Portrait par Alain Bugnard
Sylvia Roux
Le Studio Hébertot
Comédienne, auteur, enseignante, actuellement à l'affiche de "Cantate pour Lou Von Salomé", Sylvia Roux, directrice du Studio Hébertot, nous présente ses ambitions pour son théâtre et sa programmation pour le premier trimestre 2018.
Elle l'incarne avec passion, cette femme de lettres allemande qui, à 50 ans, a tout quitté pour la psychanalyse : « Je veux comprendre la complexité de mes semblables pour les aider à résoudre leur angoisse provoquée par leur propre ignorance de ce qu'ils sont. Je suis comblée par la psychanalyse, par cette recherche et ce contact permanent avec les racines qui nous mènent au grand tout. », Sylvia Roux citant Lou Andréas-Salomé.
Remplaçons le mot « psychanalyse » par « théâtre » : la directrice du Studio Hébertot nous livre sa conception du 6e art. « Francis Lombrail, qui avait la volonté de diriger un théâtre, m'a un jour appelée pour me dire qu'il avait signé pour le Grand et le Petit Hébertot. Et cela fait deux ans que je suis à la tête de ce qui est devenu le Studio Hébertot ! Notre rêve commun était d'avoir une véritable politique culturelle. Mon cheval de bataille, ce sont les destinées singulières, des histoires de vie qui peuvent ouvrir le spectateur à l'autre, lui permettre de s'identifier à quelqu'un ou lui faire découvrir quelque chose qu'il ignore pour en partager l'émotion et la beauté. Au début, je ne voulais programmer que des auteurs vivants mais je me suis vite rendu compte que c'était fermer la porte à de magnifiques créations. J'ai également décidé d'accueillir la danse, la musique, la poésie... Depuis s'est constitué le Cercle des amis du Studio Hébertot qui organise des rencontres entre artistes et spectateurs. J'aimerais vraiment que les gens lisent et sortent davantage plutôt que de rester derrière leur télévision ! L'amour, la culture et la beauté permettent de bien mieux supporter la vie. Ce n'est pas en restant seul chez soi, à entendre parler de la crise, que l'on peut faire surgir la joie !»
En janvier, de la danse et des claquettes avec Pietragalla et Fabien Ruiz ; des interrogations sur l'humain au travers des figures d'Antonin Artaud et Lou Andréas-Salomé. À partir de février, des portraits de personnalités très fortes : une adaptation du roman autobiographique de Mathilde Daudet, "Choisir de vivre", qui, après avoir été pendant 60 ans dans la peau d'un homme, a décidé de devenir une femme ! "L' Abattage rituel"de Gorge Mastromas, portrait au vitriol d'un homme inspiré de Donald Trump. "Liberté !" de Gauthier Fourcade, un spectacle autour des réflexions d'un poète de nos jours, « un Raymond Devos un brin clochard ». Sylvia défendra également sur scène "Compartiment fumeuses", une histoire d'amour en prison entre deux femmes que tout oppose : une « meurtrière » malgré elle, qui évoque Jacqueline Sauvage, et une jeune récidiviste bretonne, qui dévalise des camions pour offrir des jouets aux jeunes enfants. Une saison d'expression vraiment contemporaine.
Remplaçons le mot « psychanalyse » par « théâtre » : la directrice du Studio Hébertot nous livre sa conception du 6e art. « Francis Lombrail, qui avait la volonté de diriger un théâtre, m'a un jour appelée pour me dire qu'il avait signé pour le Grand et le Petit Hébertot. Et cela fait deux ans que je suis à la tête de ce qui est devenu le Studio Hébertot ! Notre rêve commun était d'avoir une véritable politique culturelle. Mon cheval de bataille, ce sont les destinées singulières, des histoires de vie qui peuvent ouvrir le spectateur à l'autre, lui permettre de s'identifier à quelqu'un ou lui faire découvrir quelque chose qu'il ignore pour en partager l'émotion et la beauté. Au début, je ne voulais programmer que des auteurs vivants mais je me suis vite rendu compte que c'était fermer la porte à de magnifiques créations. J'ai également décidé d'accueillir la danse, la musique, la poésie... Depuis s'est constitué le Cercle des amis du Studio Hébertot qui organise des rencontres entre artistes et spectateurs. J'aimerais vraiment que les gens lisent et sortent davantage plutôt que de rester derrière leur télévision ! L'amour, la culture et la beauté permettent de bien mieux supporter la vie. Ce n'est pas en restant seul chez soi, à entendre parler de la crise, que l'on peut faire surgir la joie !»
En janvier, de la danse et des claquettes avec Pietragalla et Fabien Ruiz ; des interrogations sur l'humain au travers des figures d'Antonin Artaud et Lou Andréas-Salomé. À partir de février, des portraits de personnalités très fortes : une adaptation du roman autobiographique de Mathilde Daudet, "Choisir de vivre", qui, après avoir été pendant 60 ans dans la peau d'un homme, a décidé de devenir une femme ! "L' Abattage rituel"de Gorge Mastromas, portrait au vitriol d'un homme inspiré de Donald Trump. "Liberté !" de Gauthier Fourcade, un spectacle autour des réflexions d'un poète de nos jours, « un Raymond Devos un brin clochard ». Sylvia défendra également sur scène "Compartiment fumeuses", une histoire d'amour en prison entre deux femmes que tout oppose : une « meurtrière » malgré elle, qui évoque Jacqueline Sauvage, et une jeune récidiviste bretonne, qui dévalise des camions pour offrir des jouets aux jeunes enfants. Une saison d'expression vraiment contemporaine.
Paru le 26/02/2018