Un grand moment de théatre.
Emporté dans cette histoire par ces 3 acteurs.
Quel texte!

Pièce qui ne peut laisser indifférent. Certains pourront ne pas être sensibles aux joutes verbales des 3 pianistes et décrocher (la chaleur aidant), pour ma part je suis entré progressivement dans l'histoire pour ne plus la lâcher. L'interprétation est magnifique, la mise en scène simple et efficace. Comment parler de piano sans piano et de musique presque sans musique !

Malgré l'interprétation sans faille des trois comédiens, le scénario de « Sentinelles » manque de rebondissements selon moi et, à aucun moment, je ne suis réellement parvenu à entrer dans la pièce. Le manque d'intérêt du scénario, ajouté au caractère parfois abscons des dialogues, a malheureusement achevé ma soirée dans un état de torpeur totale. Grosse déception.

Je suis sortie de ce spectacle un peu abasourdie, un peu étourdie.
Il y a une telle profusion de sources d'intérêt de tous ordres!
À vrai dire l'histoire de l'amitié entre ces 3 pianistes talentueux est un prétexte à de nombreuses discussions sur les choix musicaux de chacun, sur son rapport à la musique, à son interprétation.
On assiste à des joutes verbales sur la beauté, l'émotion, la mise en question de la séduction, le don, le travail, l'académisme, l'engagement personnel et politique à travers ses choix musicaux.
Cela donne lieu à des réflexions universelles d'une grande finesse, absolument passionnantes.
On passe par des moments d'une très grande drôlerie, notamment la critique de Mozart par l'un des musiciens, à des moments pathétiques qui nous étreignent d'émotion.
Et puis quelle gageure : pas de piano sur scène, mais la musique est vraiment présente : chaque musicien joue sa partition avec son corps, sa gestuelle, sa danse.
Quel spectacle, d'une telle richesse !
Passionnant !

L'art n'existe pas. Il n'y a que des interprétations : celle du créateur (avec une majuscule peut-être), celle de l'artiste et celle du public. Ça c'est le fond des Sentinelles.
Pour ce qui est de la forme : le texte, les comédiens et les émotions du public sont magistrales. Si vous ne devez voir qu'un seul spectacle ce serait celui-là.

Une pièce superbe : le texte , le jeu des comédiens et la mise en scène sont incroyables. Si le propos vous intéresse : courrez y !

Piece intéressante, bien servie par les comédiens.
Aurait méritée, à mon goût, d'être raccourcie, la fin et le concours à Moscou n'amènent pas grand chose

Très belle pièce, acteurs formidables, mise en scène vivante, beau travail de lumière. Une belle réflexion sur l'art, le talent, l'amitié dans un récit de vie captivant.

J'ai beaucoup aimé ce spectacle : 3 acteurs formidables , de l'humour, de l'émotion, un sujet passionnant, une grande finesse du texte .
A voir .

Foisonnant, passionnant
De quoi est fait un artiste, un interprète ?
Illustré par le cheminement parallèle aussi solidaire, constructif, que compétitif de 3 différents jeunes pianistes virtuoses Sivadier interroge avec entrain et énergie par ces questionnements croisés une multitude de thèmes: naissances à l'art, question du don et du travail, de l'admiration et de l'amour, questionnement du répertoire, définition d'une quête personnelle, place de l'émotion (est elle dans l'oeuvre ou dans son interprétation?), voies d'accomplissement
Une fresque un peu étourdissante menée avec brio par trois acteurs d'une grande générosité
Apportant une grande finesse de nuances sans alourdir par du texte, servie par le talent et l'énergie des acteurs, l'expression repose sur les gestuelles avec relativement peu de moyens, ce pari scénographique audacieux est d'une grande efficacité
A découvrir

C'est enivrant et jubilatoire à tel point qu'on aimerait que ces personnages habitent pour l'éternité avec nous, le monde est infini, multiple et libérateur auprès d'eux, le bonheur qu'on emporte on voudrait qu'il ne nous quitte jamais. Si l'éternel retour existait, on voudrait qu'il soit fait des fresques du métro avant que le mur ne tombe et de l'amitié entre Mathis, Swan et Raphaël - avec nous quelque part, éternellement, en sentinelles à la frontière entre deux mondes à veiller et à protéger leur art, tellement exposé à l'extérieur, à faire le guet à chaque touche du piano entre l'inconnu et le connu, à l'interstice entre l'émotion brute et l'exigence radicale là où le silence pèse plus lourd que les notes, au croisement entre l'intuition sauvage et la rigueur sacrée, là où ils tracent leur ligne de feu.