Na, na na na, et na na na...
Très attendu par une salle comble aux Bouffes Parisiens, André Dussollier se lance dans son seul en scène.
Il vit ses textes, il les a choisi parce qu'il les aime : Baudelaire, Hugo, Guitry, Devos... le menu est plus qu'intéressant.
Et puis tout s'enchaine très vite sur une mise en scène faite de trompes l'œil très astucieux.
Les textes ont traversé le temps pour nous être livré en cadeau !
Si Dussollier partage bien son amour pour ces extraits , je n'ai pas compris ce besoin de dire si vite des textes qui ne demandaient qu'à être entendu.
Bien sur, on écoute sa voix si agréable, on est même pendu à ses lèvres et à sa diction parfaite...mais quelle besoin de "mitrailler" Hugo ou Aragon, quel besoin de "pulvériser" un poème de Baudelaire qui ne le demandait pas.
Si je peux comprendre qu'un texte de Devos perd de sa substance s'il n'est pas déclamé à une certaine vitesse, mais ceux de Dubilllard en ont perdu l'humour et celui d' Hugo sa puissance.
Une heure plus tard, (je ne sais pas si c'est d'avoir démarré le spectacle avec 15 minutes de retard), André a fini et peut être que ce jour là André avait un train, que dis je un TGV à prendre!
Cela n'enlève rien aux grandes qualité de cet acteur que j'ai adoré dans Novecento (d'Alessandro Baricco) mais s'il fait une tournée en province j'espère qu'il sera moins pressé.
Je suis sortie de la salle, moi aussi ...pressée !
PS : après avoir regardé d'autres articles sur ce même spectacle, il semble que le choix de la vitesse soit un choix délibéré...Dussollier serait il arrivé à un âge ou chaque seconde sont comptées ?

M. Dussollier a beaucoup de talent pour incarner ces textes tantôt graves tantôt malicieux - parmi ce "trésor" comme il l'appelle, certes des pépites (le Crapaud, de Victor Hugo et les Monstres Sacrés, de Roland Dubillard sont des séquences inoubliables) mais aussi des choix plus inattendus. En bémol: final un peu plat et spectacle trop court (1h10 au lieu des 1h30 annoncés!)

Magnifiques textes etAndré Dussolier sait les faire magnifiquement vivre ,on en voudrait encore plus !!!!

Monsieur Dussolier car vous êtes un "Monsieur" avec de la prestance, un savoir faire et un savoir dire de qualité, je pensais,avoir pris,de bonnes places pour profiter de vous et des beaux textes, j'attendais,avec délice "le mot et la chose" , bâclé ! avec intérêt " le crapeau" décrit avec précision dans toute la méchanceté fes humains, et na na na et na na comme aurait dit Dubillard...je n'ai pas passé une mauvaise soirée, mais " peut mieux faire Monsieur Dussolier et déjà ne pas arriver avec presque 30' de retard ! Il

Un choix de textes très différents exprimés avec le talent d'André DUSSOLIER soutenu par une belle mise en scène. Trop court!!

Un mot suffit : excellent à tous points de vue !

On ouvre le bal avec "un soir quand on est seul" de Sacha Guitry. Puis s'ensuit un florilège de textes tantôt terrible comme "le crapeau et l'ane" (Victor Hugo), drôle tel "sens dessus dessous" (Raymond Devos), poétique avec Charles Baudelaire et son "Enivrez vous", libertin à l'image de son auteur l'abbé de Latteignant qui nous fait sourire avec "le mot et la chose" etc...
Et si les écrits de Roland Dubillard m'ont laissée plus circonspecte, le tout est dit avec un brio, une vivacité, un talent qui vous enveloppe et vous soulève.
Vu à maintes reprises ( Scènes de la vie conjugale, Monstres sacrés sacrés monstres, Novecento ...) André Dussolier n'a pas changé, il manie le verbe avec tellement d'aisance que tout en lui clame son amour du théâtre. Son ton si particulier, sa gestuelle parfois un peu débridée, son agilité le rendent intemporel, monstre lui aussi sacré.
Une mise en scène inventive, qui nous conduit des rues de Paris au temps d'hier et d'aujourd'hui, jusqu'au théâtre, là où nous sommes à l'attendre puis à l'applaudir.
Un spectacle qui fait du bien.

Un très bon choix de textes intelligents, éclectiques à l'humour subtil ou aux émotions envahissantes.
André DUSSOLIER nous montre sont les plus beaux aspect de son art.
Une excellente soirée.