Interview par Jeanne Hoffstetter
Julien Boisselier
met en scène "Je me souviendrai de presque tout" au théâtre Montparnasse
Nicolas Briançon en écrivain raté jouant le fils de Pierre Arditi en célèbre comédien fantasque et rarement là pour sa famille, jusqu'à ce que l'idée lui vienne de venir voir son fils pour lui demander d'écrire ses mémoires. A leur côté Miguel Vander Linden, le petit fils. Voilà l'idée géniale d'Alexis Macquart, mise en scène par Julien Boisselier.
Racontez-nous ce qui, dès la lecture de ce texte, a provoqué chez vous l'envie de le mettre en scène.
D'emblée sa précision, sa justesse et son humour. Cette façon d'amener les gens dans l'émotion par le rire à laquelle je suis toujours très sensible. On se disait, avec Pierre et Nicolas, qu'Alexis a une manière de faire swinguer les mots qui nous ramène parfois à du Guitry moderne. Au-delà de l'histoire, c'est la rencontre avec un auteur, son langage. Il y a vraiment une connexion entre le style de l'auteur et ma manière de ressentir cette histoire, de la mettre en forme. Il se créé une alchimie qui va entraîner les spectateurs dans cette histoire, laquelle, à travers trois générations, pose la question essentielle de savoir comment assumer son rôle de père. A partir du moment où l'on arrive à faire rire ou sourire le public, on peut l'emmener où on veut et c'est ce que font très bien Pierre et Nicolas. J'ai vraiment des acteurs qui s'emparent de cette langue en prenant énormément de plaisir à la faire sonner. C'est très jouissif pour le metteur en scène une fois le ton donné, d'emmener les gens sans qu'ils s'en rendent compte vers une émotion et une densité dramatique plus soutenue.
S'il doit être passionnant de mettre en scène deux comédiens chevronnés et talentueux jouant ensemble pour la première fois, aux côtés d'un jeune homme qui fait ses premiers pas sur une scène parisienne, cela peut-il aussi engendrer quelques difficultés ?
Paradoxalement chaque fois que j'ai travaillé avec des gens qui auraient pu m'impressionner, ça a été d'une simplicité incroyable. Sur ce projet j'ai la chance d'avoir face à moi des comédiens passionnés qui respirent le théâtre. Pierre et Nicolas avec leurs parcours pourraient être un peu blasés alors que j'ai l'impression de travailler avec des acteurs en début de carrière dont l'envie est restée intacte. Avec leur sens de l'humour, ils sont aussi très bosseurs et trouvent la concentration dans le rire. Je dis d'ailleurs souvent à mon assistante qu'on pourrait faire une deuxième pièce de toutes nos répétitions ! Miguel, lui, m'a impressionné par sa capacité à s'adapter, c'est formidable d'avoir de jeunes acteurs qui trouvent leur place naturellement.
L'envie de mettre en scène des auteurs vivants ne vous quitte pas, quels sont vos projets ?
Je vais monter une pièce de Sébastien Thiery en janvier 26 avec Arnaud Ducret et une pièce de Léo Guillaume en septembre prochain avec Emmanuelle Devos. J'ai vraiment beaucoup de chance de pouvoir continuer à travailler aux côtés d'auteurs vivants aussi talentueux avec lesquels on peut dialoguer jusqu'au jour de la première... ce travail me remplit de joie!
D'emblée sa précision, sa justesse et son humour. Cette façon d'amener les gens dans l'émotion par le rire à laquelle je suis toujours très sensible. On se disait, avec Pierre et Nicolas, qu'Alexis a une manière de faire swinguer les mots qui nous ramène parfois à du Guitry moderne. Au-delà de l'histoire, c'est la rencontre avec un auteur, son langage. Il y a vraiment une connexion entre le style de l'auteur et ma manière de ressentir cette histoire, de la mettre en forme. Il se créé une alchimie qui va entraîner les spectateurs dans cette histoire, laquelle, à travers trois générations, pose la question essentielle de savoir comment assumer son rôle de père. A partir du moment où l'on arrive à faire rire ou sourire le public, on peut l'emmener où on veut et c'est ce que font très bien Pierre et Nicolas. J'ai vraiment des acteurs qui s'emparent de cette langue en prenant énormément de plaisir à la faire sonner. C'est très jouissif pour le metteur en scène une fois le ton donné, d'emmener les gens sans qu'ils s'en rendent compte vers une émotion et une densité dramatique plus soutenue.
S'il doit être passionnant de mettre en scène deux comédiens chevronnés et talentueux jouant ensemble pour la première fois, aux côtés d'un jeune homme qui fait ses premiers pas sur une scène parisienne, cela peut-il aussi engendrer quelques difficultés ?
Paradoxalement chaque fois que j'ai travaillé avec des gens qui auraient pu m'impressionner, ça a été d'une simplicité incroyable. Sur ce projet j'ai la chance d'avoir face à moi des comédiens passionnés qui respirent le théâtre. Pierre et Nicolas avec leurs parcours pourraient être un peu blasés alors que j'ai l'impression de travailler avec des acteurs en début de carrière dont l'envie est restée intacte. Avec leur sens de l'humour, ils sont aussi très bosseurs et trouvent la concentration dans le rire. Je dis d'ailleurs souvent à mon assistante qu'on pourrait faire une deuxième pièce de toutes nos répétitions ! Miguel, lui, m'a impressionné par sa capacité à s'adapter, c'est formidable d'avoir de jeunes acteurs qui trouvent leur place naturellement.
L'envie de mettre en scène des auteurs vivants ne vous quitte pas, quels sont vos projets ?
Je vais monter une pièce de Sébastien Thiery en janvier 26 avec Arnaud Ducret et une pièce de Léo Guillaume en septembre prochain avec Emmanuelle Devos. J'ai vraiment beaucoup de chance de pouvoir continuer à travailler aux côtés d'auteurs vivants aussi talentueux avec lesquels on peut dialoguer jusqu'au jour de la première... ce travail me remplit de joie!
Paru le 19/10/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (36 notes) THÉÂTRE MONTPARNASSE Jusqu'au dimanche 21 décembre
COMÉDIE. Un père, écrivain raté, et son fils adolescent voient leur routine bouleversée par l’arrivée du grand-père, un acteur célèbre, fantasque et irresponsable, majoritairement absent mais terriblement attachant. L’objet de cette visite : le grand-père voudrait que son fils l’aide à rédiger ses mémoires...
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