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© Lionel Roy
Interview par Caroline Fabre
Alil Vardar
« Mon métier, c’est divertir, divertir et encore divertir »

La nouvelle (et très réussie) comédie d'Alil Vardar, écrite avec Thomas Gaudin, « Un week-end tranquille », est à l'affiche de la Grande Comédie.
C'est un vrai boulevard moderne (oui je sais, ce terme est plutôt galvaudé) mais là, c'est vrai ! On y retrouve mensonges et quiproquos à gogo et l'incontournable trio homme, femme, maîtresse mais, cette fois, la femme a vingt de moins que son mari et la maîtresse dix ans de plus que lui ! De formidables comédiens portent cette comédie, dont Alexandra Vandernoot, sublime, et Alil Vardar, clownesque.

D'après vous, qu'est-ce qui fait le succès de vos pièces ?
Mon métier c'est divertir, divertir et encore divertir sans discriminer, sans cliver, sans insulter. Dans une comédie, les gens veulent voir leur vie... en plus drôle. Le couple, l'infidélité, la mauvaise foi, ça leur parle. Ce doit être simple mais pas simpliste. Sur ce point, mon écriture a évolué. Je bosse et rebosse et je respecte le public. Je fais tout pour qu'il passe un bon moment car, moi, je suis heureux sur scène ! Si on le déçoit, il ne reviendra plus. Alors, on remet le titre en jeu chaque soir, on y va à fond, avec des comédiens choisis pour leurs qualités de jeu.

Vous êtes aussi un expert en matière de commercialisation des spectacles. Que pouvez-vous en dire ?
La commercialisation, c'est le nerf de la guerre, même s'il faut avant tout avoir une oeuvre forte. Concrètement, tout passe par les sites de billetterie sur internet. On y module le prix des billets en fonction du remplissage, ce chaque jour et avec un contrôle heure par heure. Il faut donc être sur le front en permanence.

Comment est né « Un week-end tranquille » ?
Pendant un vol Paris Bangkok! J'ai posé l'idée du thème (mari, femme, maîtresse) et mis en place la mécanique. Ça me semblait efficace mais ni nouveau, ni surprenant. Puis Thomas Gaudin a trouvé une idée lumineuse : la maîtresse n'est pas une jeunette mais une femme plus âgée ! Il a eu raison. Le monde a changé. Une femme de cinquante ans possède des atouts que les jeunes n'ont pas. Alors, pas question de la rendre caricaturale. Le message est positif. La première version jouable, créée à La Comédie de Nice, un de nos théâtres, s'est bonifiée avant d'arriver à Paris. Et le public est venu plus vite, plus nombreux et plus diversifié -plus chic et de tous âges- y compris des enfants qui adorent mes grimaces ou quand je fais le crabe.

Réfutez-vous le fait que vous vous écrivez des rôles taillés sur mesure ?
Certainement pas ! Oui, je m'écris un rôle. Oui je le taille pour moi. Oui je me sers le premier... mais je nourris chaque rôle avec le même soin ! Et je peux aussi réécrire pour les comédiens qui me remplacent. Car, succès oblige nous jouons jusqu'à seize fois par semaine (quatre le samedi par exemple) et malgré l'adrénaline, c'est fatiguant. Comme Didier Gustin va me soulager d'une partie des représentations, je vais faire du sur-mesure pour lui : il va pouvoir y utiliser un art dans lequel il excelle, l'imitation !
Paru le 24/02/2019

(66 notes)
UN WEEK-END TRANQUILLE
LA GRANDE HAPPY COMÉDIE
Du mardi 2 octobre 2018 au samedi 28 mars 2020

COMÉDIE DE BOULEVARD. Jules et Caroline sont mariés, Jules à 45 ans, Caroline en a 26 ils vivent le parfait amour. Sauf que Jules a une maîtresse... elle s'appelle Genevieve elle a 57 ans ! Pas certain que le week end soit très tranquille...

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