Tellement beau et émouvant !

Beau spectacle qui mêle petite et grande histoire à travers deux destins féminins : la fille abandonnée à la naissance mais jamais oubliée et la mère qui noie son mal-être dans le photo-journalisme de guerre. Le dispositif scénique porte bien les émotions de ces retrouvailles posthumes, de l'amour en général et de cette guerre sans fin du Liban.

Cette pièce d'Aïda Asgharzadeh aborde la relation mère-fille sous un angle intéressant entraînant les spectateurs à analyser le comportement maternel et à prendre position. La mise en scène intelligente de Nikola Carton permet un enchaînement très fluide des scènes et nous ne sommes jamais perdus entre les différents personnages qui sont interprétés par un même acteur ! Magali Genoud endosse son rôle avec une précision millimétrée et nous fait partager cette vie si particulière du reporter photo en temps de guerre. Azeddine Benamara change de personnage comme il changerai de chemise, avec une facilité étonnante d'autant plus qu'il modifie sa voix pour chaque personnage ! Du grand art ! Maëlis Adalle, très jeune comédienne dont c'est le premier rôle est tout simplement bluffante de réalité dans son rôle d'ado rebelle à la recherche de ses origines. Ces trois comédiens portent haut cette belle écriture qui a été une révélation au festival d'Avignon ! Une pièce à ne pas manquer !

Des racines et des Elles au bilan. Enregistrements de haut vol.

émouvant et juste