La cohabitation entre Freud et Shakespeare en ligne de mire, vient pour rappeler la puissance de l'inconscient, le pouvoir du rêve et de l'imagination face à l'arbitraire d'un réel régi par des lois absurdes. Tout comme les jeunes Athéniens s'évadant dans la forêt magique pour fuir les contraintes de la cité, la sortie du réel par l'hypnose permet la libération des pulsions utiles pour apporter les ajustements nécessaires à la vie sociale.
Une musique exigeante comme une instance psychique à elle toute seule, capable d'élaborer sa propre pensée, se refusant presque la mélodie par moments, renforce cette architecture de l'inconscient dans toute sa dimension effrayante, éthérée et lunaire. Elle corsète en un premier temps les talentueux comédiens dans sa gaine lacée, au point de les étouffer - et les libère ensuite sur une trajectoire méandreuse. La scène des artisans-comédiens est d'un burlesque débridé, on y rit aux larmes ! Toutes les libertés deviendront ensuite possibles.
Et si nous sommes de la même étoffe que les songes, et notre vie infime n'est qu'une ombre qui passe : « Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement que vous n'avez fait qu'un mauvais somme » 😏 Oana Adhérente Starter +