Nous gardions de Grévin le souvenir d'un éclairage tamisé et d'une atmosphère mystérieuse où chaque statue (représentant une personnalité de premier plan) était nimbée d'un halo de lumière.

Désormais, le visiteur pénètre dans une réplique de palace parisien où il rencontrera, en pleine lumière, les grandes vedettes du passé et d'aujourd'hui. « Il faut 6 mois à nos artisans pour réaliser une statue pour un coût de 50 000 à 60 000 euros », explique Véronique Berecz, en charge des relations publiques à Grévin depuis 1983. « Des moulages sont réalisés d'après nature, photos et vidéos par des sculpteurs de la Maison des Artistes. Les statues sont ensuite confiées à nos ateliers où elles passent entre les mains des maquilleurs qui utilisent la peinture à l'huile, puis des coiffeurs qui implantent un par un des cheveux naturels. Les yeux sont des prothèses oculaires et les mains moulées sur nature. Les tenues sont créées par nos costumiers et parfois fournies par les personnalités. » Un travail de fourmi qui se révèle toujours aussi bluffant de réalisme !

La prochaine vedette qui entrera à Grévin sera le contre-ténor Philippe Jaroussky, à l'occasion de ses 20 ans de carrière. Le 13 novembre, il recevra sa statue sur la scène du théâtre du musée où elle rejoindra celles de Cecilia Bartoli et Molière.

Classé aux Monuments Historiques, au même titre que le « Grand Escalier de Marbre », la « Coupole » et la « Salle des Colonnes », le Théâtre Grévin propose de nouveau une programmation avec des concerts classiques, produits par Philippe Maillard, et des spectacles originaux comme "La Voix des sans voix", en hommage à l'Abbé Pierre et avec Nicolas Vitiello.

Pour ces spectacles comme pour la visite du lieu, les adhérents Starter Plus bénéficieront d'une remise. « Les lecteurs de Tatouvu sont des gens qui aiment sortir, découvrir. Grévin est justement un immense théâtre interactif sur plus de 3 000 m2 et un véritable cabinet de curiosités ! »

La visite commence par le « Palais des mirages » qui fut présenté à l'exposition universelle de 1900 au pavillon de l'électricité et dont l'animation son et lumière vient d'être mis au goût du jour. Ne révélons pas toutes les surprises qui attendent le visiteur qui pénètrera dans des salles consacrées à la magie, au sport, à la mode... Mais rendons grâce à la section la plus esthétique et poétique du lieu, qui nous conduit du Moyen Âge à Mai 68, rendant hommage à toutes les figures politiques, culturelles et scientifiques qui eurent à cœur d'assurer la grandeur de la France et son rayonnement. Avec ces 60 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1882, l'odyssée Grévin n'est pas près de s'achever !