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D.R.
Dossier par François Varlin
Les auteurs contemporains
Jean-Marie Chevret

Rencontrer Jean-Marie Chevret, c'est croiser le fer avec l'un des meilleurs champions du rire. Auteur de textes pour Patrick Adler et les Vamps, ce comédien de formation a aussi choisi de vivre l'aventure du théâtre en faisant le tour du monde à bord de paquebots, où il aime créer la magie d'un spectacle.
Il y a deux ans sa pièce, Le Squat, entamait une carrière triomphale qui dure encore. "Cette pièce est née d'un incident dans le métro, dont j'ai été témoin. Cependant c'est une comédie, car je suis un optimiste", explique-t-il. Réfutant la distinction entre comédie de boulevard et comédies de mœurs, il conclut avec bon sens : "Moi, j'écris une pièce !" Pour cela notre auteur vit avec sa pièce en écriture plusieurs mois. "Dès le matin, je suis avec mes personnages. Je les connais, je vis avec eux. Je prends mon bain avec !", dit-il en riant. Il se fabrique de grands tableaux sur lesquels il inscrit leur nom, leur âge et tout ce qu'ils ont fait. Puis lorsqu'il écrit, il regarde ces profils et vérifie ce qu'ils peuvent dire et ressentir. "Il faut une certaine discipline. L'auteur ne doit jamais oublier qu'il est son premier spectateur. Je relis ce que j'ai écrit la veille en m'imaginant assis dans un fauteuil rouge au théâtre et je me demande si j'y crois ou non."
La mise en scène est une autre partie du travail à laquelle il ne prend pas part. "Je fais le bébé et quand je le mets en nourrice, je ne vais pas regarder comment on lui donne le biberon. Le metteur en scène a lui aussi son action, son terrain à lui."

Ce que Jean-Marie Chevret aime par-dessus tout, c'est à la fin des spectacles, se mêler aux spectateurs et écouter leurs commentaires : cela vaut, pour lui, toutes les critiques. "Au bruit d'un théâtre qui se vide, on peut savoir si la représentation a été un bide ou un triomphe, mais quand on a fait passer une très bonne soirée à trois cents ou quatre cents personnes, on est les rois du monde !"

À la rentrée Le Squat commence à Moscou dans sa version russe, et en 2003 il y aura le film. Il vient d'achever deux pièces : Au bout du rêve, une histoire d'amour, et Les Amazones, une intrigue sur ce qu'il appelle "les invendus de la quarantaine". Une femme de quarante ans, abandonnée par son mari, décide de cohabiter avec deux copines. C'est le bonheur sans homme : télé, pâté, beaujolais, on ne fait plus la vaisselle : tout va bien jusqu'à l'arrivée d'un beau latin lover de 27 ans, qui va perturber ce bel équilibre. Tous les coups sont alors permis... Du bonheur en éclats de rire en perspective !
Paru le 01/09/2002