Interview par François Varlin
Catherine Vesperini
“Il faut que l’image que l’on diffuse à la télévision ou sur Internet fasse se déplacer le public de la télévision et d’Internet au théâtre.”
Voilà l'ambition de Catherine Vesperini fondatrice de "Spectaculaire", nouvel outil de choix au service de l'actualité du spectacle vivant.
Starter Plus : Quel but s'assigne "Spectaculaire" ?
Catherine Vesperini : En tant que productrice j'étais confrontée à la nécessité évidente de faire venir au théâtre un public nouveau. Nous connaissons la promotion des spectacles par le papier (affiches, journaux), mais le public qui fonctionne par l'image, nous ne le touchons pas. Je souhaite donc un outil moderne qui parle à ce nouveau public. Les amateurs de cinéma vont voir les films dont ils ont vu les bandes-annonces, de même nous pouvons faire des bandes-annonces pour le théâtre.
S. P. : Mais peut-on rendre, sur une image, le rapport avec le public qui est l'essence même du théâtre ?
C. V. : Non. On est loin de rendre cette émotion, cet échange d'énergie entre le comédien et le public qu'il y a dans un spectacle vivant. Une bande-annonce doit être une œuvre pour l'œuvre. Même s'il n'y a aucune image du spectacle, ce que l'on raconte, l'interview des comédiens qui parlent de leur personnage, donneront envie d'aller assister au spectacle. On écrit des scénarii pour ces bandes, véritables réflexions communes entre l'auteur, le metteur en scène, les acteurs, le producteur, et cela permet de dégager une idée forte qui sera traduite par la bande.
S. P. : À qui s'adresse "Spectaculaire" ?
C. V. : "Spectaculaire" est concrétisé par un site Internet, qui est une banque de données sur laquelle est stocké l'ensemble des bandes-annonces. C'est un site ouvert seulement aux professionnels, qui permet au producteur de maîtriser les images qu'il veut donner de son spectacle, en étant garanti de leur utilisation. Les professionnels qui ont accès au site sont tous des diffuseurs qui assurent la promotion de spectacles vivants, certains portails, des réseaux privés, des compagnies aériennes faisant escale à Paris, les sites de billetterie... Les bandes peuvent servir pour l'annonce du spectacle, mais aussi pour le vendre à des directeurs de théâtre de province, au moment de la tournée. Nous renversons l'économie du marché en cours : ce n'est pas le diffuseur qui va payer, c'est le producteur puisqu'il s'agit d'un nouveau moyen de promotion du spectacle. De ce fait, les images sont libres de droit.
S. P. : Peut-on mesurer l'impact d'Internet sur la fréquentation des théâtres ?
C. V. : L'achat de billets en ligne en 2000 a augmenté de 280 % et représenté 15 % de la billetterie. Aujourd'hui, la billetterie en ligne représente 25 % de la billetterie totale, les promesses d'avenir sont donc considérables.
Catherine Vesperini : En tant que productrice j'étais confrontée à la nécessité évidente de faire venir au théâtre un public nouveau. Nous connaissons la promotion des spectacles par le papier (affiches, journaux), mais le public qui fonctionne par l'image, nous ne le touchons pas. Je souhaite donc un outil moderne qui parle à ce nouveau public. Les amateurs de cinéma vont voir les films dont ils ont vu les bandes-annonces, de même nous pouvons faire des bandes-annonces pour le théâtre.
S. P. : Mais peut-on rendre, sur une image, le rapport avec le public qui est l'essence même du théâtre ?
C. V. : Non. On est loin de rendre cette émotion, cet échange d'énergie entre le comédien et le public qu'il y a dans un spectacle vivant. Une bande-annonce doit être une œuvre pour l'œuvre. Même s'il n'y a aucune image du spectacle, ce que l'on raconte, l'interview des comédiens qui parlent de leur personnage, donneront envie d'aller assister au spectacle. On écrit des scénarii pour ces bandes, véritables réflexions communes entre l'auteur, le metteur en scène, les acteurs, le producteur, et cela permet de dégager une idée forte qui sera traduite par la bande.
S. P. : À qui s'adresse "Spectaculaire" ?
C. V. : "Spectaculaire" est concrétisé par un site Internet, qui est une banque de données sur laquelle est stocké l'ensemble des bandes-annonces. C'est un site ouvert seulement aux professionnels, qui permet au producteur de maîtriser les images qu'il veut donner de son spectacle, en étant garanti de leur utilisation. Les professionnels qui ont accès au site sont tous des diffuseurs qui assurent la promotion de spectacles vivants, certains portails, des réseaux privés, des compagnies aériennes faisant escale à Paris, les sites de billetterie... Les bandes peuvent servir pour l'annonce du spectacle, mais aussi pour le vendre à des directeurs de théâtre de province, au moment de la tournée. Nous renversons l'économie du marché en cours : ce n'est pas le diffuseur qui va payer, c'est le producteur puisqu'il s'agit d'un nouveau moyen de promotion du spectacle. De ce fait, les images sont libres de droit.
S. P. : Peut-on mesurer l'impact d'Internet sur la fréquentation des théâtres ?
C. V. : L'achat de billets en ligne en 2000 a augmenté de 280 % et représenté 15 % de la billetterie. Aujourd'hui, la billetterie en ligne représente 25 % de la billetterie totale, les promesses d'avenir sont donc considérables.
Paru le 10/07/2002