un spectacle théâtral et musical (deux chanteuses, musiciennes lyriques et comédiennes, une musicienne sur verre et sur un instrument à vent non identifié), servi par une scénographie aussi créative que brillante autour d'un thème : la xénophobie paranoïaque. Il se dégage de la mise en scène une atmosphère étrange et puissante dans son approche interprétative, sur une courte période située entre 1910 et 1913. La troupe composée de 8 comédiens interprète plus d'une vingtaine de personnages avec brio, selon une logique chronologique décrivant le cheminement d'une pensée qui sera les prémisses du pire. Cette création dépasse l'analyse psychanalytique d'un jeune curieux déterminé qui se forge son opinion suite à des échanges banals et variés en matière de fanatisme et d'antisémitisme, depuis ses origines jusqu'à ses développements ultimes. L'accent est mis sur ce jeune Adolphe, desservi par son adolescence, devenu vagabond aigri, qui évolue dans un pays en pleine ébullition d'idées. On perçoit tout au long du spectacle que le jeune adulte se forge son opinion personnelle sous une apparente banalité d'échanges avec toutes les couches de la société viennoise. Passionnant.

J'ai aimé le traitement du thème avec des dialogues singuliers entre Freud et son patients, le jeune Hitler et ses compagnons de galère, les acteurs excellents, la mise en scène avec les pupitres, le décor et les costumes.
Par contre, le reste de la mise en scène auraient gagné à être plus sombre car je me suis perdue dans la sonorité des verres de cristal et les chants au détriment des textes et des émotions.

Un pièce à la mise en scène soignée, presque sophistiquée, sur un sujet très intéressant qui présente des personnages de la Vienne d'avant la première guerre mondiale, Hitler, Freud, Jung... Les comédiens sont très bons.

Pièce excellente jouée par une troupe très homogène.
Une intrigue difficile mais très bien mise en scène est servie par des acteurs de talent.
Deux notes particulières pour l'interprétation d'Oscar Clark dans le rôle d'Hitler avec des références de jeu subtiles a ce monstre Hitler.
Et la présence scénique toujours remarquable de W Mesguich.
Un grand merci à la troupe.

Un cadre magnifique et une mise en scène inventive et atypique. Une pièce qui montre le moment où l'antisémitisme aristocratique, populaire ou catholique se développe dans Vienne. On assiste au parcours de 2 jeunes hommes : Adolf, frustré qui vient de rater son entrée aux Beaux-Arts, et Hugo aristocrate qui s'interroge via des séances de psychanalyse avec Freud sur sa phobie des juifs. Hitler, sûr de ses certitudes basculera dans le fanatisme et la haine. Une pièce intéressante mais il faut s'accrocher (surtout avec la chaleur dans la salle).

Louise Dontreligne, dont j'ai apprécié plusieurs spectacles, a beaucoup de talent et cette adaptation de sa part augure d'un beau moment de théâtre