Un spectacle né du constat affolant qu'elle fit en travaillant dans le secteur de la santé publique, du nombre de jeunes lycéens en souffrance qui avaient eu des idées suicidaires. « C'est un sujet difficile auquel j'ai apporté une grande légèreté, de l'humour et de l'espoir. » Le théâtre ? L'une de ses planches de salut dès l'enfance pour cette timide maladive qui n'osait parler à personne. Aujourd'hui seule en scène, elle nous invite à fêter les 18 ans de Blandine qui partage avec madame Valma, une dame âgée, la chambre 157 du service psychiatrique de l'hôpital Saint-Christophe. Drôle d'endroit pour cohabiter lorsque l'on n'a rien en commun, quoi qu'une tentative de suicide ça peut créer des liens. L'amitié, les confidences s'installent ouvrant la porte aux souvenirs et aux 15 personnages qui s'y attachent. « Ils sont nés de l'observation de ma famille, d'amis, mais j'ai poussé le curseur assez loin ! Après avoir écrit le texte, je l'ai donné à Léa Fritsch, mon amie depuis le cours Florent, pour qu'elle se l'approprie, ce qu'elle a fait à merveille à travers sa mise en scène. »

Un travail à deux qui ravit le public sensible au comique de la situation malgré le sérieux des thèmes abordés, en attendant le suivant, « La confiture de coing », que nous verrons en septembre à La Folie Théâtre et auquel se joignent Hugo et Margaux. « On s'est tous rencontrés au cours Florent, on a fondé notre Compagnie 22H22 et toute ma vie je veux bosser avec eux ! » Ce qu'il faut lui souhaiter de plus ? « Là, j'aimerais beaucoup avoir aussi un public de lycéens ! »